Nous avons vu qu’il est important de diversifier son patrimoine notamment entre fonds euros sécurisés, actions, immobilier. En pratique, en France ces investissements se font via des enveloppes fiscales : assurance vie, PEA, compte-titres ordinaire (CTO). Les épargnants français ont le choix. Ceci dit, contrairement au CTO aligné sur le régime fiscal par défaut sur les revenus du capital (flat tax), le PEA et l’assurance vie sont deux « niches fiscales » qui se démarquent avantageusement pour investir. Car l’investisseur échappe à l’impôt sur le revenu quand il sort du produit au bout de quelques années : 5 ans pour le PEA et 8 ans pour l’assurance vie. Donc il est souvent recommandé d’ouvrir au plus tôt ces deux produits d’épargne, pour « prendre date » et faire tourner le compteur des années.
L’assurance vie et le PEA n’offrent pas les mêmes possibilités en termes d’allocation du capital. Dans cet article, nous tentons de répondre aux questions courantes des épargnants. Comment choisir d’investir sur PEA ou assurance vie ? Comment choisir l’enveloppe fiscale la plus avantageuse ?
SOMMAIRE
- Le tableau comparatif : assurance vie VS plan d’épargne en actions (PEA)
- Pour investir en actions : PEA ou assurance vie ?
- Pour investir hors actions : obligations, immobilier, matières premières, etc.
- Pour sécuriser son capital
- Fiscalité de l’assurance vie et du PEA
- L’investissement en PEA et assurance vie en pratique
- Bilan : investir en assurance vie ou PEA ? Que choisir ?
Le tableau comparatif : assurance vie VS plan d’épargne en actions (PEA)
Tout d’abord, voyons dans un tableau comparatif synthétique les différences principales entre l’assurance vie et le PEA. Nous développerons ensuite dans l’article.
Propriétés de ces 2 enveloppes | Assurance vie | PEA |
---|---|---|
Conditions d'ouverture | - Possibilité d'ouvrir plusieurs contrats - Accessible aux mineurs |
- 1 PEA par personne majeure - Ouvrir le PEA en étant domicilié fiscalement en France - PEA transférable |
Plafond de versement | Sans plafond de versement (garantie de l’État de 70 000 € par assureur par client) |
Versements limités à 150 000 € |
Univers d'investissement | - Fonds euro sécurisé - Multiples unités de compte sur les bonnes assurances vie (fonds diversifiés, fonds actions, trackers, titres vifs, fonds obligataires, pierre-papier SCPI / SCI / OPCI, fonds matières premières, etc.) |
- Poche espèces non rémunérée - Actions éligibles au PEA (actions européennes, trackers, fonds comportant au moins 75 % d'actions européennes) |
Statut de l'épargnant | épargnant créancier | épargnant propriétaire |
Fiscalité | - Pas d'impôt sur le revenu tant que l'on ne sort pas de l'assurance vie (même si on vend) - Exonération d'impôt sur le revenu sur la plus-value si on sort ("rachat partiel" ou "rachat total") d'un contrat de plus de 8 ans. Sinon flat tax 30 %. - Transmission hors succession (152 500 € d'exonération de droits de succession par bénéficiaire) |
- Pas d'impôt sur le revenu tant que l'on ne sort pas du PEA (même si on vend) - Exonération d'impôt sur le revenu sur la plus-value si on sort (virement sortant) d'un PEA de plus de 5 ans. Sinon flat tax 30 %. |
Disponibilité | On peut sortir à tout moment de l'assurance vie (l'argent investi n'est pas bloqué) | On peut acheter et vendre à tout moment. Mais toute sortie d'argent (virement sortant) avant les 5 ans du PEA cassera le PEA |
Frais | - Frais de gestion annuels - Ni frais sur versement ni frais d'arbitrage sur les meilleurs contrats d'assurance vie |
- Frais de transaction (achat et vente) selon le montant de l'ordre exécuté - Ni droit de garde ni frais d'inactivité chez les bons courtiers PEA |
Modes de gestion | - Gestion libre - Gestion pilotée |
- Gestion libre - Gestion pilotée (plus rare) |
Pour investir en actions : PEA ou assurance vie ?
