Si vous cherchez un avis sur Interactive Brokers ainsi qu’un retour d’expérience concret d’un utilisateur de ce courtier en bourse, alors la lecture de cet article répondra à vos principales questions. Je suis client d’Interactive Brokers (voir ici le site), je vous présente donc ici un avis sur Interactive Brokers en connaissance de cause ! Nous pourrons également répondre à vos questions complémentaires dans la section commentaire à la fin de l’article.
En cherchant un courtier en bourse proposant des services et des tarifs très attractifs pour investir en direct sur les marchés actions, vous avez certainement vu passer le nom de de ce courtier. Difficile de passer à côté, Interactive Brokers est l’un des plus importants courtiers en bourse dans le monde, avec plus de 1,8 millions de comptes clients ! Créé en 1978 (alors sous le nom des fondateurs T.P. & Co.), il est désormais le premier courtier en ligne américain. Ce courtier a commencé à s’implanter en Europe dès les années 1990.
En synthèse, notre avis sur Interactive Brokers est qu’il s’agit d’un broker au top pour investir en bourse, avec l’accès à de nombreuses places boursières à des tarifs ultra-compétitifs, un professionnalisme sans faille, et des services et outils avancés pour suivre son portefeuille. Ce n’est pas un hasard si ce courtier est utilisé par de nombreux gérants d’actifs et des conseillers en investissement. Son offre de services est également parfaitement adaptée aux investisseurs individuels.
Interactive Brokers permet d’investir sur l’essentiel des grandes places boursières dans le monde. Dans cet objectif, nous verrons que ses tarifs sont beaucoup plus compétitifs que ceux des courtiers français. En particulier lorsqu’il s’agit d’investir en direct sur des actions en devise étrangère et hors Euronext.
Notre avis sur Interactive Brokers est très positif. Mais s’agit-il pour autant d’un courtier adapté à tous les profils d’investisseur ? Pour répondre à cette question, nous vous recommandons de lire en entier cet article. Nous vous expliquons les avantages d’Interactive Brokers, mais également ses limites. Enfin, si vous résidez fiscalement en France, nous allons vous expliquer comme organiser vos placements en bourse en tirant parti des services d’Interactive Brokers.
SOMMAIRE
- Avis sur Interactive Brokers : synthèse
- Interactive Brokers : avis sur les avantages
- Avis sur les frais d’Interactive Brokers
- Devise du compte Interactive Brokers et frais change
- L’interface Interactive Brokers : avis
- Suivi du portefeuille et rapports de performances
- Dynamiser la performance de votre portefeuille
- Avis des clients Interactive Brokers
- Ouvrir un compte Interactive Brokers
- Quelques précisions pour les investisseurs basés en France
- Avis Interactive Brokers : conclusion
Avis sur Interactive Brokers : synthèse
Le tableau ci-dessous présente de façon synthétique les points clefs à retenir sur le courtier. Pour vous faire un avis éclairé sur Interactive Brokers, nous allons revenir plus en détail sur l’essentiel des caractéristiques et des services de ce courtier dans la suite de l’article.
Interactive Brokers | |
---|---|
Univers d'investissement | Actions, fonds communs de placement (dont ETF), warrants, options, contrats à terme, obligations, devise, métaux. |
Frais d'inactivité | Gratuit |
Droits de garde | Gratuit |
Frais de transaction (exécution des ordres) | Selon place boursière et mode de tarification choisi (tarif fixe ou dégressif). ✅ Consultez la page des tarifs ici. |
Les avantages | • Univers d'investissement très large avec l'accès à de nombreuses places boursières dans le monde • Des frais de passage d'ordre ultra-compétitifs • Des frais de change ultra-compétitifs (avantage décisif pour investir sur des actions cotées en devises étrangères) • Les outils pour suivre son portefeuille et générer des rapports de performance |
Les inconvénients | • Pas d'imprimé fiscal unique (IFU) |
Avis | Notre avis sur Interactive Brokers est qu'il s'agit du meilleur courtier pour investir en direct sur des actions américaines, européennes, etc. (hors actions françaises, voir explications dans l'article). |
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En synthèse, ce courtier propose d’excellentes prestations. De notre avis, Interactive Brokers est le courtier idéal pour les investisseurs individuels souhaitant se construire un portefeuille d’actions diversifié.
Nous attirons dès à présent votre attention sur le fait que cet article se concentre sur les points qui intéresseront plus particulièrement les investisseurs ayant une approche patrimoniale de l’investissement en bourse. C’est-à-dire les investisseurs souhaitant se construire un portefeuille d’actions diversifiés et/ou de fonds indiciels (ETF) afin de développer leur patrimoine et/ou se constituer des revenus complémentaires.
Avis de Ludovic : Interactive Brokers est mon courtier en bourse préféré. C’est celui que j’utilise pour investir en direct sur des actions sur l’ensemble des marchés mondiaux hors France. Au-delà des frais de transaction et de conversion de devise ultra-attractifs, j’apprécie les outils de suivi de portefeuille (voir plus bas), avec la possibilité de générer des rapports détaillés sur l’allocation sectorielle et géographique, le prévisionnel de dividendes, etc.
Étonnement, en France, Interactive Brokers semble moins connu et moins mis en avant que d’autres courtiers pourtant plus petits. Comment expliquer cela ?
On peut évoquer les raisons suivantes : (1) Interactive Brokers ne fournit pas d’IFU (imprimé fiscal unique) et (2) ses services sont « tellement complets » que les épargnants privilégient peut-être des courtiers moins compétitifs, mais avec une prise en main plus simple.
Notre avis sur Interactive Brokers est qu’aucune de ces raisons ne me semble justifier la faible popularité du courtier en France. Pour tous les investisseurs un minimum chevronnés souhaitant investir en direct dans des actions, nous recommandons sans réserve les services d’Interactive Brokers (voir le site). Cet article est l’occasion de mettre en lumière les atouts de ce courtier.
Interactive Brokers : avis sur les avantages
Passons en revue les principaux avantages d’Interactive Brokers. Nous reviendrons plus en détails sur certains de ces avantages plus loin dans l’article.
L’univers d’investissement : énorme !
Le premier avantage d’Interactive Brokers concerne l’univers d’investissement. Ce courtier permet d’investir sur les types de supports suivants :
- actions/ETF
- options,
- contrats à terme,
- devises au comptant,
- métaux (or et argent),
- obligations,
- CFD,
- fonds communs de placements.
Nous allons essentiellement nous concentrer sur l’investissement en actions.
L’accès à un grand nombre de places boursières dans le monde
Interactive Brokers brille par le grand nombre de places boursières dans le monde auxquelles il donne accès.
On peut citer :
- les États-Unis (NYSE, NASDAQ, etc.),
- le Canada,
- les grandes places boursières européennes (Euronext, London Stock Exchange, bourse de Francfort, Suisse, Autriche, Italie, Suède, etc.),
- Asie-Pacifique (Australie, Hong Kong, Japon, Inde, Singapour, Corée du Sud), etc.
Je vous renvoie au site d’Interactive Brokers si vous souhaitez consulter la liste exhaustive des marchés actions accessibles.
Les frais : très compétitifs
Le deuxième avantage concerne les frais d’Interactive Brokers. En tant qu’investisseur en actions, les principaux frais qui nous intéressent sont les frais de transaction (passage d’ordres) et les frais de conversion de devises.
Si vous êtes basé en France et recherchez un courtier compétitif pour passer des ordres sur des actions en devises étrangères, notre avis est qu’Interactive Brokers est l’un des meilleurs courtiers (voir ici les frais de passages d’ordre). On revient plus en détail sur les frais et le service d’échange de devises plus loin dans l’article.
Avis de Ludovic : au-delà de l’excellente réputation du courtier, ce sont les tarifs ultra-compétitifs qui m’ont décidé à opter pour Interactive Brokers pour investir en actions.
Le service : efficace
La qualité du service est un des points forts d’Interactive Brokers. Mais qu’entend-t-on ici par service ?
Il y a tout d’abord la qualité du service pour passer des ordres en bourse. Interactive Brokers est un courtier mondial traitant un très grand nombre de transactions quotidiennes. À ce titre, le courtier a mis en place une infrastructure technologique très qualitative et très réactive. Et cela se ressent lorsque l’on utilise leurs services.
Rappelons que ce courtier compte également des professionnels de l’allocation d’actifs et des institutionnels parmi ses clients. Un niveau d’exigence très élevé dont bénéficient les investisseurs individuels.
Lorsque l’on investit en bourse, il y a régulièrement des opérations et des évènements sur les titres : spin-off, stock-split, reverse-stock-split, etc., et évidemment les distributions de dividendes. Interactive Brokers s’illustre par la qualité du traitement de ces opérations. Il faut dire qu’avec plus de 1,8 millions de comptes clients dans le monde, il n’est pas question pour Interactive Brokers de se « planter » sur le traitement des opérations sur titres.
Note de Ludovic : nous avons déjà constaté des approximations et erreurs chez certains petits courtiers concurrents (dont des courtiers actifs en France). C’est une source de stress qui implique de surveiller de près chaque opération, et de contacter le courtier en cas de soucis. Du côté d’Interactive Brokers, je constate que jusqu’à présent les opérations sur titres ont toujours été bien traitées. C’est très professionnel.
Toujours en matière de services, mentionnons ici que les virements vers le compte sont très rapides. Généralement je constate de l’ordre de 1 à 2 jours ouvrés (ce qui est beaucoup plus rapide que certains courtiers en bourse qui prennent une semaine de délai…sans les citer).
Les devises : conversion pas chère
Dès lors que vous souhaitez investir sur des actions cotées en devise étrangère, il est nécessaire de convertir vos euros dans la devise des actions convoitées. Que ce soit avant de passer l’ordre ou au moment de passer l’ordre comme cela est fait chez certains courtiers.
