Comment organiser et optimiser votre allocation patrimoniale
L’allocation d’actifs (ou allocation patrimoniale) représente la répartition de votre patrimoine entre les différentes « familles » d’investissement (principalement les fonds euros en assurance-vie, les actions et l’immobilier). Retenez que l’allocation patrimoniale est un facteur clé de performance de votre patrimoine : vous n’obtiendrez pas le même rendement si vous allouez 100 % de votre patrimoine en fonds euros d’assurance-vie, plutôt que 100 % en actions. C’est donc très important de se pencher dessus sérieusement.
Comment générer de la performance (rendement) ?
Les 2 points essentiels pour générer de la performance :
- Premièrement, le plus important est d’organiser son allocation patrimoniale en établissant la répartition de son patrimoine. Vous devez adapter votre allocation à vos projets et à vos ambitions, et tenir compte de votre profil psychologique (aversion aux risques). Allocation défensive ? Allocation équilibrée ? Ou allocation dynamique ?
- Ensuite, une fois votre profil d’investissement défini et votre allocation d’actifs organisée, on optimise. Comment optimiser son allocation patrimoniale ? Par le choix des meilleurs produits d’épargne : la meilleure assurance-vie pour les fonds euros, le bon courtier pour le PEA, la meilleure assurance-vie en gestion pilotée, les meilleures SCPI.
Dans cet article, nous nous focaliserons sur la base, à savoir l’allocation patrimoniale que vous allez viser (le premier point). À noter : cette allocation est déterminée par votre tempérament, mais aussi vos projets. Par exemple, n’investissez pas une somme en actions si vous comptez sur cette somme pour acheter votre résidence principale dans 1 an. À l’inverse, ce serait dommage d’être trop frileux et de ne pas oser investir à long terme ce qui peut l’être. Donc placer à moyen terme ou long terme sur livret A est un beau gâchis.
Note de Nicolas : prenez du recul et réfléchissez à votre horizon de placement pour placer efficacement avec la meilleure allocation patrimoniale.
Compartimentez votre patrimoine et investissez selon votre horizon de placement
Vous allez investir différemment selon votre horizon de placement :
- Court terme : épargne de précaution en livret A et/ou LDDS. Éventuellement les fonds euros que l’on peut racheter en moins de 72 heures, comme sur l’assurance-vie Linxea Vie.
- Moyen terme : assurance-vie en fonds euros.
- Long terme (plus de 7 ans) : actions et immobilier. Diversifiez facilement avec les trackers (fonds indiciels), la gestion pilotée et la pierre-papier SCPI.
Tout en sachant que les investissements long terme sont plus risqués (les marchés immobiliers et actions présentent un risque de perte en capital), mais offrent de meilleures perspectives de rendement. En pratique, on limite grandement le risque (la volatilité) en diversifiant et en investissant à long terme.
Diversifiez votre patrimoine sur les grandes familles d’actifs
La règle fondamentale reste de ne pas mettre tous ses œufs dans le même panier, c’est à dire de diversifier ses placements. Vous déciderez ensuite de votre allocation entre ces différentes classes d’actifs.
- Le monétaire : livret A, LDDS, autres livrets. Les français adorent, mais il faut se contenter du minimum (3 mois de dépenses maximum en guise d’épargne de précaution) car le rendement est ridicule, souvent sous l’inflation.
- Les fonds euros d’assurance-vie : ce sont en réalité des obligations (dettes d’entreprises et d’États européens). Il s’agit du placement préféré des français : les fonds euros ne présentent pas de risque de perte en capital et le rendement est généralement supérieur au livret A. Notre article sur le marché des obligations.
- Les actions : vous êtes propriétaire de parts d’entreprises. Plutôt que de jouer au casino ou au PMU en cherchant le bon cheval sur qui miser, nous recommandons une allocation de trackers en PEA et les assurances-vie en gestion pilotée. Sachez que la rentabilité historique des actions est excellente : 7 % par an en moyenne lissée, au prix d’une volatilité à supporter (les cours peuvent fluctuer à la hausse et à la baisse).
- L’immobilier : vous pouvez être propriétaire de votre résidence principale, d’investissement locatif, de pierre-papier SCPI, d’actions SIIC, etc. Les moyens d’investir en immobilier sont nombreux, comparez les solutions d’investissement immobilier. En pratique, la pierre-papier SCPI permet d’investir facilement dès 500 € en diversifiant, en assurance-vie ou non, en empruntant ou non. Attention, l’immobilier aussi est volatil. Vous ne le percevez pas car votre appartement ou vos SCPI ne sont pas cotés en bourse, et pourtant la volatilité est réelle, donc les perspectives de plus-values ou moins-values également.
- L’exotique (placements atypiques) : les matières premières (investissement en or, brent), l’investissement forestier (GFI), les investissements plaisir (vin, montres, œuvres d’art, voitures de collection), les cryptomonnaies, etc. On est ici dans le spéculatif : maximum 5-10 % de votre patrimoine.
L’allocation patrimoniale idéale
Comment bien placer son argent ? Finalement, la répartition de votre patrimoine vous est propre. Il n’y a pas de répartition idéale toute faite, bonne pour tout le monde. Vous devez réfléchir à votre horizon de placement et adapter votre allocation d’actifs en conséquence, modulo votre tempérament et votre niveau d’appréhension aux risques.