Pour investir en actions, on pense d’abord au PEA, comme le nom l’indique : plan d’épargne en Actions. Mais il est également possible d’investir en actions via l’assurance vie.
Le choix des actions
Le PEA est limité à 150 000 € de versements, mais la valorisation d’un PEA peut dépasser le million d’euros grâce aux plus-values. Sachez que l’univers d’investissement en PEA est plus large qu’en assurance vie en ce qui concerne les actions. En effet, des milliers de titres vifs et de fonds sont éligibles au PEA, alors qu’en assurance vie il y a au mieux une sélection de quelques centaines d’unités de compte ciblant les actions.
Sur assurance vie, parmi l’offre d’unités de compte, on peut trouver des fonds actions en gestion active, des trackers, et parfois des titres vifs (mais en nombre restreint). Dans tous les cas, pour accéder au meilleur choix d’unités de compte (en quantité et en qualité), il faudra choisir parmi les meilleures assurance vie en architecture ouverte. Car les contrats traditionnels ont un piètre choix et souvent uniquement des fonds de la maison.
Note de Nicolas : Beaucoup d’investisseurs en actions privilégient les trackers (fonds indiciels). Dans cet article nous déterminons s’il vaut mieux investir en trackers via l’assurance vie ou le PEA.
Les frais quand on investit en actions sur PEA ou assurance vie
Il faut s’intéresser aux frais, car ils viennent rogner la performance. Sur le long terme, on cherche toujours à optimiser les frais, de façon à obtenir la meilleure performance nette de frais.
Chez les meilleurs courtiers en PEA, il n’y a pas de droit de garde ni de frais d’inactivité. Seulement des frais de transaction, quand un ordre (achat ou vente) est exécuté.
En revanche, en assurance vie il faut inévitablement supporter les frais de gestion de l’assureur. Concrètement, les meilleurs contrats prélèvent 0,60 % (voire 0,50 %) de frais de gestion sur unités de compte par an. Quant aux mauvais contrats d’assurance vie, ils prélèvent plus de 1 % par an en frais de gestion et des frais sur versement pouvant atteindre 5 %, sans compter des frais d’arbitrage !
Bilan pour l’investissement en actions : avantage au PEA. Car sur le long terme, les frais de transaction en PEA pèseront moins que les frais de gestion annuels de l’assurance vie. Ceci dit, l’assurance vie est précieuse quand on a atteint les 150 000 € de versements en PEA, ou pour des besoins spécifiques comme le tracker World hedgé.
Pour investir hors actions : obligations, immobilier, matières premières, etc.
Les épargnants veulent aussi diversifier hors actions. Notamment en immobilier, en matières premières ou sur le marchés obligataire. Ce n’est pas possible sur PEA : plan d’épargne en ACTIONS.
En ce qui concerne l’immobilier, les sociétés foncières (SIIC) ne sont plus éligibles au PEA depuis 2011. Ceci dit, le tracker Lyxor Immobilier Europe PMEH est éligible PEA et pourrait éventuellement s’y substituer. Alors qu’en assurance vie, quelques bons contrats proposent les SIIC dans leur sélection d’unités de compte. Et surtout la pierre-papier (SCPI, SCI, OPCI), avec 100 % des loyers des SCPI versés aux épargnants sur le contrat Linxea Spirit 2 par exemple.
Par ailleurs, une bonne assurance vie proposera une bonne sélection d’unités de compte qui permettront d’investir sur :
- des fonds obligataires investis en dettes d’État (obligations souveraines) ou d’entreprises (obligations corporate de qualité Investment Grade ou High Yield),
- des fonds matières premières (métaux précieux par exemple),
- des fonds monétaires (peu volatils, ils sont une bonne « monnaie d’échange » pour accéder à certains fonds euros dynamiques),
- des fonds patrimoniaux diversifiés.