En la matière, Interactive Brokers permet de convertir ses liquidités dans différentes devises (USD, EUR, GDP, CHF, JPY, SEK, etc.) avec des frais de change beaucoup plus faibles que ceux pratiqués par d’autres courtiers en bourse. Et avec des cours de change au plus près des parités des marchés des changes.
Le suivi de notre portefeuille
Interactive Brokers propose de nombreux outils pour suivre notre portefeuille. Historique de performance, benchmark avec des indices/fonds de référence, mesure de la volatilité du portefeuille, vue synthétique de notre allocation géographique et sectorielle, etc.
On peut également générer des rapports complets permettant d’avoir une vue complète sur notre portefeuille, ses frais, les dividendes à venir, etc.
On revient plus en détail sur ces outils plus loin dans l’article.
Les ordres d’achat d’actions fractionnées
Interactive Brokers vous donne la possibilité de faire des achat d’actions fractionnées. Cette fonctionnalité existe également chez d’autres courtiers. C’est très pratique lorsque l’on veut pouvoir investir un compte rond et/ou des petites sommes sur des actions dont le prix unitaire de l’action est très élevé. C’était par exemple le cas de Google donc le cours dépassait les 3000 USD (US dollar) avant le stock-split mi-2022 !
Ci-dessous, vous pouvez voir un exemple d’ordre fractionné passé depuis mon interface web d’Interactive Brokers. L’investisseur a juste à renseigner le montant qu’il souhaite investir (ici 200 USD sur Apple, ce qui représente 1,3064 actions) puis transmettre son ordre.
Support client : à majorité anglophone mais réactif
En cas de questions/problèmes, vous avez différents moyens pour contacter le support service client d’Interactive Brokers : le téléphone, le chat en live ou la messagerie.
Le support client est essentiellement anglophone, j’imagine qu’il y a des conseillers maîtrisant également le français mais ils sont peu nombreux. Si vous ne maîtrisez pas bien l’anglais, la communication via la messagerie sera le plus simple, vous pourrez bien prendre le temps de lire et traduire les messages.
Note de Ludovic : à titre personnel, j’aime bien passer par le chat, ça permet d’avoir directement un conseiller en ligne sans attendre (avec de larges amplitudes horaires !) Si le conseiller ne peut pas vous donner une réponse immédiate, il peut ouvrir un « ticket » et vous recevez une réponse un peu plus tard via la messagerie.
Le compte sur marge pour investir avec du levier
Le compte sur marge permet de faire un emprunt tout en laissant votre argent travailler chez Interactive Brokers.
Notre article dédié : compte sur marge Interactive Brokers : fonctionnement et exemple chiffré.
Rentrons maintenant un plus en détail dans les caractéristiques du courtier avec notre avis sur les frais d’Interactive Brokers.
Avis sur les frais d’Interactive Brokers
La performance d’un investissement en bourse dépend de 2 facteurs :
- le panier d’actions et/ou les fonds actions dans lesquels vous investissez. La performance dépend de votre talent (!) pour identifier les actions (ou fonds/ETF) qui délivreront les meilleurs retours sur investissement.
- le montant des commissions prélevées par votre courtier ou votre banque (qui pénalisent la performance nette…)
Dans le cas d’un compte-titres, l’essentiel des frais sont les commissions liées aux opérations d’achat et de ventes de titres (frais de transaction) et aux frais de change entre devises. Vu que ces frais grèvent la performance nette, il faut évidemment chercher à les minimiser. Pour cela, Interactive Brokers apparaît justement comme le meilleur allier.
Interactive Brokers propose 2 modèles de tarification :
- la tarification fixe,
- et la tarification dégressive.
Ces 2 modes de tarification sont ultra compétitifs par rapport à ce que l’on peut trouver chez la concurrence. Le choix du mode de tarification se fait via l’interface dans les paramètres du compte. En pratique, le client peut librement changer le mode de tarification, à tout moment.
Voyons d’abord comment fonctionne la tarification fixe.
Tarif fixe
Si vous cherchez à construire un portefeuille d’actions diversifiées, il est probable que les actions américaines représentent une part importante de votre portefeuille. À titre indicatif, les actions américaines représentent près des 2/3 de l’indice MSCI World. Voyons quels sont les frais d’achat et de vente d’actions américaines.
Acheter et vendre des actions américaines
Pour les actions aux États-Unis : les frais sont de seulement 0,005 USD par action, avec un minimum de 1 USD par ordre.
Par exemple, si vous achetez 50 actions Apple à un prix unitaire de l’action de 150 USD, soit un ordre de 7500 USD. Alors les frais de transaction sont de seulement… 1 USD.
Cette grille tarifaire s’applique également aux trackers (ETF).
Note de Ludovic : si vous connaissez la grille des tarifs de DEGIRO (notre avis Degiro), vous savez que ce courtier permet d’acheter des actions sur le NYSE ou le NASDAQ avec des ordres à 0 euro. Oui mais… il ne faut pas oublier ici un point très important : DEGIRO prélève des frais de change de 0,25 % (Auto FX) ! C’est un montant tout sauf anecdotique, le courtier DEGIRO gagne de l’argent avec ces frais de change automatique quand vous achetez des valeurs US. Notez par ailleurs que ces frais s’appliquent 2 fois : à l’aller (euro -> USD) et au retour (USD -> euro) lorsque vous souhaiterez récupérer votre capital. DEGIRO n’est donc pas si compétitif que cela.
Du côté d’Interactive Brokers, les frais de change sont beaucoup plus intéressants. Ils peuvent représenter un montant réellement négligeable. On en reparle plus bas. Retenez ici qu’Interactive Brokers est un courtier ultra économique pour acheter des actions US.
Acheter et vendre des actions européennes
Dans un portefeuille d’actions diversifié, après les valeurs américaines, on trouve généralement des valeurs européennes.
Si vous souhaitez acheter des actions françaises, des courtiers tels que Bourse Direct (notre avis) proposent des tarifs compétitifs pour passer des ordres sur Euronext (voir les tarifs Bourse Direct). Cette place boursière rassemble les bourses d’Amsterdam, de Bruxelles et de Paris.
Mais si vous souhaitez acheter des actions d’entreprises cotées au Royaume-Uni (London Stock Exchange), en Allemagne (bourse de Frankfort) ou en Suisse, cela passe par d’autres places boursières où Bourse Direct est beaucoup moins compétitif.
À titre indicatif, un ordre d’achat ou de vente sur le London Stock Exchange (LSE) ou la bourse de Francfort (Xetra) est facturé minimum 15 € chez Bourse Direct. Interactive Brokers est beaucoup plus compétitif sur les actions européennes :
- ordre passé sur le LSE : 0,05 % de la transaction (avec IB SmartRouting) et le minimum par ordre passé est de 3 GBP ;
- ordre passé sur une valeur allemande : 0,05 % de la transaction (avec IB SmartRouting) et le minimum par ordre passé est de 3 euros.
Ces tarifs seront la plupart du temps également plus attractifs que ceux de DEGIRO. Ne serait-ce, encore une fois, qu’à cause des frais de change en devise (livre sterling, franc suisse, couronne suédoise, etc.)
Il est possible d’optimiser davantage encore les frais d’ordre avec Interactive Brokers, en optant pour le tarif dégressif !
Tarif dégressif
Avec le tarif dégressif, les frais de courtage (frais de transaction) sont fonction du volume d’actions échangées chaque mois.
Acheter et vendre des actions américaines
Le tarif dépend du nombre d’actions échangées sur le mois. Les frais sont dégressifs en fonction du palier atteint :
- jusqu’à 300 000 actions échangées ;
- 300 001 à 3 millions d’actions échangées ;
- 3 000 001 à 20 millions d’actions échangées ;
- 20 000 001 à 100 millions d’actions échangées ;
- plus de 100 millions d’actions échangées.
En pratique, le tarif dégressif peut se révéler plus intéressant que le tarif fixe même si vous êtes un investisseur individuel dont le volume mensuel est inférieur à 300 000 actions échangées.
En effet, pour les actions aux États-Unis : les frais sont de seulement 0,0035 USD par action, avec un minimum de 0,35 USD par ordre.
Avec le tarif dégressif, il faut toutefois ajouter les éventuels frais de bourse et de clearing. C’est un peu technique, Interactive Brokers détaille le niveau de ces frais sur son site, ils dépendent notamment de la place boursière. Retenez que ces frais sont généralement très faibles.
Note de Ludovic : je n’ai jamais eu de mauvaises surprises avec les frais de bourse et de clearing. Les seuls frais qui m’ennuient (que je trouve élevés…) en tant qu’investisseur en actions sont les « stamp duties » (0,5 %) prélevés par le gouvernement UK, et la TTF (taxe sur les transactions financières de 0,3 %) prélevée par le gouvernement FR. Et on n’y échappe pas, quel que soit son courtier.
Acheter et vendre des actions européennes
Pour les actions européennes, la dégressivité ne va cette fois pas dépendre du nombre d’actions échangées mais des montants échangés. Là encore, les paliers ne concernent que les très gros investisseurs. Le 1er palier est typiquement fixé à 50 millions d’euros…
Mais ce qui nous intéresse ici est le montant minimum des commissions pour chaque ordre. Tout comme pour les actions américaines, ces montants minimum sur les valeurs européennes sont plus faibles que ceux de la tarification fixe. Si l’on reprend le cas des ordres passés sur le London Stock Exchange (LSE) et la bourse de Francfort (Xetra), voici les commissions :
- 0,05 % de la transaction sur le LSE, avec un minimum de 1 GBP par ordre,
- également 0,05 % de la transaction sur une valeur allemande, avec un minimum de 1,25 euro par ordre.
