Les SCPI sont des placements immobiliers complètement délégués : une société de gestion gère un parc immobilier (généralement des dizaines voire centaines de biens immobiliers) et nous reverse les loyers. En pratique, nous pouvons acheter des SCPI en pleine propriété (par défaut), ou en démembrement temporaire pour optimiser la fiscalité (nue-propriété ou usufruit). Alors investir en SCPI en usufruit, est-ce intéressant ?
À la fois les épargnants et les sociétés (entrepreneurs et professions libérales) peuvent investir en SCPI. Par exemple, quand on est entrepreneur et que notre société a de la trésorerie qui s’est accumulée, ce n’est pas toujours facile de savoir comment placer la trésorerie excédentaire. Ainsi, une solution pour faire travailler la trésorerie est d’investir en SCPI, et plus particulièrement en SCPI en usufruit.
Nous vous présentons un placement qui mérite d’être mieux connu : l’usufruit de SCPI. Alors que les SCPI existent depuis plus de 50 ans et sont de plus en plus connues (fonctionnement des SCPI), investir en usufruit de SCPI est plus confidentiel… et pourtant très rentable quand on investit à bon escient ! Avantages, inconvénients, cas pratique d’investissement en SCPI en usufruit… nous vous expliquons tout.
SOMMAIRE
- Acheter des SCPI en usufruit temporaire : explications
- Achat d’usufruit de SCPI et clé de démembrement
- Les avantages de l’usufruit de SCPI
- Les inconvénients
- Comptabilisation des SCPI en usufruit dans une société à l’IS
- SCPI en usufruit et IFI (Impôt sur la Fortune Immobilière)
- Investissement SCPI en usufruit en société : cas pratique
- Comment investir en SCPI en usufruit ?
- D’autres manières d’investir la trésorerie avec les SCPI
- Conclusion
Acheter des SCPI en usufruit temporaire : explications
Nous allons nous intéresser à la stratégie de démembrement temporaire des SCPI.
Explication du démembrement temporaire
Le démembrement consiste à séparer la pleine propriété en 2 parties :
- l’usufruit : c’est le droit temporaire d’utiliser un bien et d’en percevoir les “fruits”, ici les loyers de la SCPI, sans en avoir la propriété au final.
- la nue-propriété : c’est le droit de propriété, sans percevoir de revenus.
Prenons l’image d’un pommier : le nu-propriétaire possède l’arbre mais ne peut pas manger les pommes. Alors que l’usufruitier peut manger les pommes mais ne possède pas l’arbre. Sans démembrement, en pleine propriété, le propriétaire possède l’arbre et ses fruits.
Et qu’est-ce que le démembrement temporaire ? C’est quand le démembrement d’un bien (ici, les SCPI) a une durée fixée à l’avance, contractuelle, connue : les durées vont de 3 à 20 ans. À l’issue de la période de démembrement, le nu-propriétaire obtient la pleine propriété… donc l’usufruitier ne perçoit plus les fruits.
L’investissement en SCPI en usufruit en pratique : stratégie patrimoniale
Quand on investit dans des parts de SCPI en usufruit temporaire, que se passe-t-il ? En pratique :
- l’usufruitier perçoit les loyers (sur la valeur de la pleine propriété !) pendant la période de démembrement.
- Puis, à la fin de la durée convenue, c’est le nu-propriétaire qui récupère la pleine propriété des parts.
La stratégie patrimoniale classique est la suivante :
- d’un côté, un épargnant fortement imposé (TMI 30 % et plus) qui n’a pas besoin de revenus immédiats achète la nue-propriété (il récupérera la pleine propriété à l’issue de la période de démembrement, c’est ainsi qu’il s’enrichit).
- Et de l’autre côté, une société (SCI, SAS, SARL, etc.) soumise à l’IS (impôt sur les sociétés) achète l’usufruit afin de placer sa trésorerie excédentaire et de percevoir les loyers. Cela intéresse typiquement les entrepreneurs qui ont une holding patrimoniale ou une SCI à l’IS.
Note de Nicolas : dans certains cas, un épargnant (et non une société) peut aussi avoir intérêt à acheter l’usufruit de SCPI. C’est le cas s’il a un déficit foncier existant, ou s’il n’est pas ou peu imposé et a besoin d’un revenu complémentaire. Mais ce n’est pas le cas le plus courant. Donc dans la suite de l’article, nous prenons le cas d’une société à l’IS.
Achat d’usufruit de SCPI et clé de démembrement
Chaque SCPI est gérée par une société de gestion. Il y a 200 SCPI sur le marché et une 40aine de sociétés de gestion. Pour info : fonctionnement des SCPI. En pratique, c’est la société de gestion de la SCPI qui fixe la “clé de démembrement”. C’est-à-dire la valeur de la nue-propriété et de l’usufruit.
En clair, en achetant seulement l’usufruit, on achète la SCPI avec une décote par rapport au prix en pleine propriété, car on renonce à la nue-propriété.
La clé de démembrement varie en fonction de plusieurs critères : la durée du démembrement, le rendement, etc. Par exemple, une SCPI avec un rendement de 5,5 % n’a pas la même clé de démembrement qu’une SCPI à 4,5 %.