Ceci dit, il y a des constantes, vous venez d’apprendre plusieurs points clés :
- vous savez sur quels actifs diversifier,
- vous savez qu’investir à long terme sur les bons supports est plus rémunérateur,
- les meilleurs produits d’épargne sont les meilleurs produits pour tous (par exemple le meilleur fonds euros est accessible à tous).
Pour illustrer le résultat de 3 stratégies patrimoniales, nous allons vous présenter 3 allocations d’actifs différentes. Vous pourrez vous sentir plus proche d’une répartition de votre patrimoine ou d’une autre.
La pyramide de Maslow appliquée à l’épargne : 3 exemples d’allocations patrimoniales
La pyramide de Maslow est une illustration très connue qui représente la hiérarchie des besoins. Nous pouvons l’appliquer également à l’épargne en hiérarchisant les actifs. Nous représentons ici en premier un patrimoine avec une allocation équilibrée. Un patrimoine défensif comportera trop d’épargne de précaution et pas assez d’actions et d’immobilier, cela donnera un rendement tiré vers le bas donc moins de revenus générés par votre patrimoine.
La résidence principale constitue le socle de la pyramide : acheter ou louer, c’est avant tout un choix de vie.
Nous nous focaliserons donc sur la pyramide elle-même, c’est à dire l’argent que vous pouvez placer :
- À la base, on retrouve l’épargne de précaution qui doit être faible.
- Plus on monte dans la pyramide et plus l’espérance de gain est élevée en contrepartie d’investir à plus long terme, d’où l’importance de connaître votre horizon de placement quand vous placez. D’abord les fonds euros, puis les actions et l’immobilier.
- La pointe de la pyramide (les placements exotiques) doit représenter une part marginale de votre patrimoine, c’est de la pure spéculation.
Allocation patrimoniale équilibrée
On peut s’attendre à un rendement moyen de 4 % par an.
Vous avez le minimum nécessaire en épargne de précaution : l’équivalent de 3 mois de dépenses sur votre livret A. Pour le reste, vous avez alloué votre patrimoine ainsi :
- 45 % en fonds euros en assurance-vie sans frais sur versement : investissement sécurisé, pas de risque de perte en capital. Les meilleurs fonds euros ont rapporté autour de 2 % en 2020 (à comparer au livret A à 0,50 %). Vous avez diversifié sur les meilleures assurances-vie : Linxea Avenir, Linxea Spirit et Placement Direct Darjeeling par exemple pour 3 assureurs différents.
- 25 % en actions : investissement plus volatil avec meilleure espérance de gain sur le long terme. En pratique, privilégiez une allocation de trackers en PEA (si vous êtes autonome) et les assurances-vie en gestion pilotée si vous souhaitez déléguer.
- 25 % en immobilier : vous n’avez pas le temps ni les moyens pour acheter et gérer plusieurs appartements et vous préférez vous concentrer sur ce qui compte pour vous (votre carrière, votre famille, vos loisirs, etc.) Ainsi, la « pierre-papier » vous a permis de diversifier sur plusieurs SCPI (plusieurs sociétés de gestion et diversification entre immobilier résidentiel / commerces / bureaux en France et Europe). Si vous disposez de temps et que l’immobilier est une passion, vous avez aussi investi dans l’immobilier en direct (le LMNP pour optimiser fiscalement). Par ailleurs, vous avez financé plusieurs projets immobiliers pour un rendement de 8-10 % via le crowdfunding immobilier.
- 5 % en « exotique », investissements alternatifs : en guise de valeur refuge et pour posséder des actifs décorrélés des marchés financiers, vous avez par exemple quelques pièces d’or (Napoléon), transmises de père en fils. Quelques parts de groupement forestier d’investissement. Et quelques cryptomonnaies (avis CoinHouse).
Précédemment, nous vous avons expliqué qu’il n’y a pas d’allocation d’actifs idéale. Mais ici, nous sommes proches de la répartition idéale pour la plupart des français. Comme son nom l’indique, cette allocation est équilibrée, saine, bien diversifiée et proportionnée. De plus, vous avez optimisé en choisissant pour chaque actif les meilleurs produits.
Note de Nicolas : On pourrait aussi la définir comme une allocation « bon père de famille » : cette répartition permet de répondre aux urgences imprévues (épargne de précaution), tout en anticipant les projets plus éloignés (études des enfants, achat immobilier, retraite, etc.) Vous investissez sereinement en fonds euros à capital garanti, tout en profitant des performances long terme de l’immobilier et des actions pour tirer le rendement global de votre allocation vers le haut.
Allocation patrimoniale (trop) défensive
On peut s’attendre à un rendement moyen de 1 % par an.

Vous remarquerez que cette allocation est barrée : c’est souvent le choix d’allocation des français, mais ce n’est pas pertinent. D’une part, vous n’avez pas pris le temps d’organiser votre allocation d’actifs et d’autre part, vous n’avez pas optimisé en comparant les produits d’épargne.
Vous avez placé 50 % de votre patrimoine en livrets et 50 % en fonds euros d’assurance-vie. Allocation très défensive et « court-termiste » : répartition contre-productive si vous voulez épargner pour des projets qui surviendront dans plus de 4 ans. De plus, vous avez choisi une mauvaise assurance vie qui vous prélève 3 % de frais à chaque versement, avec un fonds euro qui offre un rendement 2020 inférieur à 1 %.
Rassurez-vous : il est toujours temps d’y remédier, de comparer les produits d’épargne et de vous mettre sur les bons rails pour générer plus de revenus grâce à votre patrimoine.
