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L’automobile : un bon investissement ? (voitures de collection, frais, etc.)

Investissement automobile

Pour la majorité d’entre nous, l’automobile est avant tout un moyen de locomotion. Mais pour d’autres, l’automobile est une passion. Pour acquérir et entretenir la ou les voiture(s) de leurs rêves, les amateurs de belles mécaniques dépensent parfois des sommes significatives au regard de leurs revenus et patrimoine. Pour limiter le coût de cette passion, il est tentant d’envisager l’achat de la voiture comme un investissement, conciliant ainsi loisir, plaisir et diversification du patrimoine. Mais peut-on réellement parler d’investissement ? Si oui, dans quels cas peut-on espérer un retour sur investissement positif ? Vers quels types de modèles s’orienter pour gagner de l’argent (ou limiter les pertes…) ?

Dans cet article, nous rappelons d’abord les frais courants d’une voiture. Il ne faut pas se leurrer, l’achat d’une voiture est plus souvent une dépense (un centre de coûts) qu’un investissement. Puis nous portons un regard sur l’investissement dans des voitures passion / voitures de collection. Nous listons aussi les critères récurrents parmi les voitures dont la cote connait une belle progression dans le temps.

SOMMAIRE

Avant d’aborder la partie la plus passionnante du sujet (et au risque de démotiver certains candidats à l’acquisition d’une belle auto), commençons par évoquer le sujet qui fâche : la liste des coûts qui pèsent sur la détention d’une voiture. Car si on veut réaliser un bon investissement, il faut chiffrer les coûts pour bien appréhender comment obtenir le retour sur investissement.

Les frais d’une voiture : combien ça coûte ? 

Vous avez trouvé la voiture de vos rêves et vous allez prochainement sauter le pas ? Tout futur propriétaire d’un véhicule doit être averti des frais annexes qu’impliquera l’utilisation de ce même véhicule. Le coût financier d’une voiture ne se limite pas à son achat. C’est pour cela que tout nouvel acheteur de voiture doit, en amont, déterminer le budget nécessaire pour assurer les frais annexes liés à son véhicule.

Que la voiture soit neuve (oui, certaines voitures sont « collectors » dès la sortie de la concession, on en reparle plus bas) ou d’occasion, certains frais sont incontournables . Ils concernent l’administration (carte grise, assurance) et son entretien régulier.

Les frais liés au permis de conduire 

La première dépense obligatoire pour conduire une voiture est celle liée à l’obtention du classique permis A. Ne rigolez pas, de plus en plus d’urbains ne possèdent pas le permis. Avant d’investir dans une automobile, la première chose à faire est donc de passer le permis. Vous le savez certainement, l’obtention du permis repose sur une formation théorique (le code) et un examen pratique.

Pour pouvoir passer son permis, il faudra débourser environ 1 800 euros, dont 400 euros pour le code. Ceci est une moyenne car, le prix peut varier en fonction du nombre d’heures de pratique en auto-école. De même, le permis aura un coût différent en fonction des régions : plus de 2 000 euros sur Paris contre « seulement » 1 500 euros dans certaines régions. Le prix sera également plus élevé si vous échouez aux examens et que vous devez les repasser. En pratique, il existe des solutions pour financer son permis de conduire. Vous trouverez même sur internet des séries de code gratuites comme le propose Ornikar.

La carte grise du véhicule

Après l’obtention officielle de votre voiture neuve ou d’occasion, il faut obtenir son certificat d’immatriculation, aussi appelé carte grise. Tous les papiers de carte grise sont à envoyer à la préfecture dont vous dépendez. Si votre voiture est neuve, vous devrez créer sa propre plaque d’immatriculation en garage (une cinquantaine d’euros, pose comprise).

Le prix de la carte grise dépend des caractéristiques du véhicule. En particulier le nombre de chevaux fiscaux et le niveau d’émissions de CO2.

Selon le nombre de chevaux fiscaux

Le nombre de chevaux fiscaux est utilisé pour calculer la taxe régionale (elle représente l’essentiel du coût de la carte grise). Le prix unitaire d’un cheval est de l’ordre de 42 euros en moyenne en France, mais il existe de fortes disparités selon les régions. Par exemple, il monte à 51,20 euros en région PACA (chiffre 2020).

À titre indicatif, une Alpine A110 (un petit coupé doté d’un moteur 4 cylindres turbo de 1,8 litres développant 252 chevaux-vapeurs) comporte 15 cheveux fiscaux. Donc la taxe régionale sera de l’ordre de 15 x 42 € = 630 euros.

Selon le niveau d’émission de CO2

Mais les frais à l’achat de la carte grise ne s’arrêtent pas nécessairement là. En fonction du niveau d’émission de CO2 du véhicule et de son âge de mise en circulation, une taxe supplémentaire peut être appliquée, c’est le fameux malus.