Rappelons encore une fois qu’avec le tarif dégressif, il faut ajouter les éventuels frais de bourse et les frais de clearing. Ces frais sont indiqués dans la documentation d’Interactive Brokers. Il n’y a pas de mauvaise surprise.
Sachez qu’il est aussi possible d’acheter des actions sur les marchés Asie-Pacifique (Australie, Hong-Kong, Inde, Japon, Singapour) à des tarifs également avantageux.
Quel mode de tarification privilégier pour le passage d’ordre ?
Le choix du mode de tarification (fixe ou dégressif) va dépendre du nombre d’ordres, du type du support acheté, ainsi que de la taille des ordres. Il faut vraiment se référencer à la grille tarifaire d’Interactive Brokers. Le meilleur mode de tarification est propre à chaque investisseur.
Note de Ludovic : à titre personnel, j’ai opté pour la tarification dégressive. C’était le mode de tarification le plus avantageux me concernant car je passe souvent des petits ordres donc la tarification plancher minimum à 0,35 USD sur les valeurs US est intéressante, de même que les frais minimum très bas sur les valeurs européennes.
Autres frais ?
Il n’y a pas de frais d’inactivité. Ou plus exactement, il n’y a plus de frais d’inactivité (il y en avait autrefois sur les portefeuilles de moins de 100 000 USD, mais ils ont été retirés).
Pour passer des ordres sur des valeurs cotées en dollar, livre sterling, franc suisse, couronne suédoise, etc., vous devrez préalablement convertir vos euros dans la devise de l’action convoitée. Ces frais de change sont ultra-compétitifs, voyons enfin cela plus en détail.
Devise du compte Interactive Brokers et frais de change
L’épargnant doit définir une devise pour son compte. Ce sera la devise de référence pour suivre le portefeuille, sa performance, et les frais, etc. Il est possible de modifier cette devise de référence dans les paramètres du compte.
Voici la liste des devises de compte accessibles :
- Dollar US (USD) ;
- Euro (EUR) ;
- Yen japonais (JPY) ;
- Livre sterling (GBP) ;
- Franc suisse (CHF) ;
- Dollar australien (AUD) ;
- Dollar canadien (CAD) ;
- Yuan offshore chinois (CNH) ;
- Couronne norvégienne (NOK) ;
- Couronne suédoise (SEK) ;
- Couronne danoise (DKK) ;
- Couronne tchèque (CZK) ;
- Dollar de Hong Kong (HKD) ;
- Forint hongrois (HUF) ;
- Shekel israélien (ILS) ;
- Won coréen (KRW) ;
- Peso mexicain (MXN) ;
- Dollar néo-zélandais (NZD) ;
- Zloty polonais (PLN) ;
- Rouble russe (RUB) ;
- Riyal saoudien (SAR) ;
- Dollar de Singapour (SGD) ;
- Rand sud-africain (ZAR) ;
- Livre turque (TRY) ;
- Dirham Émirats arabes unis (AED).
Les investisseurs peuvent convertir leurs liquidités vers la plupart de ces devises (une centaine de paires de devise disponibles) sur le marché des changes.
Convertir ses euros en devise étrangère
Si vous souhaitez construire un portefeuille diversifié, à l’image de ce que l’on trouve dans les fonds actions monde (MSCI World, etc.), vous devrez convertir une bonne partie de vos euros en devises étrangères, notamment en USD. Donc disposer d’un courtier avec des tarifs compétitifs sur les opérations de change est très important.
Les commissions de change d’Interactive Brokers sont justement ultra-compétitives. Et leurs services s’appuient sur les flux des plus grands courtiers en change (Forex), assurant des cotations au plus près des prix d’échange du marché.
Si vous souhaitez investir sur des valeurs américaines, avant même de passer des ordres d’achat, il faut d’abord que vous convertissiez vos euros en USD. Avec IB, cette étape ne prend que quelques secondes, et avec des frais dérisoires. L’image ci-dessous vous montre comment se présente l’interface pour convertir des devises. Rien de plus simple :
Quels frais de change ?
Les frais de change sont de 0,20 point de base, c’est-à-dire 0,002 % ! (1 point de base = 0,01 %), avec un minimum par ordre de seulement 2 USD. Et les très gros acteurs (institutionnels, etc.) accèdent à des tarifs encore plus bas lorsque la valeur des transactions dépasse certains paliers (1-2-5 milliards de dollars).
Note de Ludovic : étant donné qu’il y a un minimum par ordre de 2 USD, dans un souci d’optimisation ultime des frais, à titre personnel, lorsque je fais un virement important vers mon compte Interactive Brokers avec l’intention d’acheter des actions en dehors de la zone euro, je m’efforce d’anticiper la quantité globale de devises dont je vais avoir besoin pour acheter des actions afin de ne réaliser qu’une seule transaction en devise, plutôt que de multiplier les opérations de conversion avant chaque achat d’actions. Par exemple, sur un capital de 30 000 euros (le cash apporté sur le compte IB), admettons que je décide d’allouer 70 % en actions américaines. Alors, je ne réalise qu’une seule transaction : un transfert de 21 000 euros en USD. Et je disposerai ainsi d’une bonne réserve de dollars pour passer des ordres d’achat sur plusieurs actions, sans avoir à refaire d’opération de change.
Indépendamment de l’objectif ou non d’investir en actions, les épargnants s’interrogent souvent sur les solutions existantes pour diminuer la part de leur épargne investie en euro (par défiance et/ou crainte quant aux perspectives de la zone euro). Interactive Brokers est donc une solution intéressante pour convertir ses euros dans d’autres devises réputées plus sûres et considérées comme des devises de refuge (typiquement : le dollar américain, le franc suisse, ou encore la couronne norvégienne), avec des frais très avantageux. Mieux encore, les liquidités en dollars sont rémunérées ! (Explication plus bas).
L’interface Interactive Brokers : avis
Interactive Brokers propose différentes interfaces pour gérer ses comptes :
- le portail client, c’est-à-dire tout simplement le site web ;
- l’app IBKR Mobile, avec laquelle il est possible de passer des ordres directement depuis son smartphone ;
- la Trading Workstation (TWS), un logiciel à installer (compatible MacOS et Windows) ;
- et même une API pour les utilisateurs (très) avancés.
Note de Ludovic : à titre personnel, je n’utilise que le portail client web pour suivre mon portefeuille et passer des ordres. Je ne peux donc pas donner mon avis sur TWS et IBKR Mobile.
En synthèse, l’interface offre de nombreuses fonctionnalités (voir les outils de suivi très intéressants présentés ci-dessous). Il faut toutefois un petit temps d’adaptation pour se repérer dans les menus.
Suivi du portefeuille et rapports de performances
Interactive Brokers propose des fonctions avancées pour suivre son portefeuille, avec notamment PortfolioAnalyst.
Avec cet outil, vous pouvez suivre en détail votre portefeuille sous toutes les coutures :
- performance historique ;
- volatilité, ratio de Sharpe ;
- benchmark vis-à-vis d’indices boursiers (Nasdaq, MSCWI World, etc.) et/ou de fonds de référence ;
- critères ESG ;
- allocation et performance par aire géographique ;
- allocation et performance par secteur économique/classes d’actifs ;
- contribution à la performance pour chaque ligne du portefeuille ;
- diversification géographique et sectorielle ;
- etc.
Il est notamment possible de générer un rapport ultra-complet sur l’état de votre portefeuille et de sa performance sur un intervalle de temps donné (générer un rapport mensuel, trimestriel ou annuel). À titre indicatif, ce rapport fait plus de 40 pages pour un portefeuille d’une centaine d’actions !
Vous pouvez définir une devise de référence pour vos rapports, ce qui est bien pratique pour suivre l’évolution du patrimoine dans votre devise locale (euro, franc suisse, dollar ou autre). Disposer d’un suivi du compte dans votre devise vous facilitera également la vie pour le calcul des plus-values et des dividendes imposables au moment de compléter votre déclaration d’impôt.
Note de Ludovic : si vous avez un portefeuille de plusieurs dizaines de lignes (ce qui est mon cas), vous serez très heureux de pouvoir visualiser de façon synthétique l’allocation de votre portefeuille.
Allocation géographique
Interactive Brokers vous permet de visualiser l’allocation géographique de votre portefeuille. Ci-dessous, vous pouvez ainsi voir un diagramme circulaire généré via l’interface Interactive Brokers permettant de visualiser l’allocation géographique d’un compte-titres pays par pays.
Ainsi, on peut voir que les valeurs américaines représentent un peu plus des 2/3 de ce portefeuille, les actions suisses représentent quant à elle un peu plus de 10 % du portefeuille, les actions allemandes un peu plus de 6 %, etc.
Allocation sectorielle
En sus de l’allocation géographique, l’allocation sectorielle est également un élément à suivre de près pour évaluer la diversification d’un portefeuille.
Le diagramme ci-dessous nous montre un portefeuille composé de 25 % de liquidités, 21 % de valeurs de la santé, 19 % de valeurs technologiques, etc.
Avec ce type de visualisation synthétique, l’investisseur dispose d’une meilleure connaissance de son portefeuille et peut ainsi prendre des décisions pour ajuster son exposition à tel ou tel secteur d’activité. Cela permet également d’éviter de tomber dans des biais d’investisseur, tels que la surpondération (ou sous-pondération) de certains secteurs.
Notez au passage que certains secteurs sont « naturellement » surpondérés du fait de leur poids dans l’économie mondiale. C’est notamment le cas des valeurs des technologies de l’information, lesquelles pèsent plus de 20 % de l’indice MSCI World.
Tous les courtiers ne proposent pas de visuels synthétiques pour apprécier la diversification de son portefeuille. Notre avis est que cette fonction d’Interactive Brokers est un vrai avantage pour la gestion de son portefeuille.
Dividendes et prévisionnel des dividendes
Interactive Brokers vous permet également de suivre, non seulement les dividendes perçus, mais également les dividendes à venir !