Allocation patrimoniale (trop ?) dynamique
On peut s’attendre à un rendement moyen de 7 % par an. En moyenne annuelle lissée dans le temps (sur longue période).

Attention, une telle allocation n’est pas à la portée de tout le monde. Il faut d’une part pouvoir investir à long terme. Et d’autre part, avoir assez de « mental » et de discipline pour supporter la volatilité et bien respecter les règles d’investissement en actions. Par exemple, cette allocation pourrait convenir à quelqu’un qui a les nerfs solides, qui a acheté sa résidence principale, et qui veut maintenant investir pour sa retraite à horizon 20 ans.
L’épargne de précaution est réduite au strict minimum. Le propre d’une allocation dynamique est d’être très investie en actions. En effet, c’est l’actif historiquement le plus rentable à long terme : +7 % en moyenne annuelle lissée, grâce à la croissance des principales sociétés mondiales (États-Unis en tête). Mais il faudra avoir le cœur bien accroché pour supporter la volatilité : pas de panique lors des années de correction à -20 % et pas d’euphorie quand les marchés financiers montent de +20 % par an. Avec cette allocation dynamique, pas de fonds euros d’assurance-vie pour amortir les chocs. Stratégie « buy and hold » sur la période de placement long terme. Nos 4 bonnes pratiques de l’investissement en bourse.
Vous avez organisé cette allocation patrimoniale car vous pouvez investir à long terme, soit. Cela étant, optimisez-là : ne partez pas à l’aveugle sur quelques actions en priant pour avoir une surperformance par rapport aux indices (CAC40, S&P 500, etc.) Au contraire, il est plus raisonnable de privilégier la gestion passive : en trackers sur PEA, ou en assurance-vie en gestion pilotée en mandat offensif. Ainsi, ce sera moins chronophage car vous serez en pilotage automatique, et moins risqué car les trackers et la gestion pilotée sont par définition très diversifiés. Par exemple, un tracker World est investi sur plus de 1 600 entreprises aux États-Unis, en Europe et en Asie.
Le résultat de votre allocation patrimoniale
Avec le temps, même un rendement légèrement meilleur entraîne une augmentation significative du patrimoine.

La différence de résultat (patrimoine atteint) est significative selon l’allocation patrimoniale choisie
Pour un même capital de départ (50 000 €) et un même effort d’épargne de 500 € par mois :
- La courbe grise représente l’allocation défensive avec des livrets et un mauvais fonds euros d’assurance-vie. En plaçant mal (rendement 1 %), votre capital progresse mais vous restez dans la catégorie sociale « classe moyenne » avec un patrimoine de 277 k€ après 30 ans.
- La courbe jaune représente l’allocation équilibrée (fonds euros, immobilier et actions). Avec cette allocation bien organisée et bien optimisée (rendement 4 %), on voit plus nettement l’effet des intérêts composés. Vous changez de catégorie, vous vous hissez dans la « classe moyenne supérieure » avec 505 k€ de capital après 30 ans.
- La courbe orange représente l’allocation dynamique (100 % actions). Si vous pouvez investir 500 € par mois à long terme en actions avec un rendement annualisé de 7 %, l’effet boule de neige est très puissant. Vous êtes directement propulsé dans la « classe aisée » (9ème décile de la population) avec 967 k€ de capital après 30 ans.
Un patrimoine placé à x % va doubler en combien de temps ?
- Placé à 1 % : le capital double en 70 ans.
- Placé à 2 % : le capital double en 35 ans.
- Placé à 3 % : le capital double en 24 ans.
- Placé à 4 % : le capital double en 18 ans.
- Placé à 5 % : le capital double en 14 ans.
- Placé à 6 % : le capital double en 12 ans.
Note de Nicolas : petite astuce. Il suffit de faire la division : 72 / rendement annuel, pour savoir grosso modo combien de temps il faudra pour doubler son capital. C’est « la règle des 72 ». Par exemple : 72 / 2 = 36 ans (si 2 % de rendement) et 72 / 4 = 18 ans (si 4 % de rendement). On comprend que les investisseurs cherchent les bons rendements, pour s’enrichir plus vite. Mais il faut savoir supporter le risque et la volatilité, et éviter les placements avec des rendements trop beaux pour être vrais.
Bilan : que retenir de l’allocation d’actifs ?
Attention, nous ne sommes pas en train de vous dire de placer 100 % de votre épargne en actions. Nous souhaitons simplement vous sensibiliser sur l’importance de votre allocation patrimoniale et vous faire réfléchir. Pour un même effort d’épargne mensuel, votre patrimoine à terme peut être du simple au quadruple !
Vos revenus et votre capacité d’épargne c’est une chose, mais organiser et optimiser votre épargne fera toute la différence dans la réalisation de vos projets et pour votre niveau de vie à la retraite (ou tout simplement pour devenir riche). C’est à vous de décider selon votre tempérament, votre capacité d’épargne et vos projets : combien investir à court terme, à moyen terme et à long terme et sur quels actifs (monétaire, fonds euro, actions, immobilier, etc.) En pratique, vous pouvez suivre votre allocation patrimoniale avec notre fichier de suivi Excel.