Avec un niveau d’émission de 144 grammes de CO2 par kilomètre, une Alpine (neuve) sortant de concession aujourd’hui supportera un malus de 2 544 euros. Cela peut sembler élevé mais ce malus peut monter à 20 000 euros pour les voitures les plus puissantes !

Dans le cas où il s’agit d’une voiture d’occasion, le malus dépendra de l’âge de la voiture et du nombre de chevaux fiscaux. À titre d’exemple, une voiture de plus de 14 cheveux fiscaux supportera un malus de 1 000 euros. Contrairement aux voitures neuves, le calcul du malus écologique au moment de la prise de possession d’une voiture d’occasion ne repose donc pas directement sur les émissions de CO2. Cette taxe est réduite d’un dixième par année entamée (donc pas de taxe après 10 ans). Sachez que les véhicules immatriculés à partir de 2009 et dépassant certains seuils d’émissions de CO2 doivent également s’acquitter d’une taxe annuelle forfaitaire de 160 euros.

Dans un souci d’économie, les amateurs de voitures bien motorisées auront intérêt à s’orienter vers un modèle de plus de 10 ans pour limiter les frais, puisqu’il n’y a pas de malus au moment de l’achat. Concrètement, si vous achetez une Porsche 911 modèle 997 Carrera S en boîte manuelle de 2008 (26 chevaux fiscaux), le seul coût sera celui de la carte grise, environ 1 100 euros.

L’assurance automobile

Un autre frais annexe est celui de l’assurance automobile. Cette dernière doit être réglée tous les ans. Le coût de l’assurance voiture dépendra :

  • du choix de la formule : tous risques ou tiers ;
  • de l’expérience du conducteur et de son historique (les bons conducteurs bénéficient d’un bonus croissant dans le temps) ;
  • de la catégorie du véhicule ;
  • de la régularité de son utilisation sur la route (il est possible de souscrire une assurance à coût réduit, en contrepartie d’une limitation du nombre de kilomètres annuels parcourus).

Selon le modèle de voiture, le prix de l’assurance peut varier du simple au décuple. De quelques centaines d’euros pour une voiture banale, à plusieurs milliers d’euros par an pour une supercar.

Concernant les autos disposant d’une carte grise « voiture de collection », compte tenu du fait que ces voitures roulent peu et dorment dans un garage, il existe des assureurs spécialisés pouvant proposer des prix intéressants.

Le contrôle technique

Le contrôle technique permet la vérification du bon fonctionnement de la voiture et c’est une nouvelle fois une obligation légale. Pour les véhicules neufs, le premier contrôle sera à effectuer dans les 6 derniers mois précédent la date anniversaire des 4 ans de la première mise en circulation. Par la suite, le contrôle technique doit être effectué tous les deux ans.

Le contrôle technique coûte en moyenne 90 euros, mais peut varier en fonction du type de la voiture et du garage qui réalise ce contrôle. Simple contrôle de routine pour les véhicules récents, le contrôle technique sera souvent l’occasion de mettre en lumière les défaillances et/ou les faiblesses techniques sur des modèles plus anciens.

Dans le cas des voitures de collection (les voitures disposant d’une carte grise collection) mises en circulation après 1960, le contrôle technique est exigé seulement tous les 5 ans. Et les voitures de collection d’avant 1960 en sont dispensés.

Entretien, révision, et réparation : de grandes disparités

Le coût de l’entretien et des réparations varie énormément d’un véhicule à l’autre. Il y a le coût des pièces et des consommables (huiles, filtres, etc.), mais également celui de la main d’œuvre. Les garages travaillant sur des marques de prestige ont un coût horaire beaucoup plus élevé. Il est possible de faire baisser ce coût en se tournant vers un garage indépendant spécialisé plutôt que les concessions officielles.

Le coût d’entretien dépendra naturellement de l’usage qui est fait de la voiture. Mais même une voiture roulant peu aura des frais d’entretien réguliers. À titre indicatif, Porsche préconise une vidange de l’huile moteur tous les 2 ans, et le remplacement des bougies et filtres tous les 4 ans. En pratique, le calendrier d’entretien prévoit un « petit entretien » tous les 2 ans (comptez 300-500 euros) et un grand entretien tous les 4 ans (comptez 800-1200 euros).

Il existe des voitures équipées d’une chaîne de distribution. Cette chaîne présente une durée de vie illimitée, il n’y a pas à la changer, ce qui représente une opération de moins en entretien. À l’inverse certains bolides italiens sont équipés d’une courroie dont le changement implique une dépose du moteur chez un garagiste spécialisé tous les 4 ans (avec un coût de main d’œuvre aligné sur le standing de l’auto…). On comprend avec ces 2 exemples que le coût d’entretien diffère énormément d’un véhicule à l’autre. C’est un point important à prendre en compte lors d’un achat.