Les investisseurs peuvent très facilement consulter l’historique complet des dividendes perçus (ainsi que des retenues à la source). Pour cela, il suffit de se rendre dans la rubrique Relevés (onglet Performance & Rapports) et générer un rapport d’activité sur la période de son choix.
Pour consulter le prévisionnel des dividendes à venir, il faut se rendre dans le menu Rapport du PortfolioAnalyst, et générer un rapport « détaillé » (au format PDF). Ainsi, le prévisionnel vous indique les dividendes attendus dans les 12 mois à venir comme le montre l’image ci-dessous extraite d’un rapport PDF généré via le PortfolioAnalist d’Interactive Brokers :
Évidemment, ce prévisionnel des dividendes se base sur les distributions passées. Donc il ne tient pas compte des évolutions des politiques de distribution de dividendes décidées par les entreprises (augmentation, diminution ou suspension du dividende).
Vous vous interrogez peut-être sur ce que la rémunération mensuelle du cash (en vert sur l’histogramme) signifie ? Il s’agit tout simplement de la rémunération des dépôts de liquidités en dollars sur le compte Interactive Brokers !
Dynamiser la performance de votre portefeuille Interactive Brokers
Interactive Brokers dispose de 2 avantages (uniques à notre connaissance) permettant de dynamiser la performance de son portefeuille.
Le cash en dollars est rémunéré !
Les positions cash (liquidités) sont rémunérées, comme vu dans le graphique précédent en vert. Mais attention, cela ne concerne pas toutes les devises. Interactive Brokers est idéal pour investir sur les marchés actions US, en ce sens, il est probable que les investisseurs détiennent beaucoup de dollars en liquidités sur leur compte. Les liquidités en dollars (part au-dessus de 10 000 USD) sont rémunérés 4.33 % (taux relevé courant avril 2023) ! Ce taux de rémunération évolue dans le temps selon les conditions de marché.
Interactive Brokers sert également des intérêts positifs sur les dépôts en euros et d’autres devises. C’est assez rare pour le souligner ! Voilà un avantage supplémentaire en faveur de ce courtier.
Stock Yield Enhancement Program : prêt de titres
Saviez-vous que vous pouvez prêter vos titres et être rémunéré pour cela ?
Interactive Brokers vous donne effectivement la possibilité de faire du prêt de titres avec son programme Stock Yield Enhancement.
Le gain escomptable est généralement faible, mais il n’y a pas de petits profits. C’est donc une opportunités d’améliorer de quelques points la performance de votre épargne. Le taux de rémunération dépend des actions prêtées.
Avis des clients Interactive Brokers : bien mais 2 points à savoir
Interactive Brokers recueille une note de 3,8 sur 5 sur Trustpilot. Ce qui correspond à l’appréciation Bien.
Note de Ludovic : je suis un peu étonné par la note recueillie par Interactive Brokers sur Trustpilot. À titre personnel, je considère que c’est le meilleur courtier en bourse que j’ai eu la chance d’utiliser alors que j’en ai connu 5 ou 6 (il s’agit d’ailleurs maintenant de mon principal courtier). Les services sont ultra-complets, professionnels, réactifs, et économiques ! Je ne vois pas quoi demander de plus. Les 2 défauts qui viennent ensuite sont selon moi de faux problèmes.
Après enquête, si Interactive Brokers ne s’approche pas davantage de la note parfaite (5/5), il semble que ce soit dû principalement aux 2 raisons suivantes :
- quelques difficultés avec l’anglais pour certains utilisateurs,
- une interface pas suffisamment intuitive.
Ces 2 points sont réels mais représentent des inconvénients mineurs vis-à-vis des nombreux avantages du courtier.
S’agissant de l’interface, elle n’est pas très intuitive au moment de la prise en main/découverte, mais après quelques jours, on finit par s’y retrouver et la navigation ne pose aucun problème. Au contraire, on découvre progressivement l’étendue des services et outils pour suivre son compte (voir plus haut le cas de PortfolioAnalyst).
S’agissant de l’anglais, l’interface est traduite en français. Mais tout n’est pas traduit pour autant. Par exemple, lorsque l’on reçoit une notification nous informant de la distribution d’un dividende, le mémo est rédigé en anglais. Est-ce réellement un souci ? À vous de juger.
Le message est généralement facile à comprendre, même avec des notions d’anglais rudimentaires (dividendes s’écrit « dividends » en anglais)… Dans le cas d’opération sur titres plus complexes (stock-split, spin-off), un investisseur un minimum informé sur les opérations sur titres (OST) en cours sur les actions qu’il détient n’aura en principe pas de difficultés à comprendre les notifications et leurs tenants et aboutissants.
À qui recommander Interactive Brokers ?
En raison des nombreux avantages exposés plus haut, notre avis sur Interactive Brokers est plus que positif. Pour autant, ce courtier ne s’adresse pas à tous les épargnants. Voyons dans quels cas Interactive Brokers est le courtier qui vous convient.
Investir via un compte-titres ou un PEA
Interactive Brokers s’adresse aux investisseurs souhaitant investir via un compte-titres ordinaire (CTO) ou un PEA.
Rappelons que le PEA sera généralement plus avantageux que le CTO car il bénéfice d’avantages fiscaux, en particulier une fiscalité réduite sur les plus-values. Je vous invite à lire notre article sur le PEA pour en savoir davantage sur les spécificités de ce dispositif.
En contrepartie, le PEA a aussi quelques inconvénients :
- l’impossibilité de réaliser des retraits avant les 5 ans du PEA sans casser le PEA ;
- l’impossibilité d’investir en direct dans des actions hors de l’Union Européenne (non éligibles PEA) ;
- l’impossibilité d’investir dans des sociétés d’investissement immobilier cotées (SIIC) ;
- les retenues d’impôts sur les dividendes étrangers ne sont pas récupérables (contrairement aux dividendes perçus sur un CTO où les conventions de non double-imposition permettent de faire-valoir un crédit d’impôt) ;
- un plafonnement des versements à 150 000 euros.
De fait, le compte-titres ordinaires (CTO) sera le dispositif à privilégier si vous ne voulez pas souffrir d’un des inconvénients listés ci-dessus. Mais le PEA et le CTO sont complémentaires.
Et le cas échéant, détenir un compte-titres chez Interactive Brokers sera justement très intéressant pour investir en direct dans des actions non éligibles au PEA (hors de l’Union Européenne) : des actions américaines, des actions UK, des actions suisses, etc.
En revanche, si vous n’investissez que sur des ETF listés sur Euronext, l’intérêt d’Interactive Brokers est moindre car les courtiers mis en avant dans notre comparatif des meilleurs CTO proposent des tarifs compétitifs pour investir de façon passive en ETF. En rappelant également qu’il est possible d’investir en ETF via un PEA.
Déclaration des gains (dividendes et plus-values) : pas d’IFU
Interactive Brokers ne fournit pas d’imprimé fiscal unique (IFU). Ce document n’est pas indispensable mais il faut reconnaître qu’il est très pratique pour déclarer ses gains au moment de remplir sa déclaration de revenus.
L’IFU vous indique les chiffres à renseigner dans les différentes cases de la déclaration de revenus. Sans l’IFU, c’est à vous de calculer le montant des plus-values et des dividendes que vous devez reporter dans votre déclaration. Si vous avez des dividendes de source étrangère, vous devrez également vous assurer de correctement les renseigner dans votre déclaration afin de bénéficier des crédits d’impôt existants.
Les courtiers en bourse fournissant un IFU vont généralement télé-transmettre en parallèle les informations au centre des impôts, si bien que les cases de votre déclaration sont alors pré-remplies. À l’inverse, avec Interactive Brokers, ce sera à vous de compléter votre déclaration, elle ne sera pas pré-remplie.
Compte-titres pour personne morale
Bon point : Interactive Brokers est accessible aux personnes morales, c’est-à-dire aux entreprises. Si vous souhaitez investir en bourse via une société (holding ou toute autre société dont les statuts le permettent), Interactive Brokers est une solution très intéressante.
Ouvrir un compte Interactive Brokers
Si vous souhaitez ouvrir un compte-titres chez Interactive Brokers, la procédure se fait en ligne et ne présente aucune difficulté particulière.
Vous devez fournir un justificatif d’identité et un justificatif de domicile.
Interactive Brokers vous demandera de renseigner des informations générales sur votre profil (identité, adresse, nationalité, etc.) De plus, Interactive Brokers vous demandera vos objectifs financiers et votre niveau de connaissance de différents produits financiers.
Ces demandes réglementaires servent avant tout de garde-fou, pour éviter qu’un client mal informé ne s’aventure sur des produits d’investissement dont il ne maîtrise pas le fonctionnement (contrat à terme, options, et autres produits non évoqués dans cet article).
Quelques précisions fiscales pour les investisseurs basés en France
La fiscalité des gains perçus sur des revenus de sources étrangères peut se révéler complexe. Nous apportons ci-dessous quelques précisions sur la taxation des gains des revenus de sources américaines et françaises.
Les dividendes US
Par défaut, les États-Unis appliquent une retenue à la source de 30 % sur les dividendes versés par des entreprises américaines à des investisseurs étrangers. Cet acompte sur dividende s’appelle une withholding tax en anglais.
Notez à ce sujet qu’il existe de nombreuses conventions fiscales entre pays pour éviter une double imposition des dividendes.
Si vous êtes un investisseur français fiscalement domicilié en France, en principe, vous pouvez bénéficier d’une retenue à la source réduite à 15 % sur les dividendes d’entreprises américaines (contre 30 % par défaut). Pour bénéficier de ce régime, il faut compléter le formulaire W-8-BEN.
Interactive Brokers vous met à disposition ce formulaire, vous avez juste à le renseigner, le courtier se charge de le transmettre aux services compétents.