Bilan pour l’investissement hors actions : avantage à l’assurance vie.
Pour sécuriser son capital
En PEA, la poche espèces n’est pas rémunérée. Quand on vend des actions ou que l’on touche des dividendes, l’argent part sur la poche espèces du PEA. Ainsi, les « liquidités » s’accumulent, non rémunérées, en attente d’investissement (ou d’un virement sortant du PEA).
En assurance vie, on peut placer en fonds euro à capital garanti avec une rémunération. Soit par versement, soit par arbitrage d’une unité de compte à un fonds euro. En pratique, le rendement n’est pas élevé mais généralement supérieur au livret A (entre 1 % et 2,5 % par an pour les meilleurs fonds euros), car le fonds euro est sécurisé sans risque de perte en capital.
Bilan : avantage à l’assurance vie.
Fiscalité de l’assurance vie et du PEA
Dans les deux cas, PEA ou assurance vie, l’investissement compose au sein de l’enveloppe. C’est à dire qu’il n’y a pas d’imposition tant qu’on ne sort pas de l’enveloppe (par rachat, ou retrait via un virement sortant). Ainsi, même si l’on achète et vend au sein de l’enveloppe en réalisant des plus-values, l’argent reste dans l’enveloppe et ne déclenche pas d’évènement fiscal. Idem quand on reçoit des revenus, par exemple des loyers de SCPI sur assurance vie ou des dividendes sur PEA.
La plus-value n’est imposée qu’au moment où l’on sort du PEA ou de l’assurance vie. Donc l’argent peut travailler sans « friction fiscale » pendant des années.
Pour profiter pleinement des niches fiscales que sont l’assurance vie et le PEA, l’idéal est de sortir l’argent après un certain nombre d’années après ouverture. En pratique, ce n’est pas la durée d’investissement qui compte, mais l’age du produit d’épargne. En effet, il y a exonération d’impôt sur le revenu quand on sort du PEA après ses 5 ans et quand on sort de l’assurance vie après ses 8 ans. D’où l’intérêt de prendre date au plus tôt sur ces deux enveloppes, quitte à ouvrir avec seulement 100 € et à investir des années après. Seuls subsistent les prélèvements sociaux (17,20 %) sur la plus-value.
Pour aller plus loin, nous vous invitons à lire la fiscalité de l’assurance vie en détail, ainsi que la fiscalité du PEA.
Bilan : ex-aequo durant la vie de l’investisseur. Mais avantage à l’assurance vie pour la transmission de patrimoine. En effet, l’assurance vie est réputée hors succession et il y a exonération de droits de succession à hauteur de 152 500 € par bénéficiaire.
L’investissement en PEA et assurance vie en pratique
En pratique, comment investit-on en PEA et en assurance vie ?
- Sur PEA, on achète des quantités (x actions LVMH par exemple). Alors que sur assurance vie, on achète en euro (1 000 € du fonds x par exemple).
- Sur PEA on passe des ordres (exemple pas à pas). Et l’ordre est exécuté immédiatement sur un titre liquide. Alors qu’en assurance vie, on arbitre pour investir ou désinvestir, et l’arbitrage est réalisé à J+1 voire J+2 selon le contrat. Donc l’assurance vie est moins réactive et n’est pas une enveloppe faite pour trader.
- Sur PEA et assurance vie, chez un bon courtier en bourse et un bon courtier en assurance vie, on peut tout réaliser en ligne : versements, investissements, retraits et rachats.
- L’assurance vie peut être en mode gestion pilotée, avec un gestionnaire qui gère selon votre profil épargnant : défensif, équilibré, dynamique, etc. Sur PEA, c’est beaucoup plus rare (PEA en gestion pilotée Yomoni) et le profil sera forcément très offensif (100 % actions).