La répartition moyenne des clés des SCPI est la suivante :
- Sur une durée de 5 ans : 20 % pour l’usufruit, 80 % pour la nue-propriété (la pleine propriété vaut 100 %, logique). Sur 5 ans, l’usufruit est donc acheté à 20 % de sa valeur en pleine propriété.
- Sur une durée de 10 ans : 30 % pour l’usufruit, 70 % pour la nue-propriété. Sur 10 ans, l’usufruit est donc acheté à 30 % de sa valeur en pleine propriété.
Note de Nicolas : pour une même durée, il faut bien comparer les clés ! Toutes choses égales par ailleurs, il faut privilégier les prix plus bas. Payer l’usufruit 18 % sur 5 ans plutôt que 22 % sur 5 ans par exemple. Sauf si la SCPI achetée à 22 % a un meilleur rendement annuel, ce qui peut largement compenser.
Synthèse : SCPI démembrées en usufruit ou nue-propriété
Notre tableau de synthèse pour comprendre les SCPI en usufruit :
SCPI | Usufruit | Nue-propriété | Pleine propriété |
---|---|---|---|
Quel droit ? | Percevoir les loyers | Posséder la SCPI sans jouir des loyers | Posséder la SCPI et en percevoir les loyers |
Prix si démembrement 5 ans (en moyenne) | 20 % | 80 % | 100 % |
Prix si démembrement 10 ans (en moyenne) | 30 % | 70 % | 100 % |
Optimisé pour qui ? | Société imposée à l'IS (pour faire travailler la trésorerie généralement entre 3 et 10 ans) | Épargnant en TMI 30 % et plus (levier fiscal et économique pour 5 ou 10 ans) | Pour investir plus de 10 ans |
Optimisation fiscale | 1/ Amortissement comptable de l'usufruit (l'assiette imposable tend vers 0) 2/ Si la SCPI investit à l'étranger : pas d'IS sur les revenus étrangers, ce qui (combiné à l'amortissement) donne un résultat fiscal négatif ! |
Pas de revenus perçus pendant la période de démembrement donc pas d'impôt | Revenus étrangers non imposés à l'IS (et pour une personne physique, l'imposition n'est pas nulle mais allégée sans prélèvements sociaux). |
Exemple d’achat SCPI en usufruit
Prenons l’exemple de la SCPI Corum Origin (cf mon expérience d’investissement SCPI Corum Origin).
Sur 5 ans : l’usufruit vaut 22 % et la nue-propriété 78 % (chiffres communiqués par Corum). Concrètement, au lieu d’acheter la part de SCPI à 1135 € en pleine propriété, je l’achète en usufruit à 250 € sur 5 ans (1135 € x 22 % = 250 €). Et sur 10 ans l’usufruit vaut 33 % et la nue-propriété 67 %.
Si je reçois 60 € de loyer par an par part (autour de 6 % de rendement), cela me fait 300 € de loyers reçus sur 5 ans. Alors que j’ai payé 250 € la part. Soit un rendement annualisé de 3,71 %.
Formule : [(300/250)^(1/5)] – 1 = 3,71 %. Rappel : performance annualisée =[(Valeur d’arrivée / Valeur de départ)^(1 / Nombre d’années)] -1.
Et sur 10 ans, si je reçois 60 € de loyer annuel par part, cela me fait 600 € de loyers reçus. Alors que j’ai payé 375 € la part (1135 € x 33 %). Cela semble plus intéressant d’acheter en usufruit sur 10 ans cette SCPI ! (Et le calcul le confirme : rendement annualisé de 4,81 %). Imaginez en achetant 100 parts : investissement 37 500 € et 60 000 € de loyers reçus sur la période.
Autre exemple : la SCPI Immorente (mon exemple d’investissement SCPI). Sur 5 ans, l’usufruit vaut 18,50 % et la nue-propriété 81,50 %. Et sur 10 ans l’usufruit vaut 32 % et la nue-propriété 68 %.
Note de Nicolas : j’ai fait un calcul simplifié en première approche. Pour être précis, il faut bien anticiper les loyers reçus sur la période. De plus, il faut tenir compte du délai de jouissance en SCPI (souvent autour de 4 mois sans percevoir de revenus). Et au niveau fiscalité, en société à l’IS il y a imposition à 15 % (ou 25 % au-delà de 42 500 € de bénéfice annuel) sauf sur les revenus étrangers, et après amortissement comptable. Mais au final, on peut tendre vers 0 imposition, voire un gain fiscal ! Explications dans la suite de l’article.
Les avantages de l’usufruit de SCPI
L’achat de SCPI en usufruit présente de multiples avantages financiers et fiscaux :
- Un rendement avec un effet levier : pour une même somme investie, vous achetez entre 2 et 5 fois plus de parts (selon la durée de démembrement) et les revenus sont versés sur la valeur de la pleine propriété.
- Des revenus réguliers : les revenus des SCPI sont versés tous les trimestres. Voire tous les mois pour certaines SCPI (Corum notamment).
- Un levier fiscal grâce à l’amortissement comptable (même si on n’a pas souscrit de crédit immobilier). C’est l’intérêt majeur de l’usufruit en société imposée à l’IS. En effet, l’usufruit peut être amorti, car c’est une immobilisation incorporelle qui aura perdu sa valeur à la fin de la durée. Donc une charge annuelle est constatée, qui vient en déduction des revenus reçus, diminuant ainsi la base imposable du revenu et donc l’impôt à payer. Finalement, en société à l’IS, on tend vers 0 imposition des SCPI en usufruit.