Faire tamponner le carnet d’entretien par un garage réputé (si possible une concession de la marque) est impératif pour rassurer de potentiels acheteurs sur l’historique d’un véhicule haut de gamme (Porsche, Ferrari, Mercedes, Jaguar, etc.) Pour les voitures moins prestigieuses, les collectionneurs pourront envisager de réaliser l’entretien et les réparations eux-mêmes ou dans un petit garage, le préjudice sera marginal voire nul ou moment de la revente sur ce type d’auto.

Le carburant 

Enfin, le dernier frais courant qui concerne une voiture est tout simplement le carburant. Ce budget sera totalement différent selon l’utilisation de votre voiture. Aussi, la consommation (litres consommés pour 100km) va du simple au triple entre une petite voiture et une supercar ou une vieille américaine. Certains automobilistes attachent une forte importance à la consommation des voitures, mais cet aspect ne représente qu’une partie des dépenses globales listées plus haut.

Le parking

Disposer d’un parking couvert est essentiel pour protéger la voiture des intempéries et garantir une bonne conservation de son état. Dans le centre des grandes villes, un parking se loue entre 50 et 100 euros par mois, et bien davantage à Paris (au moins 200 euros par mois). En pratique, le collectionneur de voitures aura intérêt à disposer d’un bâtiment personnel pour garer ses voitures.

Bilan sur les frais

Au final, la liste des frais inhérents à l’achat et la détention d’une voiture est longue. Le coût de possession d’une Peugeot 203 stockée dans un garage à la campagne et entretenue par son propriétaire sera sans comparaison avec celui d’une Aston Martin DB11 stationnée à Paris et entretenue dans la concession de la marque.

Fréquence Coût
Carte grise À l'achat De 230 € à plus de 4 000 € (81 chevaux fiscaux pour une Ferrari 812 Superfast...)
Taxe/malus À l'achat
et annuelle
De 0 € à 20 000 € au moment de l'achat,
160 € par an pour les modèles les plus polluants immatriculés après 2009
Assurance Annuelle De plusieurs centaines d'euros à plusieurs milliers d'euros par an
Contrôle technique 2 ans
(tous les 5 ans pour les véhicules de collection à partir de 1960 et dispense pour les véhicules de collection d'avant 1960)
90 €
Entretien/consommables Selon préconisation du constructeur (1 an, 2 ans...) et distances parcourues Le coût des consommables si l'entretien est réalisé soi-même
Jusqu'à 2 000 € pour un grand entretien dans le concessionnaire officiel d'une marque prestigieuse (et davantage encore pour une supercar).
Réparation Selon l'âge et le kilométrage du véhicule Sans limite (le remplacement d'un bloc moteur peut chiffrer en dizaines de milliers d'euros)
Stationnement Mensuelle De 50 € à 300 € par mois si nécessité de louer un garage

Et c’est sans compter la décote annuelle à l’argus ! Sauf si on fait l’achat d’un beau modèle ou d’une voiture de collection. Dans ce cas, il pourrait y avoir retour sur investissement.

Investir dans l’automobile : les voitures de collection

Venons-en maintenant au cœur du sujet : l’investissement automobile. Les ventes aux enchères font parfois les gros titres, à l’image de cette Ferrari 250 GTO qui a trouvé preneur pour près de 41 millions d’euros lors d’une vente organisée par RM Sotheby’s à l’été 2018. Il s’agit d’un prix bien supérieur à celui auquel ce modèle changeait de main il y a quelques dizaines d’années.

Il est tentant d’envisager prendre du plaisir avec une belle auto, tout en réalisant une bonne affaire sur le plan financier. Encore faut-il trouver le modèle dont la cote pourra s’envoler avec le temps. Pour certains modèles, il n’est d’ailleurs pas nécessaire d’attendre 50 ans avant de voir leur cote exploser. C’est le cas de nombreuses supercars.

La cote des supercars s’envole

La catégorie des supercars correspond aux modèles ultra-sportifs, souvent produits en nombre limité, et offrant des performances exceptionnelles. Ces bolides exclusifs ne sont financièrement pas à la portée de tous.

Ferrari

Produite à 499 exemplaires de 2013 à 2016, la Ferrari LaFerrari était commercialisée au prix de 1,25 million d’euros. Il n’a pas fallu attendu longtemps pour que sa cote explose puisqu’il faut désormais compter plus du double pour s’offrir un exemplaire. Sa version cabriolet, la LaFerrari Aperta, produite à seulement 209 exemplaires, a également connu une forte envolée de son prix. Pour acheter une LaFerrari à sa sortie, il ne fallait pas simplement sortir le chéquier, mais également figurer parmi les bons clients de la marque. Ferrari récompense ses clients fidèles tout en se protégeant des spéculateurs.