Par ailleurs, il y a un enseignement que l’on peut en tirer en adoptant une vision plus macroéconomique. Ainsi, on comprend également pourquoi les plus modestes s’appauvrissent (agios et pas la capacité d’épargne pour investir), la classe moyenne voit son patrimoine progresser modérément (achat de la résidence principale et patrimoine financier majoritairement investi en livret A et fonds euros), et les riches sont de plus en plus riches avec une forte hausse de leur patrimoine ces dernières années (forte capacité d’épargne et patrimoine surtout investi en actions). Ainsi, les 500 plus grandes fortunes Françaises ont multiplié leur patrimoine par 3 en 10 ans : il atteint le record de 650 milliards d’euros.
Définir son allocation, c’est une chose. Il faut ensuite optimiser, donc choisir les bons produits d’épargne : la meilleure assurance-vie pour les fonds euros, le bon courtier pour le PEA, la meilleure assurance-vie en gestion pilotée, la pierre-papier. Vous voulez voir un cas concret ? Nous vous invitons à lire notre interview de StephaneF, un épargnant exemplaire par son organisation et sa discipline. Et ici 3 cas pratiques pour bien investir.
41 commentaires sur “Allocation patrimoniale : répartition/allocation idéale des actifs”
Bonjour,
Le principe d’appliquer la pyramide de Maslow à la gestion de patrimoine est intéressant, mais 45% de fonds euro je trouve cela énorme, vu les rendements qui se rapprochent de plus en plus de 0 et en considérant que l’aspect « garanti » n’est que théorique (en cas de vrai problème de type faillite de l’assureur, le FGAP ne dispose absolument pas des fonds nécessaires pour indemniser ne serait-ce qu’une fraction des épargnants).
En gardant à peu près le même esprit, ne serait-ce pas préférable de substituer des obligations long terme US ou Allemandes à une partie de ces 45% de fonds euro, pas forcément plus risqué sur le long terme et offrant beaucoup plus de rendement (à condition de pouvoir supporter un peu de drawdown de temps en temps)?
Merci,
Bonjour Jérémie,
C’est un exemple et cela peut évoluer au cours d’une vie.
J’avais 45 % de fonds euro pendant un bon moment, et puis mes investissements actions et immobiliers ont pris de l’ampleur (car meilleure capacité d’épargne et d’endettement, plus de patrimoine, et un horizon de placement qui s’est étendu) donc mécaniquement la part fonds euro dans mon patrimoine a tendance à diminuer.
A chacun d’adapter selon son tempérament et ses projets.
Mais pour la partie sécurisée du patrimoine, nous ne voyons pas mieux, même si les rendements des fonds euros diminuent dans un monde à taux 0. On ne peut pas tout investir en actifs risqués, et cette poche permet d’écraser la volatilité globale du patrimoine. Les cas de faillite d’assureur sont extrêmement rares, et tellement impactant pour l’économie que l’État volera au secours de l’assureur si cela se produit (too big to fail).
Substituer le fonds euro par des obligations d’Etat ? On change de catégorie, car là il n’y a pas de garantie du capital. Et les obligations IG rémunèrent encore moins que le fonds euro : https://avenuedesinvestisseurs.fr/marche-obligataire-obligations-rendement/
Bonjour,
Merci en effet je comprends, donc vous considérez « presque » les obligations d’état IG comme des actions en termes de risque? C’est intéressant.
Par exemple sur des bons du trésor US de type IDTL ou un panier d’obligations UE comme IBCL, on est entre 5 et 8% annualisés, ce qui est nettement au dessus du fond euro et pour un risque sur le long terme relativement faible (mais il faut pouvoir supporter la volatilité).
Autre question par rapport à votre réponse, si la part fond euro diminue dans votre patrimoine, cela signifie que vous ne ré-équilibrez pas, et donc augmentez le risque au fil du temps? (on recommande souvent au contraire d’augmenter la part obligataire / « sûre » à mesure que l’âge de la retraite se rapproche)
Merci
Bonjour Jérémie,
Oui en principe on baisse le niveau de risque de son patrimoine en vieillissant. On sécurise vers les actifs moins risqués, donc moins d’actions et d’immobilier et plus de fonds euro et d’obligation IG. MAIS je suis un cas particulier (ne pas reproduire, chaque situation est différente !), j’ai déjà traversé plusieurs crises et sais bien supporter la volatilité, et surtout j’ai une vision du patrimoine transgénérationnelle (optique transmission aux enfants donc continuer à développer le patrimoine, plutôt que consommation du capital à la retraite).
Je considère les obligations IG comme risquées, dans le sens où il y a risque de perte en capital (mais pas autant qu’en immobilier et actions). Il y a différents niveaux de risques, qu’on estime avec le SRRI, cf point 3 ici avec le graphique : https://avenuedesinvestisseurs.fr/av-assurance-vie/choisir-ses-unites-de-compte/#choisir-unites-de-compte
Dans l’ordre du moins risqué au plus risqué : monétaire (livret A…) < fonds euro < obligations IG < immobilier < obligations HY < actions grandes capitalisations < actions petites capitalisations.
Merci.
Si l’on reprend la « règle » habituelle de 100-âge pour obtenir la répartition obligations/actions, et à moins d’être déjà retraité, on arrive à 1 part actions nettement supérieure aux 25% de cette pyramide.
Après, la poche « immobilier » est en général absente des stratégies d’allocation « à l’américaine », de même que le fond euro évidemment, et je me demande si le fonds euro ou l’immobilier ne sont pas des biais domestiques / « anomalies » françaises.