- Autre avantage fiscal si la SCPI a des revenus étrangers. C’est le cas des SCPI qui investissent en Europe : l’impôt sur les loyers étrangers a déjà été payé par la SCPI à l’étranger, donc il n’y a pas d’IS à payer en France. Et comme un amortissement comptable est appliqué, super combinaison : l’amortissement annuel donne un résultat négatif à imputer sur les autres revenus de la société ! Donc cela peut neutraliser l’impôt sur les sociétés venant des autres revenus de la société.
- C’est un investissement passif : vous n’avez rien à faire, seulement envoyer les documents justificatifs de la SCPI à votre comptable.
- L’usufruitier ne supporte pas le risque de baisse des prix de l’immobilier. En effet, la valeur de la part de la SCPI concerne le nu-propriétaire.
- Vous pouvez choisir la durée qui correspond à l’horizon de placement de votre trésorerie. Idéalement entre 3 et 8 ans, voire plus pour une holding.
- Vous pouvez choisir le montant à investir : le ticket d’entrée est accessible, à partir de quelques milliers d’euros.
- Le risque est maitrisé : une SCPI mutualise les risques. Vous pouvez en choisir plusieurs pour diversifier les secteurs d’activité (bureaux, commerces, santé, logistique, résidentiel), la géographie (France : région parisienne ou régions, Europe), les typologies des actifs et les sociétés de gestion.
- C’est une protection contre l’inflation : en effet, les loyers des SCPI sont indexés sur les indices des loyers (résidentiels, commerciaux et tertiaire).
Les inconvénients
De multiples avantages, mais l’usufruit de SCPI n’est pas exempt d’inconvénients :
- Ce placement est temporaire. Donc à la fin de la durée de démembrement, c’est le nu-propriétaire qui récupère les parts de SCPI et les futurs loyers : vous (votre société) ne possédez plus rien.
- Le rendement n’est pas garanti. Comme tout investissement immobilier locatif, les loyers peuvent évoluer à la hausse ou à la baisse. Et il y a un risque de perte en capital.
- Ce n’est pas facile de trouver l’usufruit de SCPI. En effet, il faut avoir la contrepartie en nue-propriété (pour qu’on puisse acheter en usufruit, il faut qu’il y ait un acheteur en nue-propriété !). Et pour pouvoir acheter 10 k€ d’usufruit, il faut grosso modo que quelqu’un achète 40 k€ de nue-propriété (selon la clé de démembrement) : le rapport est déséquilibré donc l’offre en usufruit de SCPI est rare.
- C’est un placement non liquide : il n’est pas possible de revendre l’usufruit avant la fin de la période de démembrement.
- Les SCPI appliquent un délai de jouissance qui varie entre 3 et 6 mois. Durant cette période, aucun loyer n’est versé.
- S’il y a des distributions exceptionnelles de plus-values, c’est généralement le nu-propriétaire qui en profite (sauf exception, selon la convention de démembrement de la SCPI).
- Les revalorisations des prix des parts SCPI profitent au nu-propriétaire et non à l’usufruitier. Par exemple, Corum Origin (voir le site) dont la part est passée en 2022 de 1090 € à 1135 € : c’est un gain de patrimoine pour le nu-propriétaire.
Comptabilisation des SCPI en usufruit dans une société à l’IS
Nous l’avons expliqué plus haut, dans une société à l’IS, les SCPI en usufruit sont une véritable niche fiscale !
Placer sa trésorerie d’entreprise en usufruit temporaire de parts de SCPI
Comptablement, l’usufruit de SCPI est amortissable car il est comptabilisé comme une immobilisation incorporelle qui aura perdu sa valeur à la fin de la durée du démembrement.
Voyez cet amortissement comme une charge virtuelle (ce n’est pas une vraie charge qui sort de la trésorerie !). Il vient en déduction des revenus reçus, diminuant ainsi le revenu imposable et donc l’impôt.
C’est un amortissement linéaire annuel : 20 000 € de SCPI en usufruit sur 5 ans, cela donne 4 000 € d’amortissement comptable par an.
De plus, si la SCPI a des revenus étrangers, l’impôt sur les loyers étrangers a déjà été payé par la SCPI à l’étranger. Donc il n’y a pas d’impôt à payer en France, mais on amortit quand même l’usufruit ! Dans ce cas, cela produit un résultat fiscal négatif (le vrai résultat en trésorerie est positif, mais le résultat fiscal non), ce qui constitue donc une charge imputable sur les autres revenus de la société.
Pour clarifier, nous donnons un exemple chiffré plus loin.
Note de Nicolas : attention à bien expliquer ces subtilités à votre comptable. Il n’a sans doute pas l’habitude de comptabiliser les revenus des SCPI. Encore moins les SCPI en usufruit et avec revenus étrangers. Il serait dommage qu’il comptabilise les revenus “normalement” au lieu d’appliquer l’amortissement et de prendre en compte la fiscalité des revenus à l’étranger. Et envoyez à votre comptable l’IFU (imprimé fiscal unique) adressé tous les ans par la société de gestion : cela permet à votre comptable d’identifier les revenus à déclarer, notamment la part de revenus à l’étranger.