En remontant la lignée des supercars Ferrari : Enzo, F50, F40, etc., on constate que tous ces modèles valent désormais significativement plus chers que leur prix de commercialisation. Tous ces modèles ont été produits en quantité limité. La F50 n’a été produite qu’à 349 exemples. Et la F40, malgré une production plus importante (1 315 exemplaires) est l’une des Ferrari les plus populaires et les plus chères (elle se négocie plus d’un million d’euros), en raison du fait qu’il s’agit de la dernière création du vivant de Enzo Ferrari, le fondateur de la marque au cheval cabré.

Porsche

Du côté de Porsche, le grand rival de Ferrari, les supercars connaissent également des revalorisations à la hausse. Dans le milieu des années 80, la Porsche 959 (283 exemplaires produits de 1983 à 1988) était la concurrente directe de la Ferrari F40. Elle était une véritable vitrine technologique de la marque (Bill Gates en importa une aux États-Unis). Elle était commercialisée environ 1,7 million de Francs (260 000 €). Sa valeur dépasse aujourd’hui le million d’euro.

La Porsche Carrera GT fût commercialisée autour de 400 k€ de 2003 à 2006 (1 270 exemplaires produits). Sur le marché de l’occasion son prix baissa autour de 300 k€. Un amateur automobile s’était ainsi vu proposer un exemplaire à 270 k€ en 2011. Il passa son tour. Bien mal lui en a pris. Il faut désormais compter 600-800 k€ pour devenir propriétaire d’une Carrera GT !

La dernière supercar Porsche est la 918 Spyder. Elle fût produite en 918 exemplaires entre 2013 et 2015 et commercialisée autour de 800 k€. Il faut désormais compter 1,3 m€ pour en acquérir une.

McLaren

La McLaren F1 (64 exemplaires produits en versions routes de 1993 à 1998) est l’une des supercars les plus mythiques de la fin du siècle dernier. Voiture de tous les superlatifs, c’était la plus rapide en son temps (391 km/h). Elle fût commercialisée moins d’un million d’euros. Elon Musk en acheta une dans ces prix avec l’argent de la vente de sa première société (on peut trouver une vidéo dans laquelle il prend livraison de l’auto sur internet). La cote fut stable une dizaine d’années, puis s’envola fortement. Il faut désormais compter 10 millions d’euros (les ventes sont tellement rares qu’il est difficile de connaître la cote de ce bolide). L’acteur Rowan Atkinson (Mr Been) figure parmi les anciens propriétaires.

Même si la cote de ces voitures a parfois plus que doublé, il faut garder à l’esprit que les coûts d’entretien sont importants. Le gain net d’inflation et déduction faite des coûts de détention n’est pas si impressionnant que cela, comparativement à un investissement en actions par exemple. Les marchés financiers ont délivré de belles performances sur des horizons de temps comparables. De là à considérer que la valeur de ces voitures est portée par la hausse de la valeur du portefeuille d’actions des collectionneurs, il n’y a qu’un pas.

D’autres sportives plus accessibles au commun des mortels

On le voit, la valeur des supercars connaît souvent une belle courbe de progression dans le temps. Cette envolée de la cote est d’autant plus importante que le modèle est exclusif (en témoigne le cas de la McLaren F1). Mais ces supercars sont du domaine de l’inaccessible pour l’essentiel des amateurs automobiles. D’ailleurs, les constructeurs prestigieux vendent essentiellement des sportives à des prix plus modérés (toute proportion gardée, on parle de voitures dont le prix avoisine celui d’un pavillon…). Qu’en est-il de la valeur de ces modèles dans le temps ?

Si l’on s’intéresse à la lignée des sportives 2 places à moteur arrière de chez Ferrari (F355, 360 Modena, F430, 458 Italia, et 488 GTB), on constate que le prix en occasion est inférieur au prix neuf. Ce prix est d’autant plus bas que la voiture est ancienne (la 360 Modena a été lancé en 1999). D’un point de vue financier, on ne peut pas dire que ces modèles constituent un bon investissement. Le retour sur investissement est négatif.

Toutefois, la cote de ces voitures baisse lentement, et la valeur de revente actuelle d’une F355 (1994-1999) est très proche voire un peu supérieure à celle de sa remplaçante la 360 Modena. Comptez 70-80 k€. Une analyse de la cote de la F355 montre que ce modèle a connu une progression de sa valeur autour des années 2010, mais pas de quoi compenser les frais d’entretien.

Au sein de cette catégorie, chacun des modèles a connu une déclinaison ultra-sport : la 360 Challenge Stradale, la 430 Scuderia (développé avec Michael Schumacher), la 458 Speciale, et 488 Pista. Ces modèles sont très recherchés et leur cote se maintient bien.