Les dividendes d’entreprises françaises
La France prélève également un acompte sur les dividendes distribués par les entreprises françaises. Le taux prélevé dépend de la nature du bénéficiaire. Ce taux est de 12,8 % pour un individu (personne physique) et de 25 % pour une société étrangère ou un bénéficiaire non identifié.
Or, lorsque vous investissez en bourse via un courtier, généralement le service des impôts ne connaît pas toujours le bénéficiaire des dividendes. En pratique, les choses se passent donc de la façon suivante :
- si vous investissez en tant que personne physique sur des actions françaises via un courtier français, l’acompte prélevé sur les dividendes sera de 12,8 % ;
- si vous investissez en tant que personne morale sur des actions françaises via un courtier français, il n’y a pas d’acompte ;
- si vous investissez en tant que personne physique ou morale sur des actions françaises via un courtier étranger tel que Interactive Brokers (ou DEGIRO), l’acompte sera de 25 %.
Comment optimiser ?
Il est généralement possible de récupérer ce qui a été prélevé en trop. Mais pour des raisons pratiques, il s’avère plus simple d’investir sur des actions françaises via un courtier français. Et cela tombe plutôt bien, car les courtiers français sont compétitifs sur les frais de transaction sur des valeurs françaises et/ou sur l’Euronext.
Note de Ludovic : à titre personnel, pour optimiser les frais et simplifier la gestion des dividendes, j’utilise Interactive Brokers pour investir en direct dans des actions hors de France, et je réserve Bourse Direct et Fortuneo pour investir sur des actions françaises et des ETF (notre avis sur le PEA Fortuneo). Étant donné qu’en termes de diversification géographique, je reproduis à peu près celle de l’indice MSCI World avec mes actions détenues en direct, c’est-à-dire près de 70 % de valeurs US et moins de 5 % de valeurs françaises… Alors l’essentiel de mes investissements en actions sont détenus chez Interactive Brokers (plus de 95 % des actions !)
Et les SIIC ?
Les sociétés d’investissement immobiliers cotées (SIIC) sont des sociétés foncières avec un régime fiscal spécifique à la France (prévu par le code général des impôts). Elles distribuent une grosse part de leurs bénéfices en dividendes. Cela fait même partie de leurs obligations.
En contrepartie elles bénéficient d’exonérations d’impôts sur les société. Pour cette raison, elles ne peuvent pas être logées dans un PEA (le législateur empêche l’investisseur de cumuler 2 avantages fiscaux).
Si vous souhaitez investir en SIIC, investir via le CTO d’un courtier français sera plus simple pour le traitement de l’acompte sur les dividendes.
On trouve de nombreuses sociétés foncières hors de France : en Europe et aux États-Unis (que l’on appelle alors des REITS). Si vous souhaitez investir dans des foncières hors de France, alors Interactive Brokers sera le courtier à privilégier pour les détenir. Car ce sera très intéressant en termes de frais, et il n’y a pas de souci concernant l’acompte sur les sociétés hors de France.
Avis Interactive Brokers : conclusion
Interactive Brokers est le meilleur courtier si vous souhaitez investir en direct sur des actions américaines, européennes, asiatiques, etc. À l’exception des actions françaises pour lesquelles un courtier français sera plus adapté, sur PEA pour une meilleure fiscalité (les meilleurs PEA).
Si vous souhaitez seulement investir dans des supports accessibles sur Euronext (ETF, actions françaises, etc.) alors les courtiers français restent compétitifs et ont l’avantage de fournir un IFU.
Sur Avenuedesinvestisseurs.fr, nous mettons en avant l’investissement passif sur ETF (via PEA voire assurance vie) car cela nous semble la solution la plus simple et la plus efficace pour les épargnants ordinaires souhaitant investir en bourse. Pour cette raison, nous mettons davantage en avant des courtiers français qui demeurent compétitifs sur ce créneau, avec l’avantage de fournir un IFU.
Mais si vous souhaitez investir en direct dans des actions diversifiées dans le monde entier, alors Interactive Brokers est beaucoup plus intéressant.
Avis de Ludovic : l’idéal est donc de détenir 2 comptes pour investir en bourse : un CTO chez Interactive Brokers pour l’investissement international et un PEA chez un courtier français spécifiquement pour les actions françaises.
71 commentaires sur “Interactive Brokers : avis et retour d’expérience !”
Bonjour, Je voudrais savoir s’il est possible de faire un transfert de PEA vers IB et quels sont les frais. Merci
Bonjour !! Merci pour vos conseils si précieux !! Je débute en investissement. J’aimerais mettre de coté 20ke et investir en ETF Monde. En fait, en raison de la guerre en Ukraine et de la crise européenne j’aimerais mettre mon argent en sécurité en ETF MOnde dans une monnaie plus sécure que l’euro. Pensez vous qu’interactive Brokers puisse me correspondre ?
Est ce que je mélange tout ? Si l’argent est sur ETF monde ( essentiellement sur entreprises américaines) est ce nécessaire d’avoir une devis de base en USDollar ou en Franc Suisse. Désolée d’être si débutante ….merci d’avance !!
Bonjour,
En investissant en ETF World, vous serez naturellement investie sur les différentes devises : environ 70 % USD, 3 % CHF, etc.
Je vous invite à lire notre article : investir en ETF World.
Bonjour, merci pour votre site et votre livre grâce auxquels j’ai appris beaucoup de choses.
Étant donné le fait qu’Interactive Brokers propose un PEA depuis peu et compte même fournir un IFU dès 2025, et le fait que je m’inscris uniquement dans le cadre d’un investissement passif à long terme à l’aide d’ETF, je me demandais si vous considérez malgré tout l’interface complexe trop rébarbative pour un débutant.
Bonjour Romain,
Pour le PEA on recommande plutôt le PEA Fortuneo (voir l’offre) :
– beaucoup plus simple avec son interface (surtout si vous êtes débutant),
– français donc pas de compte à l’étranger à déclarer,
– frais très faibles (voire 0 frais avec la formule starter pour 1 ordre gratuit par mois, convient très bien pour l’investissement passif en ETF).
Cf notre article : meilleurs PEA.
Bonjour Ludovic,
Très bel article je te remercie. J’ai une question relative au CTO pour personne morale ou pas. Sur IBKR est-il possible de faire des achats programmés en mode DCA ? Sinon quel autre Broker pour personne morale proposant du DCA recommandes-tu ?
Te remerciant d’avance pour tes explications.
Merci d’avance pour ton retour.
Bonjour Ulrich,
IB propose une fonction d’ « investissements récurrents » permettant d’automatiser l’achat d’un titre à intervalle régulière (journalier, hebdomadaire, mensuel, trimestriel, etc.) simple à mettre en place :
https://www.interactivebrokers.co.uk/en/trading/recurring-investments.php
https://www.ibkrguides.com/kb/overview-of-recurring-investment-feature.htm
L’ordre est automatique, mais l’approvisionnement de la poche de liquidité de votre CTO ne l’est pas. Il faudra donc mettre en place un virement automatique vers votre CTO depuis votre banque.
Je n’ai pas testé cette fonction d’ « investissements récurrents ».
Très intéressant. Je viens d’ouvrir un compte IBKR, entre autres pour les marchés asiatiques peu couverts par les autres courtiers (Inde, Japon, Singapour…). A ce sujet, l’achat d’actions fractionnées chez IBKR est-il possible sur le marché japonais, où je crois savoir qu’on achète au minimum 1000 actions d’une valeur ? Heureusement, certains titres japonais disponibles sur New York ou Francfort n’ont pas cette exigence, mais ils sont peu nombreux (comme la foncière Mitsui Fudosan).
Bonjour , comme vous l’avez justement dit lors d’ une succession le cto est exonéré d’impôt uniquement sur la plus value si le bénéficiaire souhaite le clôturer , si quelqu’un à déjà eu ce cas de figure comment cela se passe t’il lorsque ce cto est basé à l’étranger ? Merci .
Bonjour,
Merci pour votre article très complet. Mes questions / remarques portent sur la fiscalité. Je suis investisseur débutant ayant un capital conséquent et pour investir à mon rythme sans stress, j’ai choisi de commencer à investir majoritairement en cash USD rémunéré à 4,83 % chez IBKR Ireland. J’ai fait remplir par l’administration fiscale française l’imprimé FORM 8.3.6 qui me permettra si j’ai bien tout compris de n’être fiscalisé sur les intérêts que l’année prochaine, par la France. Je n’ai pas encore de recul sur l’efficacité du dispositif. J’attends que l’administration irlandaise ne prélève rien mais laisse l’administration fiscale française agir en 2025 ( flat tax 30 %). Si les choses se déroulent ainsi, j’en serait ravi. Peut être d’autres personnes ont une expérience à partager sur la retenue d’intérêt en Irlande?
Un autre point de fiscalité me fait poser beaucoup de questions, peut être pourrez vous m’éclairer.
C’est en cherchant des informations sur le prélèvement à la source des Stés française au travers de IB que je suis tombé sur votre article.
« si vous investissez en tant que personne physique ou morale sur des actions françaises via un courtier étranger tel que Interactive Brokers (ou DEGIRO), l’acompte sera de 25 %.
Comment optimiser ? Il est généralement possible de récupérer ce qui a été prélevé en trop… »
Effectivement, j’ai fait quelques investissement sur le CAC et les dividendes ont été versés avec une retenue de 25 %.
« Il est généralement possible de récupérer ce qui a été prélevé en trop… » Est ce que cela signifie que c’est parfois difficile. En lisant la notice 2047des impôts, l’irlande fait partie des pays où [les dividendes sont imposables exclusivement sur le lieu de résidence du bénéficiaire. En conséquence ils n’ouvrent droit à aucun crédit d’impôt] Comment interpréter cela?