SCPI en usufruit et IFI (Impôt sur la Fortune Immobilière)
L’IFI (Impôt sur la Fortune Immobilière) concerne les biens et les droits immobiliers détenus par une personne physique (vous épargnant) ou morale (votre société). Par nature, les SCPI sont taxables à l’IFI.
Le seuil d’assujettissement à l’IFI : à partir de 1,3 M€ de patrimoine immobilier net taxable (donc on déduit le capital restant dû des crédits immobiliers). En dessous, pas d’IFI. Rappel : la résidence principale bénéficie d’un abattement de 30 % pour son estimation. Donc on peut avoir une belle résidence principale et un bel investissement SCPI avant d’être assujetti à l’IFI.
En cas d’achat en démembrement de propriété, c’est l’usufruitier (et non le nu-propriétaire) qui est redevable de l’IFI.
En pratique, la valeur à déclarer à l’IFI se trouve sur l’IFU annuel que la société de gestion envoie à chaque associé : 1 SCPI = 1 IFU.
Note de Nicolas : en société, l’immobilier affecté à l’activité opérationnelle est exclu de l’assiette IFI. Ce n’est malheureusement pas le cas des SCPI.
Investissement SCPI en usufruit en société : cas pratique
Reprenons tout ce que nous avons vu dans un exemple d’investissement SCPI en usufruit.
Une société imposée à l’IS achète l’usufruit de SCPI pour 20 000 €, avec démembrement temporaire sur 5 ans.
Sur 5 ans, l’usufruit de cette SCPI s’achète à 20 % (clé de démembrement). Donc la valeur de la pleine propriété est de 100 000 €.
Quel gain pour une SCPI qui investit en France ?
On prend une hypothèse de rendement à 6 %. Ainsi, la société perçoit 6 000 € de revenus annuels. C’est une SCPI avec des revenus français.
Comptablement, un amortissement annuel de 4 000 € est déduit (20 000 € / 5 ans).
Ce qui donne un revenu imposable de 2 000 € seulement (6 000 € – 4 000 €).
Puis on applique le taux d’IS sur ces 2 000 € (soit le taux normal de 25%, soit le taux réduit de 15% si le bénéfice de la société est inférieur à 42 500 €). Soit 300 € d’impôt sur les sociétés par an pour le taux réduit de 15 %.
Au bilan pour l’investissement sur 5 ans : on a un revenu total de 30 000 € pour 20 000 € investis (et un amortissement comptable de 20 000 €). Soit un gain de 10 000 € avant impôt. Pour un taux d’IS à 15 %, cela fait 1500 € d’impôt sur les sociétés payés sur 5 ans. Donc un gain après IS de 8 500 €.
Soit un rendement annualisé de 7,34 %. Formule : [(28500/20000)^(1/5)] – 1 = 7,34 %.
Quel gain pour une SCPI qui investit à l’étranger ?
Mais si cela avait été une SCPI avec revenus étrangers (immobilier loué en Europe hors France) ? Alors 30 000 € de revenus non imposés. Donc 0 € de résultat fiscal – 20 000 € d’amortissement comptable = 20 000 € de déficit fiscal imputable sur les autres revenus de la société !
Soit un gain d’IS de 3 000 € (à 15 %) + 10 000 € de “gain économique” (30 000 € de revenus pour 20 000 € investis) = 13 000 € de gain total !
Soit un rendement annualisé de 10,53 %. Formule : [(33000/20000)^(1/5)] – 1 = 10,53 %.
Avis de Nicolas : pour optimiser, idéalement, on choisira des SCPI investies à l’étranger. C’est le cas de Corum Origin (notre avis sur les SCPI Corum). Le combo amortissement comptable de l’usufruit + revenus étrangers est très puissant et booste la rentabilité ! Dans le cas présent, c’est environ +50 % de gains supplémentaires !
Comment investir en SCPI en usufruit ?
L’achat d’un usufruit temporaire sur des parts de SCPI nécessite de trouver un acheteur pour la nue-propriété correspondante.
Pour que la transaction puisse se dérouler simultanément, il est important que toutes les parties impliquées s’accordent sur la même SCPI, la durée de démembrement et le pourcentage de partage entre chacun.
Cette procédure habituelle est généralement complexe et nécessite l’intervention d’un professionnel de la transaction immobilière, qui sera chargé de mettre en place un mandat de recherche.
Nous avons découvert qu’avec Louve Invest, la procédure est simplifiée. Il est désormais possible d’acheter des parts en SCPI par usufruit temporaire en ligne, en seulement quelques clics.
Voici comment procéder en 2 étapes :
- L’acheteur crée un compte sur la plateforme Louve Invest.
- Une fois le profil complété, l’acheteur contacte Louve Invest par e-mail à l’adresse suivante en précisant qu’il souhaite acheter des SCPI en usufruit : contact@louveinvest.com.
L’acheteur est alors inscrit sur la marketplace de Louve Invest et reçoit toutes les notifications d’opportunités d’usufruit par mail.
Note de Nicolas : je me suis inscrit en 2022 donc j’ai un certain recul. Je reçois des opportunités par mail 2 ou 3 fois par mois. Et je constate qu’il faut être réactif car les parts de SCPI en usufruit sont rares et elles se vendent généralement en moins de 30 minutes ! Pour en savoir plus : notre avis Louve invest.