Il y a sans doute un biais culturel ici, et on peut se demander si cela est vraiment efficace de surpondérer ces classes d’actifs.
Mais comme vous le soulignez et au delà des supports il s’agit avant tout d’une allocation en termes de risque sur le capital 🙂
Bonjour Nicolas,
Que pensez-vous du principe, qu’on peut voir ici ou là, de définir le pourcentage d’allocation en obligations en fonction de l’age?
Évidemment, cela est à ajuster en fonction de ses projets à venir et de son acceptation du risque, mais pour une allocation dite « équilibrée », il est préconisé de répartir les investissements entre actions/immobilier et obligations en fonction de son âge : plus on est âgé et plus la part des obligations doit être forte (à 30 ans: env. 30% en obligation et 70% en actions, à 40 ans: env. 40% en obligation et 60% en actions, à 50 ans: env. 50% en obligation et 50% en actions, etc…).
Merci
Bastien
Bonjour Bastien,
C’est une pratique courante aux USA : âge = part en obligations et le reste en actions. Donc à 20 ans = 20 % oblig et 80 % actions.
Les américains ont habituellement une allocation fortement pondérée en actions, car ils doivent construire une retraite par capitalisation.
En France, à part certains épargnants qui se calquent sur cette vision US, on va plutôt moduler en fonction de ses projets et de son aversion aux risques. Même si l’idée générale est juste : en étant jeune on a logiquement un long horizon de placement devant soi donc on peut épargner davantage en actions pour chercher la performance, et plus on se rapproche de la phase de rente et plus on va sécuriser en fonds euro notamment.
On en parle ici : https://avenuedesinvestisseurs.fr/marche-obligataire-obligations-rendement/#combien-investir
Bonjour Nicolas,
Merci pour cet article !
Au sujet de l’exemple de la répartition de l’allocation, vous dites je cite : « 45 % en fonds euros en assurance-vie sans frais sur versement : investissement sécurisé, pas de risque de perte en capital. Les meilleurs fonds euros ont rapporté près de 2,50 % en 2019 (à comparer au livret A à 0,50 %). »
Juste pour bien comprendre, les 2.50% rapportés par les meilleurs fonds euros (linxea notamment) imposent qu’une partie des versements soient fait en UC (50% par exemple sur linxea Avenir) –> il y a donc bien un risque de perte en capital, meme si très faible si l’on verse les 50% sur une UC de risque 1 à 2 (j’entend pour espérer les 2.5% de rentabilité). Ou alors j’ai mal compris ?
Cdt
Julien
Bonjour Julien,
Le fonds euro est bien sans risque de perte en capital. C’est la partie que vous aurez versé en UC qui comporte un risque de perte en capital (et cette partie en UC n’est pas classée en fonds euro dans votre allocation patrimoniale).
Par ailleurs, dans le cas mentionné, c’est une obligation de VERSEMENT en UC. Et non une obligation d’investissement. Donc après le versement, vous pouvez très bien réaliser un arbitrage vers le fonds euro, pour être investi en 100 % fonds euro sur votre contrat d’assurance vie.
Bonjour,
Dans une réponse précédente (concernant la RP) vous expliquez qu’il faudrait prendre en compte la valeur immo brute, càd sans tenir compte du crédit si je comprend bien.
Ainsi, mon projet actuel d’immo locatif en direct ferait passer mon ratio d’immo de 0 à 60%..
Mais mois après mois et année après année, mon épargne continuant à être dirigée vers fonds€/actions, l’équilibre se refera doucement.
Qu’en pensez vous ? Projet immo trop gros ?
Merci d’avance.
Bonjour JP,
Oui on va tenir compte du patrimoine brut.
Et effectivement, un achat immo devient facilement prépondérant dans un patrimoine, car il y a concentration du patrimoine sur un seul actif, sauf à être déjà aisé avec une belle surface patrimoniale.
60 % d’immo, ce n’est pas exubérant, surtout que vous allez progressivement rééquilibrer votre patrimoine comme vous le dites bien avec les prochains flux d’épargne s’orientant vers les actions et fonds euros. Donc dans quelques années vous serez sous les 50 % d’immobilier.
En revanche, ce qui est très important, c’est de bien optimiser son investissement immobilier : https://avenuedesinvestisseurs.fr/investissement-immobilier/investissement-locatif/
Bonjour ,
Je viens de voir le site , toute la soirée , j ‘ai lu les différentes parties pour l ‘investissement , très intéressant ; Qu ‘es ce que vous appelez épargne dépense 3 mois minimum c ‘est à dire 3 mois de salaire ?. Pour le Linxea Vie pas de prélèvement d’impôt du coup ?
Cordialement ;
Bonjour,
On a coutume de dire que l’épargne de précaution doit représenter environ 3 mois de dépenses (pas de salaire). Si vous dépensez par exemple 3k€ par mois en moyenne, cela fera 9k€. C’est ce que l’on met de côté pour les imprévus, donc ce ne sont pas des investissements long terme, mais de l’épargne type livret et à la limite le fonds euro.
Linxea Vie est une assurance vie, on explique la fiscalité ici (possible d’échapper à l’impôt sur le revenu, mais pas aux prélèvements sociaux) : https://avenuedesinvestisseurs.fr/av-assurance-vie/
Bonjour,
Je pars de zéro en terme de connaissances en finances et en économie. Cela fait une semaine que je m’abreuve de l’excellent contenu de votre site notamment. J’ai une capacité d’épargne modeste et je suis en train d’architecturer la future stratégie d’épargne et d’investissement de mon ménage (nous n’en avions aucune jusqu’à présent). Concernant l’allocation de patrimoine, je me pose quelques questions en lien avec vos articles sur la manière de combiner diversification des supports et diversification des établissements.