Du côté de chez Porsche, on peut citer la 911 R, parmi les déclinaisons ultra-sportives d’un modèle de grande série, ayant connu une envolée de son prix rapidement après sa commercialisation. Les autres constructeurs allemands premium ont également des modèles exclusifs dont la cote se maintient bien, voire dépasse le prix de commercialisation (BMW Z8, Mercedes SLR et SLS, etc.).

En dehors des supercars et des versions spéciales, presque toutes les sportives connaissent une baisse continue de leur prix en occasion dans la décennie qui suit leur sortie. Les prix se stabilisent généralement après 10 à 20 ans selon les modèles, et certains entament une remontée de la cote. Les voitures s’étant le plus appréciées sont les modèles plus anciens.

Voyons ensemble quelques pistes pour identifier ces futures voitures dont la cote pourrait monter.

Les sportives : des valeurs sûres ?

D’une façon générale, ce sont les modèles sportifs et dans une moindre mesure les coupés du type GT (grand tourisme) qui offrent le meilleur potentiel en termes d’investissement. Ou plutôt le moins mauvais…car dans le détail, les frais d’entretien et d’assurance dépassent souvent le montant des plus-values escomptables à la revente.

Le cas de Porsche

En 1977, Porsche décida de lancer la 928, une propulsion à moteur V8 avant, pour remplacer la 911 (lancée en 1964). Mais les aficionados de la marque restèrent attachés à la 911, elle continua donc sa carrière jusqu’à aujourd’hui. Plus d’un 1 million de Porsche 911 ont été produites. Les Porsche 911 d’ancienne génération (celles refroidies par air) ont connu une envolée de leur cote au cours des deux dernières décennies.

Pendant longtemps, le modèle 996 était (et est encore) la mal-aimée de la lignée des 911 en raison de l’abandon du refroidissement par air et de la forme de ses phares. La 996 est actuellement la moins chère des 911 du marché. Il n’y a pas si longtemps, la 996 turbo était accessible à 30/35 k€ dans sa version turbo équipée du moteur Metzger (issu de la GT1 ayant concouru aux 24 Heures du Mans !). Mais il faut désormais compter près de 50 k€.

La cote de la 996 Carrera (la version de base, 300 cheveux tout de même dans la phase 1) se maintient bien et enregistre même une petite hausse ces dernières années, malgré le kilométrage croissant des exemplaires en circulation. Si l’on concède que l’esthétisme de ses phares avants est discutable (et d’ailleurs modifié dans la phase 2), il faut aussi noter que sur le plan historique, il s’agit de la première 911 moderne, avec des qualités routières excellentes. C’est aussi un modèle que l’on peut utiliser sans peine pour partir en vacances ou dans un usage quotidien.

Le cas de la Porsche 996 est intéressant dans le sens où bien que ce modèle ne fasse pas l’unanimité et qu’il ait été produit en grand nombre (175 000 produites), sa cote se maintient bien, voire augmente pour certaines versions.

Toutes les voitures de prestige ne tiennent pas la cote

La Jaguar XK (2007-2014) est contemporaine de la Porsche 911 modèle 997 (2004-2012). Ces 2 voitures affichaient des tarifs semblables à leur sortie et des motorisations toutes aussi prestigieuses (un V8 pour la Jaguar et le fameux flat 6 pour la Porsche). Pourtant, 10 ans plus tard, sur le marché de l’occasion, vous pouvez presque acheter 2 Jaguar XK pour le prix d’une Porsche 997 !

Les Jaguar tiennent donc généralement moins la cote que les Porsche. Le constat est semblable si l’on compare les générations précédentes. Ainsi, le prix des Jaguar XK8 (dont le moteur fût considéré comme un des meilleurs au monde) est moins élevé que le prix des Porsche 996.

Comme expliquer cette différence entre ces deux marques prestigieuses ?

Plusieurs facteurs peuvent expliquer cela :

  1. Tout d’abord, les Porsche ont la réputation d’avoir un coût d’entretien raisonnable. Cette idée rassure les propriétaires. Dans cette gamme de prix, on cible des propriétaires n’ayant pas un budget illimité, donc la question du coût de l’entretien entre en ligne de compte. La 911 a la réputation d’être une voiture polyvalente, robuste et (presque) sobre à la pompe.
  2. La Porsche 911 a un comportement résolument plus sportif que la Jaguar. La Jaguar est avant tout une voiture de grand tourisme (GT).
  3. Enfin, Porsche bénéficie d’une très large base d’amateurs, bien supérieure à celle de Jaguar.

Cette grille de lecture permettrait également d’expliquer la raison pour laquelle une Maserati 4200 GT (2002-2007), presque contemporaine de la Porsche 997 et de la Jaguar XK, affiche une cote plus proche de l’Anglaise. La Maserati est davantage une GT et son coût d’entretien effraie (à tort ou à raison) les potentiels acquéreurs. Le moteur V8 de la Maserati 4200 GT est celui de la Ferrari 360 Modena (sa puissance est ramené à 390 chevaux contre 400 pour la Ferrari). Malgré la présence de ce bloc prestigieux, rien n’y fait, la Maserati 4200 GT vaut presque 2 fois moins cher qu’une Porsche 997, et guère plus chère qu’une Porsche 996 lancée en 1998.