- Sur PEA, l’investissement doit se faire en deux temps. D’abord il faut verser sur la poche espèces du PEA (en attente d’investissement), puis on passe les ordres d’investissement quand on le souhaite à son rythme. Par exemple, on peut verser 10 000 € à l’ouverture, puis passer un ordre de 500 € par mois. Alors qu’en assurance vie, chaque versement équivaut à un investissement car il faut choisir au même moment les supports d’investissement (fonds euro et/ou unités de compte).
La disponibilité et la déclaration d’impôt sur le revenu
Au niveau disponibilité, sur assurance vie on peut sortir à tout moment sans casser le contrat d’assurance vie (la notion de 8 ans existe seulement pour l’optimisation fiscale). Alors que sur PEA, tout retrait d’argent avant les 5 ans du PEA va le clôturer automatiquement.
Fiscalement, il est très facile de déclarer les gains sur assurance vie et PEA. D’abord parce qu’il ne faut le faire que lorsqu’on sort de l’enveloppe (donc pas obligatoirement chaque année ni à chaque plus-value réalisée). Aussi parce que le courtier fournira l’Imprimé Fiscal Unique (IFU) précisant les sommes à reporter dans les cases de la déclaration d’impôt sur le revenu (mais celle-ci sera en principe déjà pré-remplie).
Bilan : ex-aequo, on devient vite familier de ces 2 produits en pratiquant. Ceci dit, il faut avoir conscience que l’assurance vie permet plus de choses mais avec plus d’inertie car il y a l’assureur qui traite les opérations.
Bilan : investir en assurance vie ou PEA ? Que choisir ?
Nous pouvons imaginer 3 types d’épargnant, avec des envies et des besoins différents. Ces épargnants investiront en assurance vie et PEA différemment.
L’épargnant qui préfère tout déléguer pour plus de confort
L’épargnant qui préfère tout déléguer par confort va privilégier une bonne assurance vie en gestion pilotée : permet de diversifier en fonds euro, actions, obligations (voire matières premières). Et le gestionnaire s’adapte à votre profil d’épargnant (du plus prudent au plus dynamique).
De plus, il est possible de diversifier sur deux bonnes gestions pilotées, comme Yomoni (notre avis) et Nalo (notre avis). Ainsi on diversifie le gestionnaire et l’assureur.
Ceci dit, il n’y a pas d’immobilier de type SCPI en gestion pilotée et il y a un surcoût de frais de gestion à supporter…le prix du confort de tout déléguer. Par ailleurs, il existe aussi des PEA en gestion pilotée, mais 100 % actions.
L’épargnant qui préfère tout centraliser
L’épargnant qui préfère tout centraliser va privilégier une bonne assurance vie polyvalente. Parmi nos assurances vie préférées, Linxea Spirit 2 permet en gestion libre d’investir à la fois sur un bon fonds euro, en actions (notamment des trackers et même des titres vifs), en obligations, en pierre-papier SCPI, etc. Au choix de l’épargnant. De plus, l’investissement en unités de compte permet d’accéder au fonds euro boosté. Il s’agit d’un contrat « tout-terrain » qui exprime bien la qualité de couteau-suisse de l’assurance vie.
Centraliser ses investissements sur un seul produit d’épargne est confortable, ceci dit il ne faut pas oublier que la garantie de l’État est de 70 000 € par client par assureur. Donc les épargnants aisés préféreront diversifier sur plusieurs contrats d’assurance vie. Dans notre comparatif des meilleures assurances vie, nous mettons en avant 6 contrats différents de 6 assureurs différents.