Imaginons que pour commencer je parte sur 50% fonds euro, 25% actions et 25% immobilier. Pour ventiler mon épargne mensuelle qu’est-il pertinent entre les possibilités suivantes:
1. 3 assurances-vie 100% fonds euros sur lesquelles je ventile 50% de mon épargne en proportions égales + 3 assurances vie 100% actions sur lesquelles je ventile 25% de mon épargne en proportions égales + 3 assurances vie 100% immobilier sur lesquelles je ventile 25% de mon épargne en proportions égales
OU
2. 3 assurances-vie dont chacune comprend [50% fonds euro+25% action+25% immobilier]. Dans ce cas je ventile en proportions égale 100% de mon épargne puisque la diversification de support est comprise dans chaque assurance-vie.
Qu’en pensez-vous ?
En tout cas bravo pour votre site qui est une mine d’information et de pédagogie!
Bonjour Julien,
Les deux solutions sont possibles.
Mais j’ai tendance à privilégier la 1ère, car il y a des assurances vie plus spécialisées fonds euro, d’autres plus spécialisées actions et d’autres pour l’immobilier. Notre comparatif des meilleures assurances vie ici selon le projet (sécurité du fonds euro, immobilier, actions, gestion pilotée…) : https://avenuedesinvestisseurs.fr/comparatif-assurance-vie-choisir-contrat/
Et il n’y a pas que l’assurance vie comme enveloppe pour investir. Par exemple on peut compléter avec le PEA ou CTO pour les actions. Les SCPI en direct (hors assurance vie) pour l’immobilier. Etc.
Il y a plein de solutions différentes pour atteindre une allocation donnée.
Merci beaucoup pour votre réponse. Ça m’aide à clarifier les choses. En effet, je pense que je vais opter pour la première solution en AV 100% fond euro et compléter avec des trackers dans un PEA pour la bourse et à terme SCPI à crédit ou autre pour l’immobilier. Par contre le ticket d’entrée pour des AV 100% fond euros semble plus élevé que que pour celles qui combinent avec des UC donc je vais devoir être patient pour être en mesure d’en ouvrir 2 (ou 3 dans l’ideal)!
Bonjour,
Merci beaucoup pour votre site qui est particulièrement clair et didactique. Quels fonds euro avec capital garanti recommanderiez-vous en ce moment (pour la partie sécurisée du patrimoine) étant donné qu’ils sont loin d’atteindre 2%-2,5% de rendement?
Merci pour vos conseils!
Bonjour Laure,
Dernièrement, les meilleurs fonds euros ont atteint près de 2,50 % de rendement, vous avez le choix ici : https://avenuedesinvestisseurs.fr/meilleurs-fonds-euros-rendement-composition/
Et ici, dans la colonne sécurité, les contrats d’assurance vie qui permettent de verser en 100 % fonds euro : https://avenuedesinvestisseurs.fr/comparatif-assurance-vie-choisir-contrat/
Bonjour,
Encore un grand merci pour votre site qui est une véritable mine d’information.
J’ai une question concernant l’épargne salariale : est-ce qu’il convient de la prendre en compte dans son allocation patrimoniale globale ou est-ce qu’il convient d’appliquer des règles différentes ? En effet, l’horizon de placement (hors cas de déblocage anticipé) est de 5 ans au moins pour PEE/PEG et la retraite pour le PERCO. Ainsi, j’aurai tendance à penser qu’une allocation plus risquée (fonds actions) est préférable. Qu’en pensez-vous ?
Merci par avance
Bien à vous,
Bonjour Jean-Victor,
L’épargne salariale fait partie de votre patrimoine, donc à incorporer aussi dans votre allocation patrimoniale.
Bien souvent, les salariés choisissent les fonds d’investissement actions (car horizon de placement long terme), ou des fonds d’investissement plus ou moins dynamiques. Il y a parfois aussi des fonds monétaires. Donc à classer en conséquence dans son allocation patrimoniale.
On en parle ici (PEE / PERCO) : https://avenuedesinvestisseurs.fr/defiscalisation/#menu1
Bonjour Nicolas,
Un grand merci pour vos articles. Je me permets une question qui rejoint celle de Jeremy,
Je souhaite organiser mon épargne de manière diversifiée et équilibrée. J’ai récemment ouvert un PEA pour investir 25% de mon épargne en actions via des trackers (NSDQ100, SP500, CAC40 pour le moment) et souhaite ouvrir une Assurance Vie pour diversifier les 75% restants.
Si je souhaite respecter l’allocation 50% fonds euros / 25% trackers via mon PEA / comment puis-je répartir équitablement les 25% restants dans l’Assurance Vie avec la condition de verser à minima 50% en UC ?
Dans la mesure ou la partie Action est déjà investie via un PEA, conseillez-vous un contrat plutôt orienté « Immobilier » (Linxea Spirit dans ce cas, plutôt que Linxea Avenir ou Darjeeling par exemple) ?
Merci pour vos conseils. Bien à vous,
Bonjour Claudia,
Si je comprends bien, vous souhaitez une allocation 50 % fonds euro / 25 % actions / 25 % immobilier.