Le prestige et l’exclusivité jouent également un rôle important. La cote actuelle d’une Aston Martin DB7 (1993-2004), même motorisée avec le 6 cylindres, est sensiblement plus élevée que celle d’une Mercedes SL de la même époque.

La cote des coupés GT chute plus fortement que celles des pures sportives

Ainsi, les Bentley Continental GT, les BMW série 6, les Mercedes SL, etc., cotent une fraction ridicule de leur prix de commercialisation après une à deux décennies. À beaucoup plus long terme, ces coupés de luxe conservent une certaine valeur (on pense par exemple aux BMW série 6 E24 ou aux Mercedes SL R129, etc.) Mais il est peu probable que leurs propriétaires gagnent de l’argent en raison des coûts d’entretien engagés pour conserver le véhicule en bon état.

Les modèles dont le prix s’envole sont beaucoup plus anciens que les modèles cités plus haut. Un cabriolet BMW modèle 507 (Elvis Presley en posséda une) produit entre 1955 et 1959 vaut une petite fortune de nos jours. Elle avoisine les 2 millions d’euros, un prix qui se justifie par la ligne de l’auto, mais aussi sa rareté (254 exemplaires produits). La Mercedes 300 SL, véritable bijoux technologique de l’époque, se négocie à des prix semblables aujourd’hui.

Le marché automobile, à l’image de tout autre secteur, répond aux règles immuables de l’offre et de la demande. Ainsi, le prix d’une voiture dépend également de sa rareté.

Les critères d’un bon collector : quelques pistes

Quelques pistes pour se donner des chances de faire un bon investissement avec l’achat d’une voiture.

Opter pour un coupé ou cabriolet sportif

Les coupés et les cabriolets sont les formats les plus recherchés. Les voitures de collections sont généralement des voitures plaisir que les propriétaires sortent essentiellement le week-end et les beaux jours. Incidemment, ce sont des voitures moins kilométrées. Exemple : il vaut mieux opter pour une Mercedes SL 500, plutôt qu’une berline S 500.

Les berlines, les breaks et les SUV, produits en grande série et souvent très kilométrés, intéressent moins les amateurs de belles autos. Les berlines de prestige n’échappent pas à cela. Les Rolls, les Bentley et les Jaguar des années 80′ ne valent plus grand chose. S’ajoute à cela des frais d’entretien exorbitants.

Propulsion

Nous l’avons évoqué plus haut, les voitures de sport sont celles qui connaissent les courbes d’évolution des prix les plus intéressantes. Le mode de propulsion arrière fait partie de l’ADN des voitures sportives.

Noblesse de la mécanique

Les nouvelles normes anti-pollution contraignent les constructeurs à (1) diminuer la cylindrée des moteurs, (2) greffer des turbos, et parfois même à (3) retirer des cylindres. Ainsi, les nouvelles Porsche Boxster et Cayman « d’entrée de gamme » ont troqué le flat 6 pour un flat 4 de 2 litres épaulé par un turbo. La Jaguar F-type est déclinée dans une version 4 cylindres de 2 litres épaulé par un turbo.

Avec l’arrivée du turbo, les amateurs estiment perdre en agrément sonore. Le son est plus étouffé en sortie de moteur. Les sensations de conduite (la réponse à la pédale) sont également différentes, et plutôt perçues négativement, bien que certains constructeurs réussissent des prouesses pour maintenir le plaisir de conduite. Les performances pures (vitesse max, 0 à 100 km/h, départ arrêté, etc.) sont d’ailleurs en progression constante.

Les moteurs atmosphériques sont une espèce en voie de disparition. Les Porsche 911 sont désormais presque toutes équipées d’un turbo. Chez Ferrari, on conserve le V8 en position arrière, mais le turbo a fait également son apparition sur la 488 GTB. Ainsi, le modèle précédent, la Ferrari 458 Italia, est très possiblement la dernière atmosphérique de sa lignée (futur collector ?)

Les moteurs atmosphériques avec 6, 8, 10, voire 12 cylindres offrent des sonorités très recherchées par les amateurs. Ces moteurs sont bien davantage exclusifs que les 4 cylindres que l’on retrouve sur les voitures ordinaires. Ces modèles sont certainement à privilégier en raison de leur possible raréfaction à l’avenir.

Boîte mécanique

La boîte mécanique participe au plaisir de conduite. Ainsi, les amateurs de voiture de sports les plébiscitent en occasion. Par exemple, les Ferrari avec une boîte manuelle (en double H) cotent bien davantage que les boîtes automatiques.