D’autres manières d’investir la trésorerie avec les SCPI
Nous avons vu que l’usufruit de SCPI est très intéressant pour placer la trésorerie d’une société à l’IS. Mais il existe d’autres possibilités, toujours avec les SCPI.
Les SCPI en pleine propriété
Pour placer la trésorerie à long terme (plus de 8 ans), vous pouvez acheter des SCPI de manière classique, en pleine propriété. Ainsi, la société perçoit les revenus (imposés à l’IS), les éventuelles plus-values exceptionnelles, et profite des revalorisations de parts de SCPI.
Les SCPI en pleine propriété permettent de vous construire un patrimoine. Alors que les SCPI en usufruit sont juste une solution pour faire fructifier temporairement sa trésorerie.
Certes les SCPI en pleine propriété ne s’amortissent pas comptablement, car leur valeur ne diminue pas dans le temps (contrairement à l’usufruit qui est un droit limité). Mais il reste l’avantage des SCPI investies à l’étranger (revenus non imposables à l’IS).
👉 Passez par le bon intermédiaire pour investir en SCPI via les meilleurs courtiers SCPI. On l’explique dans notre article pour les épargnants et les sociétés : comment investir en SCPI.
Les SCPI en contrat de capitalisation
Vous pouvez aussi acheter les SCPI en pleine propriété dans un contrat de capitalisation. C’est une enveloppe très proche de l’assurance vie, accessible aux personnes morales.
Les avantages sont : les frais d’achat inférieurs de 2 % à 3 %, le délai de jouissance plus court, et la meilleure liquidité.
Note de Nicolas : Privilégiez un contrat de capitalisation avec un bon choix de SCPI, qui reverse 100% des loyers des SCPI et avec des frais de gestion réduits. Le contrat de capitalisation Linxea Spirit 2 est notre préféré.
Conclusion
L’usufruit de SCPI est un placement intéressant pour la trésorerie excédentaire d’une société à l’IS à court ou moyen terme, car l’usufruit s’achète avec une décote et son amortissement vient diminuer le résultat imposable.
Il faut bien définir la durée de placement de la trésorerie excédentaire afin de la faire coïncider avec les durées des usufruits. L’idéal est de diversifier entre plusieurs SCPI, sur plusieurs durées.
C’est un placement qui distribue des revenus tous les trimestres, ce qui permet de réinvestir la trésorerie régulièrement.
👉 Pour aller plus loin pour les sociétés : meilleurs placements de trésorerie d’entreprise.
À l’inverse, en tant qu’épargnant vous souhaitez investir en nue-propriété pour optimiser fiscalement ? Ainsi, vous achetez avec une décote allant de 15 à 40 %, liée à la renonciation de l’usufruit. Donc avec un même montant investi, vous achetez plus de parts de SCPI et vous démultipliez vos revenus à terme. Et pas d’impôt sur le revenu (puisque pas de revenu) durant la période de démembrement. Intéressant pour les épargnants fortement imposés (TMI 30 % et plus) qui n’ont pas besoin de revenus immédiats.
D’ailleurs, un entrepreneur peut en même temps acheter des parts de SCPI en nue-propriété (en tant que personne physique) et la même SCPI en usufruit (en tant que personne morale à travers sa société) ! C’est l’optimisation patrimoniale ultime. Mais attention à ne pas risquer l’abus de droit ! Il faut pouvoir justifier que l’opération n’a pas un but principalement fiscal, mais aussi et surtout un but économique.
👉 Pour aller plus loin, pour les épargnants et les sociétés : comment investir en SCPI.
Cet article ne constitue pas un conseil en investissement. Dans votre situation, vaut-il mieux acheter des SCPI en pleine propriété, nue-propriété ou usufruit ? Si démembrement, sur quelle durée ? Quelle(s) SCPI ? Ou en contrat de capitalisation ? Quel sera le montage le plus optimisé ? Notre cabinet de conseil en gestion de patrimoine Prosper Conseil pourra vous conseiller.
42 commentaires sur “Acheter des SCPI en usufruit : intéressant ? Cas pratique”
Bonjour,
Un entrepreneur peut en même temps acheter des parts de SCPI en nue-propriété (en tant que personne physique) et la même SCPI en usufruit (en tant que personne morale à travers sa société). Pourquoi un entrepreneur uniquement ? est-ce possible et/ou intéressant pour un investisseur particulier ?
Merci pour toute l’intelligence mise dans votre site !
Kevin.
Bonjour Kevin,
Oui comme expliqué en conclusion de l’article :
Un entrepreneur peut en même temps acheter des parts de SCPI en nue-propriété (en tant que personne physique) et la même SCPI en usufruit (en tant que personne morale à travers sa société) ! C’est l’optimisation patrimoniale ultime. Mais attention à ne pas risquer l’abus de droit ! Il faut pouvoir justifier que l’opération n’a pas un but principalement fiscal, mais aussi et surtout un but économique.
Intéressant aussi si on est un investisseur avec une holding patrimoniale à l’IS.
J’ai contacté Louve Invest et bien non, ils ne me laissent pas accéder à la “Marketplace” pour de l’usufruit de SCPI. Donc le discours théorique n’est pas mauvais mais dans la pratique ce n’est pas réaliste : on doit leur acheter de la nue-propriété au TRI affligeant…
Bonjour Jack,
Surpris par votre retour, j’ai contacté Louve Invest pour savoir le nouveau process et mettre à jour l’article.