Vos 25 % actions sont sur PEA en trackers.
Et les fonds euros et l’immobilier pourront être investis via des assurances-vie.
Il y a encore des contrats qui autorisent les versements en 100 % fonds euros. Sinon, quand il y a une contrainte de versement en unité de compte, on peut verser d’abord sur une UC de risque 1 sur 7 puis arbitrer vers le fonds euro.
Ici les meilleurs contrats d’assurance vie selon l’objectif (sécurité, immo, actions…) : https://avenuedesinvestisseurs.fr/comparatif-assurance-vie-choisir-contrat/
Hello Nicolas, tu comptes un contrat d’assurance vie avec des UC / SCPI et un contrat d’AV avec des UC / Fonds Actions dans quelle(s) poche(s) de la pyramide ? Je ne sais pas comment je devrais catégoriser cela.
Bonjour Jérémy,
Bonne question, l’assurance vie est une enveloppe et on peut y loger différents actifs : fonds euro, actions, immo (sous la forme de SCPI notamment).
Donc il faut catégoriser les SCPI en immobilier, et les fonds actions en actions 🙂
Un fichier Excel de suivi de patrimoine sera pratique :
https://avenuedesinvestisseurs.fr/outils/
Bonjour,
Je comprends qu’un scénario idéal inclut 3 mois de dépense sur un livret A par exemple. Quid du compte courant dans ce cas, dans le cadre d’une optimisation du patrimoine ?
Merci
Bonjour Marie Jo,
Généralement, on laisse l’équivalent d’un mois de dépenses sur le compte courant. A moduler selon votre consommation et si vous avez une carte bancaire à débit différé ou à débit immédiat.
A défaut. Je me permets de poser ma question sur ce topic.
Que pensez-vous des agrégateurs de comptes dont la FinBox par exemple (c’est celle qui me semble la plus complète a l’heure actuelle) qui permet d’avoir une vue d’ensemble sur son patrimoine (ca semble alléchant quand on a plusieurs assurances vie/PEA/robot Advisor etc). Je reste cependant méfiant sur l’idée de confier l’ensemble de mes identifiants a une seule application.
Peut être l’occasion d’un nouvel article ? Ou interview ?
Merci
Bonjour Thomas,
Bien vu, un article est justement en préparation sur les agrégateurs de compte et la FinBox !
En attendant, nous avons mis à disposition un fichier Excel de suivi patrimonial (c’est mon fichier de suivi personnel) : https://avenuedesinvestisseurs.fr/outils/
Et votre avis personnel en avant première ? :-). Parce que le concept est vraiment prometteur. Mais le côté sécurité (malgré l’ensemble des dispositifs détaillés sur le site) me freine un peu
Je trouve que c’est un outil très pratique et la règlementation dsp2 renforce la sécurité 🙂
Bonjour,
Petite question : sur quel support placer de l’argent qui servira à un achat proche mais qui nécessite d’économiser ?
Par exemple une nouvelle TV etc ?
Place cet argent sur une AV diversifiée est-il une erreur ?
Bonjour Maxime,
Nous abordons cette question ici, il s’agit de placer selon votre horizon de placement :
https://avenuedesinvestisseurs.fr/introduction-a-lepargne-et-aux-placements/bien-debuter/#menu1
Les livrets sont souvent utilisés pour les besoins court terme, en tant qu’épargne de précaution.
Mais placer sur une assurance vie peut être pertinent aussi, s’il s’agit d’une bonne assurance vie sans frais sur versement : https://avenuedesinvestisseurs.fr/av-assurance-vie/les-meilleures-assurances-vie/
Pour le cas d’une AV diversifiée, il faudra placer et choisir de retirer (« rachat partiel ») sur le support fonds euro (car garantie en capital) et non sur les supports risqués (« unités de compte »). En effet, les unités de compte s’envisagent sur le long terme seulement.
Bonjour,
Article super intéressant ! Dans mon cas, je dispose encore d’un vieux PEL à 2,5%… Dans votre stratégie d’allocation « type » (45% obligations, 25% actions, 25% immo, 5% autres) vous lui réserveriez quelle place ?
J’imaginais substituer le autre + une partie des obligations avec le PEL.
Merci
Bonjour Emmanuel,
Merci pour votre retour.
Le PEL à 2,50 % offre un bon rendement garanti, c’est précieux en cette période de taux très bas, à conserver : https://avenuedesinvestisseurs.fr/placements-monetaires/plan-epargne-logement/
Je classe le PEL en catégorie « monétaire », ce qui ne figure pas dans la pyramide présentant une allocation équilibrée. Mais c’est le même couple rendement / risque que le fonds euro.
Merci pour ce précieux conseil et la réponse express 😉
Bonjour,
article interessant,mais une chose me chagrine: selon moi,l’achat de la résidence principale ne devrait pas être considéré a part,mais bien comme faisant partie de la poche « immobilier » ,et là bien sûr il devient difficile pour beaucoup de proprietaires d’avoir une allocation correctement diversifiée!
Personellement,je pousserai même le vice en y intégrant l’ (les) éventuel(s) véhicule(s) ,c’est certes un centre de coûts,mais je trouve justement interessant de pouvoir visualiser sa place dans le patrimoine global,et de pourquoi pas faire les ajustements qui s’imposent peut-être! (par exemple,pour un locataire,à quoi bon avoir un patrimoine financier de disons 20 000 Euros,placés principalement en actions dans l’espoir d’en titrer 7%/an,si dans le même temps il achète avec un crédit à 5% une voiture de 30 000 Euros qui aura perdu 50% de son prix d’achat en 5 ans?)