L’épargnant prévoyant qui souhaite optimiser et maximiser le champ des possibles
L’épargnant prévoyant et optimisateur va ouvrir plusieurs contrats d’assurance vie pour répondre à chaque objectif (sécurité, immobilier, actions, gestion pilotée, etc.) et également un PEA. Car il y a des assurances vie mieux placées que d’autres selon l’objectif d’investissement. Et parce qu’il faut être prévoyant étant donné que la garantie est de 70 000 € par assureur. Voyez donc toutes les raisons d’épargner sur plusieurs assurances vie. De plus, le PEA permettra d’investir en actions avec plus de choix et des frais moindres.
Ainsi, on compartimente bien les gestions, on diversifie et on optimise. Stratégie de plus en plus utile à mesure que le patrimoine se développe.
Note de Nicolas : de mon côté, j’ai commencé simplement avec une assurance vie. Et puis progressivement, le besoin s’est fait sentir de diversifier sur plusieurs contrats d’assurance vie et le PEA. Pour multiplier les garanties de l’État par assureur, pour placer sur de nouveaux fonds euros mieux rémunérés sur certains contrats, pour accéder à des unités de compte particulières et aux SCPI sur d’autres contrats, pour investir en trackers à moindres frais sur du long terme sur PEA, etc. Dans tous les cas, même si le besoin n’est pas immédiat, il semble opportun d’anticiper et de prendre date sur assurance vie (et PEA également ne serait-ce qu’avec 10 €), de façon à pouvoir en profiter plus tard en cas de changement de stratégie. Car c’est l’age du produit qui compte pour profiter de ses avantages fiscaux.
Conclusion
L’assurance vie est plus souple, on peut verser sans plafond et accéder à un plus grand univers d’investissement. Mais le PEA reste l’idéal pour investir en actions. Finalement, ces 2 enveloppes sont incontournables et complémentaires pour bien investir et avoir un patrimoine équilibré (définir son allocation patrimoniale). En pratique, il faut d’abord bien choisir son PEA et ses contrats d’assurance vie pour prendre date, puis investir régulièrement sur l’une ou l’autre des enveloppes selon l’objectif (sécurité, actions, immobilier, etc.)
10 commentaires sur “Assurance vie ou PEA : que choisir ? Différences de fiscalité, allocation…”
Bonjour,
Encore merci pour toutes les réponses précieuses que vous nous apportez.
J’aimerais avoir votre avis, j’ai une AV chez Yomoni en profil 8 et j’aimerai ouvrir un PEA en parallèle cependant j’hésite encore à le faire de manière déléguée chez Yomoni ou en gestion libre (gestion passive). Je sais que les frais sont moindres en gestion libre (notamment avec des ETF) mais pensez-vous qu’il est plus intéressant d’avoir une AV et un PEA chez Yomoni où plutôt d’avoir un PEA en gestion libre en sachant que je souhaite passer le moins de temps possible pour cette gestion ?
En vous remerciant par avance.
Manuel
Bonjour Manuel,
Autant j’aime beaucoup la gestion pilotée en assurance vie. Car ça permet de diversifier sur plein d’investissements différents (actions, immobilier, obligations, matières premières…) et avec une allocation personnalisée.
Autant je suis plus dubitatif sur la gestion pilotée en PEA car il y a moins de diversification et de personnalisation. Et aussi parce qu’on ne peut détenir qu’un PEA par personne, donc je suis plutôt partisan du PEA en gestion libre (sauf à vraiment vouloir déléguer). Ce qui n’empêche pas d’investir de façon passive en gestion libre sur PEA avec simplement un ordre par trimestre par exemple en tracker : https://avenuedesinvestisseurs.fr/comprendre-investir-bourse/trackers-performance-investir-bourse-pea-indiciel/:
Bonjour Nicolas,
Merci pour ce nouvel article très instructif. J’aimerais avoir votre avis sur la stratégie d’épargne suivante :
– Placer une partie de mon épargne sur une assurance vie en 100% fonds euros (je possède une AV chez Boursorama, certes ce n’est pas la meilleure mais je l’utilise pour cette part sécurisée justement) ;
– Ensuite, afin de dynamiser une partie de mon épargne, je voudrais ouvrir une deuxième assurance vie chez Yomoni, afin d’être investi en ETF avec un profil 8 minimum ;
– Plus tard je pense ouvrir soit une troisième assurance vie, type Linxea Spirit ou même un PEA.