Pierre
Quid des frais LEI quand on investit via une personne morale, il s’agit de 60$ à l’inscription et 40$ de renouvellement tous les ans semble-t-il ? Est-ce commun à toutes les plateformes ?
Oui dans ces eaux là et oui avec renouvellement chaque année.
Mais en € par en $.
Je passe par le site de l’INSEE, mais il existe d’autres plateformes qui peuvent être un peu moins chères (dont certaines arnaques attention).
Bonjour Nicolas et Ludovic, savez-vous quelle est la banque dépositaire du courtier interactive brokers où les titres ainsi que les espèces pour l’alimenter son logés ?
Bonjour Sébastien,
IB travaille avec différentes banques dépositaires. Le compte à alimenter est détenu à la banque J.P. Morgan.
Merci Ludovic pour votre retour. Dans ce contexte, savez vous si les titres sont protégés par la FDIC ou bien un autre fonds de garantie en cas de faillite du dépositaire ou bien uniquement les espèces logées chez JP Morgan ?
Bonjour,
Les titres ne sont pas protégés par la FDIC (USA). IB a une filiale en Europe : Interactive Brokers Ireland Limited. Donc les clients sont protégés par le Irish Investor Compensation Scheme (ICS).
Merci beaucoup pour ces précisions. Après recherche, je comprends que le montant maximum d’indemnisation auquel on peut prétendre au titre de l’ICS est de 90 % de la perte nette, dans la limite de 20 000 €.
Bonjour,
Je vous remercie pour l’article. Souhaitant diminuer mon exposition à l’Euro, je cherche à m’exposer à d’autres devises plus fortes par différents moyens.
De ce que je comprends, IB permet de stocker de l’argent en USD, par exemple, comme le ferait en quelque sorte un compte courant classique d’une banque. Mais quid de la fiscalité de l’argent laissé sur le compte IB et non investi ? et conseillez-vous de laisser une partie de cet argent converti en devises étrangères « dormir » sur IB, s’il vous plait ? et comment faire si l’on souhaite sortir de l’argent converti en USD pour le retransférer sur un compte bancaire domicilié en France ?
Je vous remercie,
Cordialement
Bonjour Frédéric,
C’est la fiscalité du CTO.
Pas de vente, donc pas de PV réalisée, donc pas d’imposition.
L’argent ne dort pas vraiment, à partir d’un certain niveau de liquidités IB rémunère le cash.
L’argent converti en USD doit être reconverti en EURO pour ensuite le virer sur votre compte courant d’un compte bancaire domicilié en France.
Bonjour, Ludovic et Nicolas,
Lecteur depuis maintenant plus d’un an c’est grâce a vous que je me lance maintenant a investir en etf. Mes parents commencent à en connaitre de plus en plus et vouloir taquiner leur banquier eux aussi, j’ai prêter votre livre a mon père. J’ai ouvert un compte un PEA Fortuneo et un CTO IBKR, cependant chez IBKR j’ai un soucis pour débloquer les accès qu’il me faut pour investir en etf msci world, nasdaq et etn crypto bitcoin ; etherum de 21 shares.
J’ai augmenter mes revenus, patrimoine et épargne liquide à de gros montant mais toujours bloqué impossible d’acheter.
Ticker : 21BC, IWDA, XNAS. Comment puis-je débloquer les accès pour acheter ces etf ?
Encore un grand merci à vous votre site est une mine d’or d’utilité publique !
Bonjour Baptiste,
Très bien, il ne faut pas hésiter à taquiner le banquier 😀
Sur IBKR il faut débloquer l’accès aux « mutual fonds » (fonds communs de placement).
C’est dans Paramètres / Trading / Autorisations de trading.
Et là j’ai choisi les classes d’actifs : actions, fonds communs de placement, et devises.
Bonjour,
Merci pour cet article très complet.
Je voudrais ouvrir un CTO chez IB pour ma SASU mais je rencontre quelques difficultés.
Est-ce que vous faites une demande d’ouverture de compte « Petites entreprise » ? Je me retrouve avec des tonnes de documents assez peu compréhensibles à remplir, bien loin de ce que Ludovic décrit dans cet article.
Il est souvent demandé le LEI de l’entreprise.
Je dois effectuer des démarches EMIR en renseignant le type de contrepartie (Financière, Non financière en dessous du seuil …)
Bref je ne suis pas sûr d’être au bon endroit
Avez-vous un article ou une source expliquant comment ouvrir un compte dans mon cas ?
Merci
Thomas
Bonjour Thomas,
Ouvrir un CTO pour une personne morale est plus compliqué.
Je l’ai fait il y a 1 mois pour ma holding.
Déjà, avant toute chose, vous devez obtenir un LEI.
Cf le site INSEE, cela se fait en ligne et vous l’obtiendrez sous quelques jours.
C’est obligatoire pour toute personne morale pour pouvoir investir.
Et ensuite il faut payer environ 50 € par an pour renouveler le LEI.
L’administration sait nous motiver à investir…
Ensuite vous pouvez lancer l’ouverture du CTO personne morale.
Il y a beaucoup d’infos demandées en anglais oui, pas évident chez IB.
Bonjour Nicolas,
Merci pour cette réponse, je suis dans le même cas.
Je vais faire une demande de LEI auprès de l’INSEE.
Est-ce que vous pouvez me dire par quelle filiale de IB vous êtes passées et quel type de compte vous avez demandé pour ouvrir ce CTO ?
J’ai l’impression de ne pas être dans la bonne catégorie.
Je suis preneur de tout autre bon conseil
Merci,
Il n’y a qu’un parcours de souscription, pas de filiale.
CTO personne morale.
Bonjour Thomas,
Ouvrir un compte-titres pour une personne morale (une entreprise) nécessite de fournir davantage d’informations que pour un épargnant individuel.
– Vous devez effectivement avoir un LEI (Legal Entity Identifier) pour investir en bourse avec votre entreprise. Le LEI est nécessaire quel que soit le courtier que vous choisissez. Il peut être obtenu chez différents prestataires (par exemple ici : https://lei-france.insee.fr). À renouveler une fois par an.
– Interactive Brokers vous demande de compléter le formulaire W-8BEN-E. C’est l’équivalent du W-8BEN pour les investisseurs individuels. Ce formulaire permet de profiter de la convention fiscale entre les USA et la France (avec notamment le précompte sur les dividendes ramené à 15 % contre 30 % par défaut). Ce formule (en anglais) est le même quel que soit le courtier où vous ouvrez un compte-titres pour votre entreprise.
– Interactive Brokers demande également des informations sur votre entreprise. Ce sont des informations décrivant la nature de l’entreprise, le type de structure, etc., mais utilisant des notions et des termes avec lesquels les entrepreneurs français ne sont forcément pas familiers. Au sujet d’EMIR, de la législation FACTA, etc., on trouve des explications sur internet, je n’ai pas de site en particulier à recommander.
Interactive Brokers ne fournit pas de conseil juridique. C’est au client de savoir quoi renseigner dans le formulaire, éventuellement en se faisant accompagner de son comptable ou d’un support juridique.
Nous n’avons pas encore d’articles expliquant en détail comment ouvrir un compte-titres pour une personne morale.
Les informations à renseigner dans les formulaires varient d’une entreprise à l’autre. Par exemple, il ne faut pas renseigner les mêmes champs selon que votre entreprise est une société commerciale ou une holding passive. Raison pour laquelle écrire un article sur le sujet sera un peu délicat.
L’ouverture de compte-titres pour personne morale (dont l’accompagnement pour l’étape de souscription) est quelque chose que l’on pratique régulièrement pour des entrepreneurs clients du cabinet Prosper-Conseil, mais cela s’inscrit dans un accompagnement patrimonial global. Nous n’avons pas de service juridique pour des questions ponctuelles.
Bonjour Ludovic
Merci pour cette article très complexe.
Pouvez-vous me dire si je peux utilise IB pour le swing trading?
Merci d’avance!!
Bonjour,
Je ne fais pas de trading (et on ne couvre pas ce sujet sur ADI), je fais seulement de l’investissement à long terme. Mais j’imagine qu’IB peut convenir pour ce type de stratégie du fait des frais de passage d’ordre très réduits.
Un grand bravo Nicolas et Ludovic pour cet article (et le site en général, vraiment top!)
Suis très tentée par IB; avez-vous si je peux ouvrir un compte pour ma SAS (holding familiale)?
Bonjour Sophie,
Oui c’est bon je vous le confirme 🙂
Ludovic investit via sa holding à l’IS, il a ouvert chez IB un compte-titres personne morale.
Oui, sans problème, IBKR accepte toutes les personnes morales Françaises : SAS, SARL, SCI, SELARL …
Bonjour Ludovic,
Merci pour cette presentation claire et didactique!
Sur votre blog, vous ne parlez jamais du site e****
Considerez-vous ce broker comme peu fiable et inintereesant comparativement aux autres brokers?
Merci!
Bonjour Victor,
J’ai censuré le nom du broker.
Nous ne parlons pas de ce broker car il représente tout ce que l’on n’aime pas :
1/ Basé à Chypre, non réglementé par l’AMF…quid de la protection des épargnants ?
2/ Ce broker met en avant les produits très spéculatifs : CFD, options… c’est très toxique.
3/ Ce broker a une approche « jeu » et pas « investissement » et incite à copier des traders. Ce n’est pas du tout la bonne approche de l’investissement.
4/ Frais pas transparents : ce broker prétend avoir des frais bas, mais les spreads sont élevés, ils se rattrapent ainsi (partie immergée de l’iceberg).
Bref. C’est pour nous l’un des pires courtiers, je n’y mettrais pas 1 €, je ne peux pas présenter cela aux lecteurs. Mais il faut reconnaitre qu’ils sont fort en communication, donc j’imagine que cela marche bien pour eux.