Mais ils m’informent que le process n’a pas changé.
Il y a sans doute eu un malentendu entre vous et votre conseiller.
Voici leur réponse :
“Je viens de me renseigner auprès de nos conseillers.
Ce qui est sûr, c’est que la procédure pour s’inscrire sur la marketplace fonctionne toujours et est opérationnelle.
De plus, nous ne refusons pas l’accès, lorsque la procédure est suivie.
Concernant le commentaire de “Jack”, difficile de savoir sans connaître son identité et remonter sur les différents RdVs qu’il aurait eu avec un de nos conseillers.
Je comprends pas trop pourquoi il parle de nue-propriété, je ne peux faire que des suppositions.
Sur notre marketpace usufruit, cela part comme des petits pains dès qu’on met en ligne, c’est de l’ordre de la minute.
Donc peut-être que sur un RdV un conseiller lui aurait donné l’astuce de faire du démembrement croisé, une nue-propriété en personne physique et un usufruit avec sa personne morale, il aurait été alors sûr d’avoir de l’usufruit.
Mais une fois encore, c’est une supposition.
Maintenant, si vous arrivez à en savoir plus, nous sommes preneur pour mieux comprendre ce qui s’est passé et améliorer le conseil si besoin.”
Bonjour, oui j’ai bien reçu un mail pour le “marketplace” ce matin ça a l’air de fonctionner. Il faut s’inscrire, c’est un peu long mais ça devrait marcher. Il manquait juste un petit mail de confirmation que ça allait venir. Aujourd’hui il faut vivre “à la minute” pour tout ce qui est investissement…
Le site est bien fait, le conseil l’était aussi.
Il ne manque que la simulation avec sa tranche d’impôts TMI mais aucun courtier ne le fait. C’est dommage à la retraite on peut repasser à 11% dans beaucoup de cas.
Bah ça fait 10 fois que je clique pour souscrire chez LouveInvest mais à l’arrivée toujours vide… Pourtant une fois j’étais 1 minute après avoir reçu le mail. C’est impossible il y en a qui ont fait des bots ou bien ont des notifications ultra-rapides… Bon site web et bonne idée mais application assez compliquée.
Mon comptable de ma SARL à l’IS me dit que les loyers provenant de la SCPI, même ceux provenant de l’étranger, seront soumis à l’IS… Je dois changer de comptable ou bien il y a un problème d’imposition ?
Votre comptable ne connait manifestement pas la règle.
Mon expert-comptable (même cas de figure : SARL à l’IS) ne soumet pas les loyers étrangers à l’IS.
Raison pour laquelle les IFU des SCPI distinguent bien les revenus étrangers et les revenus français.
C’est malheureusement ce que je craignait. Merci beaucoup pour votre retour.
Votre site est vraiment excellent félicitations.
Article pas tout à fait terminé et le “diable est dans les détails” : SCPI pleine propriété société à l’IS. Dans le cadre de la revente on déduit les amortissement déjà pratiqués puisque biens professionnels ? Donc aucun intérêt ici. C’est bien usufruit cadre IS et nue-propriété cadre IR qui semblent intéressants. D’autre part tout ce qui reste dans la société IS sera retaxé si vous voulez l’utiliser à titre personnel (rémunération, dividendes, …). Dans mes simulations il est TOUJOURS plus intéressant de sortir les bénéfices de la société au plus tôt et de réinvestir à titre personnel. Je n’imagine même pas travailler pour faire des déficits dans la société…
Bonjour Jack,
“SCPI pleine propriété société à l’IS. Dans le cadre de la revente on déduit les amortissement déjà pratiqués puisque biens professionnels”
=> Oui. Mais personnellement je ne compte pas revendre mes SCPI, objectif investissement long terme et transmission.
“C’est bien usufruit cadre IS et nue-propriété cadre IR qui semblent intéressants”
=> On est d’accord.
Ne pas revendre ses SCPI, pourquoi pas, mais ça veut dire aussi ne pas avoir “d’accident de la vie” ou d’envie d’expatriation : si on est obligé de les revendre c’est un peu la cata. Je ne prend pas ce genre de risque je préfère moins de rendement mais plus de “portes de sortie”. Mais je comprend j’y ai pensé aussi un instant : c’est un revenu à vie plus ou moins indexé sur l’inflation. Mais c’est moins bon que faire tourner ses investissements selon les cycles. Et là je ne reste pas dans une société tant qu’il n’y a pas de déficit c’ets pénalisant.
Article très intéressant, merci!
Comment se passe l’amortissement de l’usufruit avec le délai de jouissance? Si on investit au deuxième semestre dans un usufruit d’une scpi avec 6 mois de délai de jouissance, les premiers revenus seront perçus à partir de l’année suivant l’acquisition. Est-ce que l’amortissement démarre à la date d’acquisition ou à la date des premiers revenus perçus ? Pour une société qui clôture au 31/12, on peut se retrouver avec un décalage (recherché ou subi) si l’amortissement débute à la date d’acquisition.
Vous parlez de placement de trésorerie pour une société. Est-ce nécessairement une acquisition à faire exclusivement avec de la trésorerie existante? Ou est-ce possible de faire un apport en compte courant d’associé pour investir en usufruit de SCPI sans que cela constitue un abus de droit?