Merci
Bonjour Damien,
C’est la stratégie classique pour diversifier avec les meilleurs produits et en respectant son allocation patrimoniale. Chaque produit a ses points forts.
Je vous invite aussi à lire ici pourquoi diversifier les contrats d’assurance vie : https://avenuedesinvestisseurs.fr/av-assurance-vie/les-meilleures-assurances-vie/#diversifier
Bonjour j’ai une assurance vie depuis plus de 8 ans chez hsbc mais leurs frais de gestions pilotage sont j’imagine assez élevés. Faut-il ouvrir une assurance vie ailleurs ? J’ai aussi un compte chez ING. Je voudrai placer 30k€ mais je ne sais pas trop où ? Je n’ai pas de PEA. J’ai pour projet d’acheter ma RP bientôt du coup je n’ai encore rien placé… Merci
Bonjour,
Je ne suis pas surpris, les assurances vie des banques traditionnelles sont très chargées en frais, ce qui vient ronger sévèrement la performance.
Vous pouvez détenir plusieurs contrats d’assurance vie.
Je vous invite à comparer les gestions pilotées ici (frais, performances…) : https://avenuedesinvestisseurs.fr/av-assurance-vie/gestion-pilotee/
Et les meilleures assurances vie en gestion libre ici : https://avenuedesinvestisseurs.fr/av-assurance-vie/les-meilleures-assurances-vie/
Globalement, réfléchissez à votre allocation patrimoniale globale : https://avenuedesinvestisseurs.fr/allocation-patrimoniale-repartition-allocation-ideale-actifs/
L’apport pour achat de résidence principale doit être sécurisé, par exemple sur une gestion pilotée défensive.
Le reste, ce qui peut être investi à long terme, peut être investi de façon plus dynamique (PEA, gestion pilotée dynamique, SCPI, etc.)
Bonjour Nicolas,
Encore un excellent article qui permet de comparer ces deux supports d’investissement tous les deux très intéressants pour l’épargnant/investisseur fiscalement domicilié en France.
A chacun sa stratégie mais je dirais que le fil conducteur pour un épargnant débutant serait le suivant & évolutif au fur et à mesure de son apprentissage dans le temps :
1) Niveau « basique » = Ouvrir un ou plusieurs contrats en assurance vie (en fonction des € à disposition et de ses projets) afin d’investir en fonds euros + grands indices mondiaux (msci world dans la majorité des cas ou décomposition de l’indice si on maîtrise déjà un peu le sujet) + éventuellement SCPI. A chacun de panacher le % entre fonds euros/indices/immobilier en fonction de son profil investisseur et aversion aux risques. Essayer également de ne pas dépasser 70K par assureur en cas de faillite.
2) Niveau « intermédiaire » = Ouvrir un PEA (ou mieux l’ouvrir le plus tôt possible sans forcément l’utiliser dès le début) & investir sur des titres Européens étudiés, épluchés et sélectionnés avec soin. En terme de frais les bourses Françaises, Hollandaises & Belges sont les moins chères, l’Allemagne & Londres n’étant pas données quant à elles… Cet investissement en titres vifs nécessite bien évidemment des connaissances préalables à acquérir en analyse fondamentale et analyse technique. Au fur & à mesure que l’investissement en actions EU augmente, pensez en parallèle à réduire votre exposition en indices EU sur vos assurances vie. Répétez l’opération jusqu’à avoir son PEA plein (150K€) et bénéficiez de l’exonération d’IR après 5 ans.