Merci pour votre article très bien détaillé. J’ai très recemment ouvert un CTO Interactive Brokers pour investir sur des ETF non disponibles sur PEA, je voudrais notamment me positionner sur un ETF World Quality (celui dont vous parlez dans l’Interview de Ludovic) et USA Quality sauf que je n’arrive pas a les trouver sur la plateforme IB pour les rajouter a mon portefeuille. Est-ce parce qu’ils ne sont pas proposés par Interactive Brokers ou bien ca serait plutot un probleme de parametrage de mon compte? (j’avoue ne pas avoir encore bien saisi toutes les subtilités de leur interface)
Bonjour André,
Interactive Brokers référence l’ETF iShares Edge MSCI USA Quality Factor (ticker QDVB) coté à la bourse de Francfort. La pondération des titres sur cet ETF n’est toutefois pas la même que sur l’indice MSCI World Quality.
Je le cite à titre informatif mais je rappelle qu’ADI ne fait pas de conseil en investissement (ADI est juste un site d’information).
Bonjour,
J’ai beaucoup apprécié votre article de présentation sur les avantages et les inconvénients d’Interactive Brokers. En fait je compte ouvrir sous peu chez IB un compte de trading d’options. Etant résident français, si j’alimente ce compte IB par un virement en euro depuis ma banque, la Société Générale les fonds seront d’office automatiquement convertis par la banque en USD. Afin d’éviter un taux peu avantageux, savez vous s’il existe à un moyen d’effectuer ce virement en euro par un autre intermédiaire vers IB afin de bénéficier d’un taux de change euro-dollar réellement compétitif ? Ou bien IB peut-il prélever directement sur mon compte bancaire Société Générale le montant en euro que je souhaite et le changer en USD sur mon compte IB à un taux très compétitif comme vous le précisez dans votre article ?
Merci par avance de toute précision à ce sujet.
Bonjour Serge,
Vous pouvez choisir la devise de référence de votre compte IB. Aussi, un virement en euros depuis votre banque française sera crédité sur le compte de liquidité en euros de votre CTO chez Interactive Brokers. Et vous pourrez ensuite convertir ces euros en dollars via Interactive Brokers (avec des frais de change avantageux, c’est effectivement un des points forts du courtier). C’est ce que je fais à titre personnel.
Je vous remercie infiniment Ludovic pour votre réponse parfaitement claire.Je pourrai donc effectuer le premier virement en euro vers mon compte IB. C’est une très bonne nouvelle.
Bonjour,
Super article. Je vais sûrement créer un compte chez ce broker.
Pouvez-vous me dire s’il y a des prélèvements à la source pour des obligations US ?
Si oui de combien ? Est ce pareil que pour les dividendes ?
Merci d’avance pour votre éclairage.
Bonjour,
Je n’investis pas en obligations. Je n’ai pas trouvé une réponse claire à votre question mais après quelques recherches sur le sujet (« US interest withholding tax ») je crois comprendre que les prélèvements à la source s’appliquent de la même façon que sur les dividendes.
Bonjour,
pour les obligations US ( j’en détiens une vingtaine chez IBKR ), il n’y a pas de retenue à la source.
Faites quand même attention, parce que certains produits sont marqués comme « obligations » alors qu’ils sont en réalité des actions préférentielles et subissent donc une retenue à la source de 15%.
Par exemple l’obligation Citibank ( US172967HQ76 ) est marquée comme obligation chez IBKR, Cbonds … mais en réalité c’est une action préférentielle.
Comment savoir si c’est une obligation ou une action préférentielle ? En lisant le prospectus, par exemple pour l’obligation ci-dessus, on peut trouver le prospectus sur oblible : http://www.oblible.com/bond-US172967HQ76.htm
Fiscus
Bonjour,
Merci pour votre article détaillé et complet.
J’aurai besoin de quelques renseignements, je ne sais pas si vous pourriez m’aider.
Actuellement résident au Luxembourg, j’ai choisi depuis un an et demi IB comme principal courtier. J’ai des actions et ETFs US, et aussi des actions Françaises, sur le meme courtier.
Tant qu’on a pas un système PEA, je cherche à optimiser la fiscalité. J’ai demandé si je dois remplir le document W-8-BEN. Par contre pour les actions françaises, je ne sais pas si je dois continuer avec IB ou avoir un autre brooker français ou autre juste pour les actions et ETFs français, la question est de savoir si cela va changer quelques choses.
dans l’attente de votre retour,
Je vous remercie énormément
Bonjour Ludovic,
Merci pour cet article très intéressant et documenté.
Il y a cependant une précision qu’il faut apporter aux personnes qui souhaiteraient ouvrir un compte à l’étranger, chez IBKR par exemple : c’est l’article 1671 C du code général des impôts.
Cet article dispose que tout résident français ayant ouvert un compte à l’étranger doit payer, à l’aide de la déclaration 2778, au Trésor public, dans les quinze premiers jours du mois suivant, un précompte de 30 % sur les dividendes perçus à l’étranger au cours du mois écoulé.
Ce précompte est évidemment entièrement récupérable lors de la déclaration d’impôt de l’année suivante, à l’aide des cases 2CK (pour l’impôt de 12,8%) et 2BH ou 2CG (pour les prélèvements sociaux de 17,2%). Il correspond au prélèvement à la source opéré par les courtiers français au bénéfice du Trésor public français sur les valeurs françaises et étrangères.
Les courtiers étrangers n’ayant aucune relation avec le fisc français, c’est à l’épargnant de déclarer par lui-même les revenus sur valeurs mobilières qu’il perçoit chaque mois et de verser le précompte correspondant.
C’est là une source de travail bureaucratique harassant qui peut constituer, pour certains, un gros inconvénient.
Signalons aussi qu’il faut déclarer ce compte, au moment de la déclaration de revenus de l’année suivant l’ouverture d’un compte à l’étranger, en remplissant la déclaration 3916.
Bonjour Pierre,
Meilleurs voeux !
Merci pour ces infos.
Pour la déclaration 3916 oui c’est ainsi pour chaque compte à l’étranger et c’est facile, toujours les mêmes infos à reporter.
Pour l’autre déclaration (2778) je l’ignorais, je laisse Ludovic répondre car c’est lui le client IBKR !
Bonjour Pierre,
Oui. Il faut déclarer le compte Interactive Brokers via la déclaration 3916 au moment de la déclaration de revenus. C’est le même principe que pour les autres courtiers étrangers (DEGIRO, Trade Republic, etc).
Et les dividendes doivent également être déclarés chaque mois en suivant la procédure que vous décrivez. C’est une raison de plus pour privilégier les ETF capitalisants et ainsi simplifier les déclarations.
La déclaration des gains est plus simple avec un courtier français tel que Fortuneo ou Bourse Direct, les 2 acteurs que l’on met en avant pour le PEA.
Bonjour Ludovic,
Tout à fait d’accord avec vous sur les ETF à capitalisation, de préférence aux ETF à distribution. C’est le choix que, de mon côté, je fais systématiquement, dans la mesure du possible.
un superbe article vraiment, très complet !
IBKR c est l idéal tout de même pour les belles actions US ! Diversification des enveloppes pour le support actions !
Merci pour votre retour Gilles !
On est d’accord 🙂
Bonjour,
Merci beaucoup pour l’article très complet sur IB : c’est l’article qui manquait sur le net !
Je suis résidente Française et à l’ouverture d’un compte IB :
1. Mon compte IB ‘base currency’ sera-t-il automatiquement en euros ou je peux choisir ‘base currency’ en $
2. Ce compte de départ a-t-il un RIB à mon nom avec lequel je peux recevoir directement un virement d’une banque tiers.
3. Dans le cas ou je passe une partie de mes avoir euros en multidevise dollars : le compte multidevise dollar a-t-il un RIB à mon nom avec lequel je peux recevoir également un virement directement en dollars venant d’une banque tiers
Ca serait super que vous me répondiez avant que j’ouvre un compte car j’ai pas trouvé de chat ou amil sur leur site pour leur poser la question.
Grand merci d’avance,
Ju.
Bonjour Juliette,
1. Vous pouvez choisir/modifier la « base currency » dans l’interface pour le suivi global du compte. Et vous pouvez aussi choisir une devise spécifique (possiblement différente de la base currency) pour les virements alimentant le compte .
2. Il n’y a pas de RIB personnel avec le compte IB. Il faut impérativement renseigner le numéro de son compte IB dans l’ordre de virement. IB s’attend à recevoir le virement depuis un compte personnel que vous enregistrez préalablement dans l’interface.
3. Il n’y a pas de RIB personnel pour le compte devise en dollar mais vous pouvez faire un virement entrant en dollar : il faut ajouter une « méthode de dépôt » en dollar et suivre les instructions (le compte à créditer est différent selon la devise).
Réponse très claire, merci Ludovic.
C’est bien ce que je pensais, ce n’est pas un compte bancaire avec un rib perso. Je demandais cela car je voudrais ouvrir un compte en or physique à Londres qui me demande de lier ce compte avec un unique compte bancaire (pour les virements). Et j’aurais voulu lier ce compte avec un vrai compte bancaire en dollars, ouvrable facilement en ligne via la France (et si possible sécure). Un avis là dessus Ludovic ?
Je n’ai malheureusement pas d’établissement(s) à vous suggérer pour ouvrir un compte en dollar, je n’ai jamais été confronté à ce besoin. Wise peut-être ?
Bonjour Ludovic et Nicolas,
Avez-vous entendu parler de ProRealTime Trading. C’est un courtier français qui utilise InteractiveBrokers comme courtier d’exécution? Qu’en pensez-vous ?
Merci,
Neville
Bonjour,
Avenue des Investisseurs est très peu porté sur le trading… Je n’avais jamais regardé de près ce que propose ce courtier. Je vois que l’accès à leur plateforme est payant (coût non négligeable). Donc, pour un investisseur en actions qui cherche à faire fructifier son portefeuille d’actions sur le long terme, je pense que Interactive Brokers est beaucoup plus économique et adapté.