Miser sur un grand nom du design

Une voiture dont le dessin est signé par un designer emblématique apporte un intérêt indéniable. Parmi ces grands noms, on peut citer Pininfarina. Ce designer italien a travaillé sur de nombreuses Ferrari, mais aussi pour des marques moins prestigieuses. On lui doit par exemple le dessin de la 406 coupé, un modèle très remarqué en son temps. Chez BMW, on peut citer le designer Bracq ou Bangle (quoique son style ne fasse pas l’unanimité). On peut aussi citer le designer Callum, un ancien de chez Aston Martin, à qui l’on doit les lignes sculpturales de la Jaguar F-type. La liste des designers réputés est longue…

Les amateurs automobiles sont généralement à la recherche d’un modèle fidèle à la présentation de sortie d’usine. Il faut donc éviter les modèles ayant subi des modifications visuelles ou mécaniques.

Un modèle iconique

De nombreuses voitures populaires ont marqués leur époque. Austin Mini, Fiat 500, Volkswagen Beetle, etc. Leur popularité est si intemporelle que les constructeurs lancent de nouveaux modèles reprenant le nom et le design de ces voitures. Les modèles d’époque sont accessibles à presque toutes les bourses et leur coût d’entretien est très raisonnable.

Pour faire entrer une voiture dans l’histoire, il suffit parfois qu’elle apparaisse sur grand écran avec une star à son volant. C’est le cas de la Mustang GT Fastback pilotée par Steve MacQueen dans le film Bullitt (1968). Ou l’Aston Martin DB5 conduite par Sean Connery incarnant le rôle de James Bond dans Goldfinger (1964).

Pari sur la Ferrari 599 GTB Fiorano

Reprenons la liste des critères développés ci-dessus. On peut s’aventurer à proposer un exemple de modèle dont les caractéristiques en font une voiture intéressante pour un collectionneur souhaitant un plaisir maximal avec des perspectives de décote très faible : la Ferrari 599 GTB Fiorano. Ce modèle est accessible à moins de 100 000 euros, un prix presque raisonnable eu égard les propriétés de ce modèle :

  • il s’agit d’une Ferrari,
  • elle s’inscrit dans la prestigieuse lignée des GT sportives 2 places à moteur V12 central avant,
  • mieux encore : c’est un moteur atmosphérique directement issu de la Ferrari Enzo (une supercar),
  • le développement de la voiture a bénéficié de l’aide de Michael Schumacher (septuple champion du monde de formule 1).

La version en boîte manuelle est d’ores et déjà inaccessible. Reste la boîte F1. Rendez-vous dans 30 ans pour savoir si ce modèle suivra le chemin de son aînée la 275 GTB ?

Le cas des Youngtimers

Les Youngtimers désignent les voitures de pré-collection. C’est l’antichambre avant d’accéder éventuellement dans la catégorie des voitures de collection. Tout comme le CAC next-20 est l’antichambre des 20 sociétés susceptibles d’intégrer le CAC 40.

Le critère de l’âge entre en ligne de compte, il s’agit de modèles âgés autour de 20 à 30 ans. Mais les caractéristiques et le pédigrée de la voiture entrent également en ligne de compte. La définition des Youngtimers varie parmi les collectionneurs. Beaucoup des modèles évoqués dans cet article entrent dans cette catégorie.

On retrouve aussi des voitures étonnamment ordinaires parmi les Youngtimers. On y classe des voitures de monsieur tout le monde dont la cote demeure très basse en occasion, et dont l’intérêt en termes de collection n’est pas encore reconnu. On peut citer l’exemple de la BMW série 3 version E30, elle connaît une cote de popularité ascendante depuis peu (en particulier les déclinaisons coupés et cabriolets). Les séries spéciales de constructeurs généralistes suscitent aussi l’intérêt. Une Peugeot 205, oui, mais en version GTI !

Van, tout-terrains, etc.

Sorti en 1947, le combi Volkswagen est désormais un modèle iconique. Il est très recherché par les adeptes de la vanlife, ces touristes partant à la découverte du monde à bord d’un véhicule de type camping car. La valeur de ce véhicule se tient très bien en occasion.

Plus surprenant, des véhicules à vocation utilitaire font également l’objet d’un intérêt des collectionneurs. On peut par exemple citer les Land Rover, une évocation de l’aventure à elles seules. Ou le Mercedes Classe G, un coffre fort au look extérieur presque inchangé depuis son lancement.

Courbe d’évolution des prix et perspectives

La courbe d’évolution des prix varie énormément d’un modèle à un autre. Le prix d’une supercar peut s’envoler dès sa commercialisation (Ferrari LaFerrari). Celui d’une version spéciale d’une sportive prestigieuse (559 GTO, déclinaison extrême de la 599 GTB) peut également connaître une appréciation peu de temps après sa sortie.