3) Niveau « avancé » = Ouvrir un CTO et investir sur des titres vifs US une fois que l’on a une bonne expérience des marchés EU. Les marchés US sont attractifs mais beaucoup plus volatiles = on peut gagner plus mais perdre aussi bien plus si on n’a pas les connaissances nécessaires pour s’y frotter (les stops loss sont nos amis). Là encore plus vous investissez en titres vifs US et plus il faudra réduire votre exposition aux indices US sur vos AV. Oui mais si on réduit les EU puis les US sur nos AV que reste-t-il ensuite ? => Pays émergents, small & mid caps, Japon, Asie-Pacifique hors Japon pour les zones géographiques, or ou métaux sont aussi possibles, immobilier via SCPI également. Bref les choix sont nombreux.
Cette méthodologie n’est évidemment pas parfaite mais je souhaitais partager avec les lecteurs mon expérience récente de l’investissement afin de débroussailler un peu le terrain et donner des pistes à ceux qui débutent.
Je sais que le stockpicking n’est pas le sentier préféré de ADI (statistiques à l’appui puisque 90% des gérants ne battent pas leurs indices de référence 😉 mais si vous avez de l’envie, du temps (et de bonnes connaissances accumulées) il est tout à fait possible de faire mieux que l’indice (les gérants ont de grosses contraintes, notamment celle d’être toujours positionné à l’achat).
Evidemment on ne nous apprend rien de tout cela à l’école & il faut des heures et des heures de lecture & de vidéos pour en arriver là !
Bonjour André,
Merci pour votre retour, je vois que la passion vous a gagné et l’ensemble est plutôt pertinent 🙂
C’est vrai que nous ne sommes pas partisans du stock picking, nous privilégions les trackers surtout pour le grand public qui n’aura pas le temps de s’adonner au choix de titres…mais pourquoi pas avec un « bac à sable » à côté du fond de portefeuille, pour découvrir avec de petites sommes et voir si cela nous convient.
Cela fait souvent partie du parcours de l’investisseur en tout cas et beaucoup d’investisseurs en trackers ont commencé par du stock picking !
Bonjour Nicolas,
Je vous rejoins à 100% et pour reprendre Edouard Petit (de mémoire) le choix d’investir en trackers est simple, intuitif, élégant et performant. Vous l’avez démontré plusieurs fois : le msci world a encore battu bon nombre de gérants en 2019 avec ses +30% et un ratio gain/risque quasi imbattable.
De mon côté je pense que la clé de voute de la stratégie à adopter réside tout simplement dans le temps et l’envie que chacun souhaite/peut y consacrer. Et là il n y aura pas de demi mesure : soit on devient passionné et on peut se permettre d’aller plus loin, soit on ne souhaite y consacrer que quelques minutes/heures par mois et le combo trackers sur assurance vie et PEA est le meilleur ratio performance/temps investi que l’on peut se donner.
A mon niveau la seule véritable contrainte que je vois dans un tracker c’est que la performance est bien souvent réalisée par une poignet d’entreprises qui composent le dit tracker.
Exemple 1 le plus parlant : le S&P500 et le S&P495 (en enlevant les GAFAM) n’a pas du tout le même visage.
Exemple 2 sur le CAC40 : si on enlève les bancaires et les valeurs automobiles sur les dernières années de cotation la performance est tout de suite bien différent.
Mais la vérité du jour n’étant pas celle du lendemain, on en revient au postulat de départ = besoin de temps pour trouver/vérifier ses infos & réallouer/arbitrer ses actifs sur les secteurs porteurs du moment.
Chronographe et mind consuming (ai-je fait les bons choix ?) pour beaucoup !
Bonjour André,
On est d’accord 🙂
Tout repose sur l’envie et le temps à y consacrer.
C’est d’ailleurs la grille de lecture adoptée ici pour expliquer les différentes solutions pour investir en bourse, du plus « lazy » au plus passionné : https://avenuedesinvestisseurs.fr/comprendre-investir-bourse/#menu4