D’avance merci pour votre éclairage.
Bonjour Etienne,
Bonnes questions !
Si un expert-comptable est dans la pièce, je veux bien l’info 🙂
Je vois dans le problème de l’apport en compte-courant le risque de l’abus fiscal : c’est votre argent à titre particulier qui est investi dans une société que vous controlez ? Quelle différence avec l’achat en direct ? Un avocat fiscaliste est nécessaire tant c’est délicat à mon sens.
bonjour
je suis interressé comme particulier pour acheter des scpi en usufruit principalement car jai des deficits fonciers a éponger mais toutes les societes contactés ne men proposent pas
où en trouver?
Bonjour Anton,
Oui c’est rare d’avoir des parts en usufruit.
Personnellement je suis abonné à Louve Invest, ils envoient des notifications quand il y a des parts en usufruit en vente (et ça part souvent en 10 minutes il faut être très réactif !)
Bonjour,
Merci pour cet article. Cette partie là est-elle juste ?
…
“De plus, si la SCPI a des revenus étrangers, l’impôt sur les loyers étrangers a déjà été payé par la SCPI à l’étranger. Donc il n’y a pas d’impôt à payer en France, mais on amortit quand même l’usufruit ! Dans ce cas, cela produit un résultat fiscal négatif (le vrai résultat en trésorerie est positif, mais le résultat fiscal non), ce qui constitue donc une charge imputable sur les autres revenus de la société.”
…
La logique oui, mais avez-vous des exemples validés par les SCPI, voire un expert-comptable. Avec une SCPI telle que Corum, c’est clairement le Jackpot si on a déjà une société en place…
Je me réponds à moi-même sans avoir la réponse. J’ai lu à quelques endroits, l’information étant difficile à trouver, que le fisc exigeait l’un ou l’autre. Soit on amortit, soit on profite de l’avantage fiscal… Les deux seraient considérés comme un abus.
→ dans ce cas, démembrement pour les SCPI franco françaises, pleine propriété pour les SCPI européennes.
Qu’en pensez-vous?
Bonjour Thomas,
Quelles sont vos sources ?
De mon côté, j’avais lu ce montage chez plusieurs investisseurs du forum “investisseurs heureux”. Cela semble être validé par leur expert-comptable.
Il faut que je demande au mien s’il connait ce montage.
Bonjour,
Avez-vous eu des confirmations à ce sujet?
Pour que ce montage fonctionne, j’imagine que le versement de la SCPI doit avoir déjà été ponctionnés de l’impot étranger.
Merci d’avance.
Bonjour Pierre,
J’ai RDV avec mon expert-comptable mardi, je lui poserai la question.
Pour l’instant j’ai mon 1er bilan avec des SCPI étrangères (en pleine propriété).
Et je constate qu’il y a bien exonération d’IS (impôt sur les sociétés) sur les revenus étrangers : le résultat comptable tient compte des revenus étrangers, puis il y a déduction fiscale de la même somme donc finalement on n’est pas imposés dessus, comme prévu 🙂
En voyant mon bilan de près, je pense qu’en cas d’achat en usufruit, j’ai l’amortissement comptable de l’usufruit et ensuite la déduction fiscale des revenus étrangers, ça me semble cohérent. Mais je demanderai à mon expert-comptable pour avoir confirmation.
Bonjour Nicolas. Merci pour ce nouvel article complet.
En tant que personne physique (TMI 30%) qui souhaiterait investir 10k€ en SCPI, est-il plus judicieux d’acheter en nue-propriété avec un démembrement sur 15-20 ans ou plutôt investir en SCPI en pleine propriété via une bonne assurance-vie telle que Linxea Spirit 2 sur le même horizon de placement ?
Bonjour Ludovic,
20 ans de démembrement ?! Pas sûr que l’on puisse aller aussi loin, généralement c’est plutôt 5-10 ans.
A vous de voir si vous souhaitez vous priver des revenus pendant x années (nue-propriété) ou si vous voulez les revenus tout de suite (en TMI 30 % on peut optimiser fiscalement avec les SCPI étrangères ou en achetant via assurance vie).
Totalement d’accord sur l’intérêt patrimonial de l’usufruit de SCPI…
J’ai rencontré un charlatan qui a osé en proposé à mes parents…
Je lui ai montré par calcul à l’appui que ce n’est JAMAIS rentable pour un particulier du fait de la fiscalité, le bougre n’en démordait pas !
Ce dernier avait osé me répondre: ça a du sens pour des personnes avec de faibles revenus et faiblement imposé…. alors que les revenus fonciers augmentent de facto les revenus (et donc potentiellement changement de TMI) et subissent à minima les PS à 17,2%… Le risque est même de perdre des aides sociales à cause d’un dépassement de seuil…
Le monde de la gestion de patrimoine est vraiment rempli de profils très divers…
Heureusement que vous êtes là pour faire de la pédagogie !
Amicalement,
Merci 🙂
Finalement vous étiez plus compétent que le pro… j’espère que vos parents vous ont écouté !
Merci beaucoup pour cet article assez pointu,qui vient compléter l’autre article sur les SCPI qui part de la base.
En tant qu’investisseur partculier, je me dis que des ETF bien diversifiés feront toujours mieux (à long terme) que des SCPI, mais c’est sûremet intéressant en terme de diversification supplémentaire (peu voire pas corrélé à la bourse).