Bonjour,
pour la retenue à la source de 25% sur les dividendes Français, on peut « facilement » la récupérer : il suffit de noter ce montant dans la case 2CK ( acompte d’IR ).
Et vous avez oublié un point important pour IB : le compte sur marge.
Merci
Bonjour,
Bien vu merci, IB est top pour investir avec la marge, on en parle ici : https://avenuedesinvestisseurs.fr/interactive-brokers-vs-degiro-comparatif/#avantages
Et ici : Compte sur marge Interactive Brokers : fonctionnement et exemple chiffré
Bonjour Obible,
Contrairement à ce que vous dites, la retenue à la source de 25 % du montant des dividendes qui existe chez Degiro (je ne parle pas d’IBKR) n’est pas récupérable par la case 2CK.
En effet, le prélèvement de 25 % est effectué à la source par les sociétés qui distribuent les dividendes est effectué au nom de Degiro, qui possède vos actions sur un compte collectif à son nom. Les sociétés qui distribuent leurs dividendes ne connaissent pas votre identité : elles ne connaissent que Degiro. D’ailleurs, lorsque vous interrogez Degiro sur la destination de ces 25 %, ils refusent de vous dire qu’ils vont au fisc français.
Degiro affirme que les comptes des clients sont ségrégués, mais c’est faux. Pour Degiro, la ségrégation, c’est être capable de savoir à quels clients appartiennent les actions et les liquidités alors que la véritable ségrégation des comptes, c’est que les personnes tierces connaissent l’identité des clients du courtier. Si j’achète des actions Michelin chez Degiro, Michelin ne connaîtra que Degiro comme client. Si j’achète des actions Michelin chez Bourse Direct, Michelin saura que je possède x actions Michelin et prélèvera 30 % au profit du fisc français sur les dividendes qu’il me versera.
En conséquence, ce prélèvement de 25 % ne va pas au fisc français, mais au fisc dont dépend Degiro (dont le siège social est à Amsterdam) et qui est soit le fisc hollandais, soit le fisc allemand (puisque Degiro a fusionné avec Flatex, banque allemande). Il n’est donc pas récupérable par la case 2CK.
Ce n’est pas le cas chez IBKR chez qui la retenue à la source est récupérable en 2CK (qui ne prélève à la source que le montant de l’impôt dû au pays où l’entreprise qui distribue ses dividendes a son siège social) et c’est pourquoi, personnellement, je réserve Degiro aux seuls ETF et aux seules actions françaises qui ne distribuent aucun dividende (par exemple, Hermès) et que je conseille IBKR plutôt que Degiro. En plus, les commissions sont moins chères chez IBKR que chez Degiro.
Notez qu’en ce qui concerne les ETF, vous pouvez acheter chez Degiro, en sus des ETF à capitalisation, des ETF à distribution lorsqu’ils sont multi-marchés, car, ces ETF étant composés d’actions de plusieurs pays, aucun prélèvement ne peut être opéré à la source par l’émetteur.
Merci, ma remarque concernait bien uniquement IB dont parle l’article, je n’ai aucune idée sur le traitement fiscal chez les autres courtiers de type Degiro.
Bonjour,
merci pour ce superbe article très détaillé sur le courtier IB !
En ce qui concerne l’achat buy & hold de bons ETFs capitalisants sur des places comme NY, Francfort, ou Zurich, est-on également pénalisés par des withholding taxes sur les dividendes versés et capitalisés au sein de l’ETF ?
Quant-aux ETFs distribuants achetés sur les mêmes places étrangères précitées, et diversifiés sur des titres internationaux (USA, Europe, Japon…), souffrent-il aussi de la pénalité de la withholding tax des pays d’origine pour chaque titre détenu ?
Merci !
Bonjour Ludovic et Nicolas,
Et merci pour cet article détaillé sur IB !
J’ai une question: Interactive Broker accepte t-il les clients personne morale ?
Merci
Philippe
Bonjour Philippe,
Oui, d’ailleurs Ludovic a ouvert un CTO personne morale (société à l’IS) 🙂
Pour info, ce que fait l’outil de conversion de devise d’IB, c’est en fait un ordre au marché sur la paire de devise. Il arrive que les marchés soient plus ou moins volatils, plus ou moins liquides. Si on convertit un gros montant, on peut créer un petit pic dans le taux de change en notre défaveur.
Cependant, il est possible de rechercher la paire en question (par exemple EUR.USD), et de l’acheter (pour obtenir des euros) ou la vendre (pour obtenir des dollars). On peut alors passer un ordre à cours limité à la place d’un ordre au marché. On évite le petit pic qu’on peut avoir parfois et qui peut rajouter quelques euros, on s’évite aussi les frais de 2 EUR minimum. On obtient des frais très faibles, et parfois même négatifs car IB rémunère les participants qui font des ordres limités qui permettent d’apporter de la liquidité et de réduire le spread.
C’est quelques euros par-ci par-là d’économiser, mais ça contribue à la compétitivité d’IB par rapport aux autres courtiers 🙂
Bonjour Maxime,
Merci pour l’astuce, c’est génial !
Bonjour,
Plutôt satisfait pour l’instant par IB, je souhaiterais connaître le flux de données auquel m’abonner pour disposer des prix du mini contrat futures eurostoxx50 à 1€ le point.
Bien cordialement
Merci Ludovic et Nicolas,
J’utilise également IBRK depuis quelques mois et j’en suis très satisfait.
Je préfère le portail client web pour analyser et passer des ordres.
Bonjour Pascal,
Merci pour votre retour d’expérience 🙂
On dirait qu’il y a peu de clients IBRK en France (mais plein dans le monde), mais le peu que l’on connait sont tous très satisfaits.
Très satisfait effectivement également ! J’avais auparavant un compte chez Binck, dont les tarifs étaient très interressants aussi dans mon cas (Monep), qui est devenu un compte SAXO, dont je suis extrêmement mécontent ! Ils avaient dit qu’ils gardaient les tarifs de Bink, mais c’est totalement faux. Saxo: Courtier à éviter du coup pour les options…. Bien dommage, car ils sont « français » et donc fournissent l’IFU, ce que ne fait pas IB.
Bonjour Ludovic & Nicolas,
Merci pour cet article très complet sur IB dont j’ai souvent entendu parler et qui m’a été plusieurs fois recommandé.
Question stratégie : un épargnant français suivant une méthode d’investissement lazy (par exemple DCA mensuel sur ETFs) et dont le plafond de versement de 150K€ sur PEA n’a pas encore été atteint, ni même le « plafond » de garantie de 70K€ par AV détenue, a-t-il intérêt à ouvrir un CTO & investir dessus plutôt que de continuer à privilégier ses niches fiscales françaises ?
Personnellement je n’y vois pas grand intérêt sachant qu’on peut loger des trackers US synthétiques aussi bien sur PEA que sur AV. A moins bien sûr de préférer être investi sur titres vifs US ou trackers physiques, auquel cas le CTO reste la seule option possible.
Pour être gagnant dans ce match PEA+AV vs CTO, il faudrait grosso modo être capable de battre chaque année l’avantage fiscal offert par ces véhicules d’investissement FR soit 30-17,2 = 12,8%. Impossible sur le long terme…
Je me trompe peut-être quelque part dans mon raisonnement mais pour moi le CTO n’a d’utilité que :
1) Si on est un super trader, ce qui n’est pas mon cas 😀
2) Si le plafond de versement de 150K€ sur PEA a été atteint + AV déjà bien remplies sans dépasser les 70K€ par assureur si l’on souhaite coller à la garantie d’Etat.
Voyez-vous un autre cas de figure qui avantagerait le CTO et que je n’aurais pas inclus dans mon raisonnement ?
Bonjour André,
Pour investir en ETF, le PEA est imbattable vu l’avantage fiscal.
Donc ça se joue entre l’assurance vie et le CTO, quand on a atteint les 150 k€ de versement sur PEA.
Pour l’assurance vie, tu as oublié un paramètre qui joue en sa défaveur à long terme : les frais de gestion annuels sur les unités de compte, au mieux 0,50 % par an (meilleure assurance vie).
Sur le long terme, ça finit par peser (face à un bon CTO sans droits de garde).
D’après ce simulateur dans nos outils, le seuil de rentabilité du CTO est à 14 ans d’investissement. Et un peu plus tôt si on investit sur un ETF physique avec un peu moins de frais de gestion.
Mais gare aux évolutions de fiscalité plus fréquentes sur le CTO ! Il suffit d’un changement de gouvernement pour perdre la flat tax, auquel cas l’assurance vie redevient plus intéressante même en investissant plus de 14 ans. En sachant que la fiscalité de l’assurance vie est bien plus stable donc moins menaçante…
Salut Nicolas,
Je n’ai volontairement pas inclus les frais de gestion annuels sur assurance-vie pour simplification mais surtout car pour moi ils « s’annulent » en contrepartie de l’avantage successoral de 152.5K€ par bénéficiaire vs imposition successoral classique du CTO.
Dans le calcul de seuil de rentabilité à 14 ans du CTO vs assurance-vie, cet avantage successoral est-il pris en considération quelque part ? Certes ce n’est pas de l’argent directement dans nos poches de notre vivant mais pour moi c’est un facteur également à prendre en compte dans le calcul. Et en l’incluant je pense que l’assurance-vie reste plus compétitive que le CTO sauf à atteindre un montant conséquent de patrimoine financier.
Dans tous les cas, je serai vraiment curieux d’avoir la simulation complète !
Bien vu, il y a l’avantage successoral en assurance vie.
La simulation n’en tient pas compte.
Donc à voir l’intérêt que l’on porte à cet avantage !