Les sportives (hors séries spéciales) observent une baisse sur 10-20 ans avant de connaître une stabilisation (on pense par exemple à une 360 Modena ou une Porsche 996). Certaines GT luxueuses (Jaguar XK8, Bentley des années 80, etc.) observent une chute des prix et un désintérêt sur des échelles de temps très longues. Les coûts d’entretien importants n’en font pas de bons placements.

Il est important de voir que les voitures plus anciennes ayant connu une envolée de leur cote était des modèles produits en bien moins d’exemplaires que les modèles plus récents. Rien ne garanti que la valeur d’une Ferrari 599 GTB rejoigne celle de sa grand mère la 275 GTB (seulement 450 exemplaires produits de 1964 à 1968).

Un phénomène de mode ?

L’intérêt pour tel ou tel modèle de voiture procède d’un phénomène de mode. Ainsi, les voitures d’avant-guerre intéressent généralement moins les nouvelles générations car elles ne leur évoquent pas de souvenir. Ils ne les ont pas croisés dans les rues avec leurs yeux d’enfants, la mécanique est elle aussi d’un autre temps. Ce sont aussi des voitures avec une plage d’utilisation très restreinte, un freinage aléatoire…

Bien sûr, les modèles les plus exclusifs (Bugatti) s’échangent à des prix stratosphériques, mais d’autres modèles plus communs se négocient à des tarifs beaucoup plus faibles, et il y a fort à parier que le désintérêt des nouvelles générations soit croissant pour ces modèles dont la place est plutôt dans les musées que dans les garages des investisseurs individuels.

Rappelons qu’à l’image de n’importe quelle classe d’actifs (immobilier, actions, or, etc.), le prix des automobiles de collection peut évoluer à la hausse, mais également à la baisse.

D’une façon globale, l’évolution des prix dépendra de l’intérêt des plus jeunes générations pour l’automobile. Elle dépendra également de l’arrivée potentielle de nouveaux collectionneurs à fort pouvoir d’achat. La Chine compte plusieurs millions de millionnaires mais ces derniers sont pour le moment peu portés sur l’automobile. Si cela venait à changer, l’arrivée de nouveaux collectionneurs pourrait stimuler fortement la demande et entraîner une nouvelle hausse des prix.

Quel budget ?

Comme nous l’avons exposé au début de l’article, la détention d’une voiture occasionne une multitude de coûts : assurance, entretien, réparation, stationnement, etc. Avant de vous lancer dans l’acquisition d’une Ferrari ou d’une Aston Martin, vous avez intérêt à bien faire vos calculs ! Car le prix d’achat (parfois très alléchant…une Aston Martin DB7 se trouve à 50 000 €) ne représente qu’une partie du budget global. Démarrer votre collection avec une charmante Peugeot 204 cabriolet sera peut-être plus raisonnable.

À prix d’achat équivalent, tous les modèles de voiture n’ont pas les mêmes frais d’entretien et de réparation. Il est essentiel de garder des ressources en cas de nécessité de réparation. Tout comme acheter un château à 600 k€ proche d’une petite ville coûte bien plus cher sur la durée (entretien, assurance habitation, taxe foncière, etc.) qu’acheter un appartement de 100 m² à Lyon pour le même prix.

Certains modèles sont défavorablement connus pour leur mécanique pointilleuse. Il est donc important de bien se renseigner sur le modèle convoité. Par exemple, une Maserati 4200 GT sera un choix plus raisonnable qu’une 3200 GT en termes d’entretien mécanique.

Il est recommandé d’acheter une voiture que l’on aura l’occasion de conduire régulièrement. Ne serait-ce qu’un week-end sur deux. Cela peut sembler paradoxal, mais une voiture qui ne roule pas se dégrade. Les freins se grippent, etc.

Conclusion

Vous l’avez compris, parler d’investissement automobile nous semble un terme dangereux, puisque l’automobile est d’abord une passion et un centre de coûts plutôt que de profits. Tout comme une résidence secondaire (achat plaisir ou investissement ?) Ce n’est pas parce que la somme est importante qu’il faut prétendre qu’il s’agit d’un investissement. Il convient de s’en rappeler au moment de définir un budget. Contrairement à une œuvre d’art (peinture, sculpture, etc.), la voiture implique des frais non négligeables. Et même pour les beaux modèles et les voitures de collection, le retour sur investissement est loin d’être garanti.

De 5 mille à 5 millions d’euros (voire 50 millions), il y a des voitures pour tous les budgets. Un grand nombre de modèles évoqués dans cet article sont des autos européennes datant des trente dernières années. Il s’agit d’un choix tout à fait subjectif en raison des goûts et des connaissances de l’auteur. Cet article fait grandement l’impasse sur les marques américaines et asiatiques. Mais il existe tout autant d’amateurs de voitures sur ces deux continents.

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