Bonjour Mr Wayne,
Effectivement, remarque très juste. J’ai beaucoup hésité en rédigeant l’article, puis j’ai pris le parti d’exclure la résidence principale et de ne prendre en compte que le patrimoine que l’on peut placer, tant le statut propriétaire ou locataire change la donne comme vous le dites.
En étant propriétaire, le patrimoine est généralement bouleversé et la part d’immobilier devient subitement beaucoup plus importante (on considère le patrimoine brut, donc même en cas d’emprunt il faut tenir compte de la valeur brute du bien acheté).
Notre interview de StephaneF illustre très bien ce phénomène, il est passé de 30% d’immo à 65% d’immo dans son patrimoine après l’achat de sa résidence principale en 2013 : https://avenuedesinvestisseurs.fr/interview-stephanef-epargnant-lazy-malin/
Idéalement, lorsque l’on est propriétaire, il est intéressant d’apprécier son allocation patrimoniale selon les 2 approches : sans tenir compte de sa résidence principale (pour voir les marges de manoeuvre et d’arbitrage disponibles de suite), puis en tenant compte de la résidence principale (pour avoir en tête la vue d’ensemble).
Votre seconde remarque est également pertinente. Particulièrement pour les petits patrimoines. Personnellement, je n’ai plus de voiture mais je l’incluais à la valeur argus, dans une illustration sous forme de camembert plus complet. On peut même pousser le vice à inclure des meubles design, bijoux,…si c’est dimensionnant. Cela peut permettre de réaliser quelle part du patrimoine travaille et produit des revenus passifs, et celle qui ne travaille pas.
Salut Nico,
Tout à fait d’accord avec ces recommandations.
Concernant l’allocation équilibrée, je pense même que ses performances sont supérieures à la somme des performances de chacun des actifs pris individuellement, compte tenu de l’effet positif des rééquilibrages réguliers entre classes d’actifs (1 fois par an par exemple). Ex.: lors des périodes de fortes hausses boursières comme actuellement, mes actions ont nettement surperformé mes fonds euros, donc je dois soit en vendre une partie, soit investir mon épargne préférentiellement sur des fonds euros, afin de revenir à mon allocation de référence. Donc j’ai soit vendu, soit me suis abstenu d’acheter, des actions au prix fort. Inversement en périodes de fortes baisses, mes actions vont sousperformer mes fonds euros, donc je vais devoir en racheter (à vil prix), au détriment des fonds euros pour revenir à l’allocation cible. C’est un mécanisme très puissant pour améliorer le rapport risque/performance/volatilité, mais qui nécessite une discipline de fer.
Autre remarque concernant l’immobilier : c’est le seul actif permettant d’investir facilement et massivement à crédit, et donc de profiter d’un effet de levier intéressant en phase de création de patrimoine. Le prix à payer étant un fort déséquilibre en termes d’allocation d’actifs, avec une nette surexposition à l’immobilier, et un risque de perte totale du capital sur le portefeuille global en cas de krach immobilier. L’effet de levier fonctionne en effet dans les deux sens, à la hausse comme à la baisse.
Salut Cédric,
Bien vu, le rééquilibrage du patrimoine pour rester coller sur son allocation (x% fonds €, y% actions, z% immo) permet de gagner encore un peu en rendement en allégeant et en renforçant opportunément. C’est mécanique.
Ce n’est pas compliqué ni chronophage, il faut juste y penser tous les 6 mois (ou 1 an) et avoir le mental pour tenir dans le temps contre vents et marées (nous traverserons forcément des krachs actions et immo sur les décennies à venir).
Pour l’achat immo, effectivement c’est intéressant à condition d’être posé personnellement et professionnellement, j’en parle ici : https://avenuedesinvestisseurs.fr/investissement-immobilier/
C’est souvent la seule solution pour développer un patrimoine pour les classes sociales les moins aisées, qui n’ont pas une capacité d’épargne correcte. Effet levier oui, mais gare à l’effet massue en cas de retournement du marché et s’il faut vendre précipitamment (durée de conservation moyenne en France = 7 ans, c’est peu…et acheter pour moins de temps est d’autant plus risqué…donc attention aux jeunes mobiles professionnellement en début de carrière).
Bonsoir,
Merci pour ces différents conseils, je reprends en main ma trésorie et vais essayer de prendre en compte tout cela.
J’ai commencer à prendre date sur des assurances vies et ouvert un PEA (vide pour le moment).
J’ai déjà un petit portefeuille en crowfunding, mais je ne vois pas dans quelle partie le placer… Partie exotique ou action ?
Bonsoir David,
C’est bien d’avoir ouvert assurances-vie et PEA, c’est la base. (J’espère que vous avez bien choisi !)
En investissant en crowdfunding, vous êtes un créancier. C’est de l’investissement en obligations comme les fonds euros. La différence, c’est que vous prêtez à une entreprise, pas à des États. C’est plus risqué. En termes de couple rendement / risque, on est entre le fonds euros et les actions. Le risque, c’est le défaut de l’entreprise à qui vous prêtez.
Je vous invite à lire notre article sur le crowdfunding ici :
https://avenuedesinvestisseurs.fr/crowdfunding-le-financement-participatif/