Bonjour David,
Oui en principe le marché actions (ETF World notamment) a une meilleure rentabilité que le marché immobilier à long terme.
Mais l’immobilier permet d’investir à crédit. Donc effet levier.
Et puis oui, c’est très peu corrélé au marché actions.
J’étais content d’avoir mes SCPI et fonds euros en 2022 quand les actions chutaient.
Globalement mon patrimoine a bien tenu grâce à cela.
Donc les SCPI sont top pour diversifier notre allocation patrimoniale.
Bonjour Nicolas,
Je trouve très bonne l’idée d’achat par crédit d’un mélange SCPI nue propriété/usufruit autofinancé ou dégageant un cashflow et je l’ai vu passé sur un forum. Par contre, pas tout le monde accepte la réalisation de ce montage et vous avez conclu avec une réserve”Mais attention à ne pas risquer l’abus de droit ! Il faut pouvoir justifier que l’opération n’a pas un but principalement fiscal, mais aussi et surtout un but économique”
Comment peut on justifier le montage pratiquement ?
Merci d’avance
Bonjour Moujahid,
J’ai répondu à cette question pertinente plus bas dans un précédent commentaire 🙂
Un autre point sur un cas bien précis: société à l’IS, associés non résidents en France investissant en SCPI étrangère en usufruit.
Non seulement il y a les avantages que vous mentionnez dans votre article mais les associés ne paireaient pas d’IFI puisque les biens immobiliers sont situés à l’étranger.
Cela peut être un sous-cas encore plus ultime du cas (physique/NP, morale/Usufruit) que vous présentez en conclusion. Vous êtes d’accord?
Merci beaucoup. Cordialement!
Franck,
Les résidents Français (domicile fiscal en France) sont redevables de l’IFI pour leurs biens immobiliers en France et à l’étranger.
Mais les non résidents ne sont pas redevables de l’IFI sur leurs biens immobiliers hors France.
Effectivement !
Bonjour Nicolas.
Très bon article. J’ai une question sur le parragraphe suivant:
“Quel gain pour une SCPI qui investit à l’étranger ?
Mais si cela avait été une SCPI avec revenus étrangers (immobilier loué en Europe hors France) ? Alors 30 000 € de revenus non imposés. Donc 0 € de résultat fiscal – 20 000 € d’amortissement comptable = 20 000 € de déficit fiscal imputable sur les autres revenus de la société !”
Les 30.000 euros (6% annuel sur 5 ans) ne sont pas imposés en France à l’IS mais sont bien imposés à l’étranger. Est-ce donc vraiment plausible d’avoir 6% de rendement net comme montré dans votre exemple?
Merci beaucoup! 👍
Bonjour Franck,
On pourrait retenir 5 % net de fisca étrangère.
Cf mes simulations dans mon avis Corum.
Mais les 6 % pour SCPI française c’est optimiste aussi, il vaut mieux tabler sur 5 %.
Article très interessant!!!!
Qui explique bien le fonctionnement pour valoriser la treso d’une société.
Et j’aime bien la partie dans “Conclusion” qui va me faire réfléchir:
– “D’ailleurs, un entrepreneur peut en même temps acheter des parts de SCPI en nue-propriété (en tant que personne physique) et la même SCPI en usufruit (en tant que personne morale à travers sa société) ! C’est l’optimisation patrimoniale ultime. ”
Par ex la société de Mme peut acheter l’usufruit et M en personne physique la nue propriété vu qu’il sera à la retraite dans 10/12ans………La reflexion va se poser.
Merci
Oui et pas forcément la même SCPI !
Cela peut être plus simple d’acheter l’usufruit de la SCPI X et la nue-propriété de la SCPI Y.
Merci du retour, encore plus interessant…..mais après faut trouver les scpi partantes pour ce type d’investissement. Des conseils?
Il faut prendre contact avec les meilleurs courtiers SCPI.
Ils ont une “place de marché” et proposent les SCPI en démembrement.
Bonjour,
Je me permets de revenir sur votre dernière phrase : “Mais attention à ne pas risquer l’abus de droit ! Il faut pouvoir justifier que l’opération n’a pas un but principalement fiscal, mais aussi et surtout un but économique” qui reste très flou pour moi. Comment justifier d’un but économique plutôt que fiscal. Pouvez-vous illustrer cette phrase par un exemple ?
Imaginons une SCI (dans cadre de l’activité pro) détenue par plusieurs associés. Est-il possible d’utiliser l’excédent de trésorerie pour acheter des parts de SCPI en usufruit au sein de la SCI et que chaque associé (personne physique) ait la NP au prorata de sa participation dans la SCI. Ou cela est-il assimilable à de l’ABS ? Merci
Bonjour Thomas,
Par exemple on peut justifier la nécessité de faire travailler la trésorerie en usufruit sur 3-5-10 ans.
Et en tant que personne physique, la volonté d’acheter en nue-propriété (démembrement 10 ans par exemple) car pas besoin de revenus immédiats mais besoin des revenus qui tomberont dans 10 ans au moment de la retraite par exemple.
Article passionnant, comme d’habitude !
Petite faute dans la deuxième note de Nicolas : « toutes choses égaleS par ailleurs » 😊
Bonjour Arnaud,
Merci 🙂
Bien vu, je corrige, j’aime bien les articles impeccables !