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Assurance vie ou PEA : que choisir ? Tableau comparatif

Comparatif assurance vie ou pea

Investir en assurance vie ou PEA ? Ou les deux ? Nous avons vu qu’il est important de diversifier son patrimoine notamment entre fonds euros sécurisés, actions, immobilier. En pratique, en France ces investissements se font via des enveloppes fiscales : assurance vie, PEA, compte-titres ordinaire (CTO). Les épargnants français ont le choix. Bien souvent, le plus intéressant est d’investir sur assurance vie ET sur PEA, en exploitant les avantages de ces 2 produits d’épargne.

Contrairement au CTO aligné sur le régime fiscal par défaut sur les revenus du capital (flat tax), le PEA et l’assurance vie sont deux « niches fiscales » qui se démarquent avantageusement pour investir. Car l’investisseur échappe à l’impôt sur le revenu quand il sort du produit au bout de quelques années : 5 ans pour le PEA et 8 ans pour l’assurance vie. Donc il est souvent recommandé d’ouvrir au plus tôt ces deux produits d’épargne, pour « prendre date » et faire tourner le compteur des années.

L’assurance vie et le PEA n’offrent pas les mêmes possibilités en termes d’allocation du capital. Dans cet article, nous tentons de répondre aux questions courantes des épargnants. Comment choisir d’investir sur PEA ou assurance vie ? Comment choisir l’enveloppe fiscale la plus avantageuse ?

On choisit l’assurance vie ou le PEA selon :

  • les investissements que l’on souhaite réaliser (actions ? Immobilier ? Fonds euro ?) ;
  • les frais ;
  • la fiscalité des retraits ;
  • la fiscalité à la succession.

Explications.

SOMMAIRE

Assurance vie et PEA : tableau comparatif

Tout d’abord, voyons dans un tableau comparatif synthétique les différences principales entre l’assurance vie et le PEA. Nous développerons ensuite dans l’article.

Assurance vie ou PEA ? Assurance vie PEA
Conditions d'ouverture - Possibilité d'ouvrir plusieurs contrats
- Accessible aux mineurs
- 1 PEA par personne majeure
- Ouvrir le PEA en étant domicilié fiscalement en France
- PEA transférable
Plafond de versement Sans plafond de versement
(garantie de l’État de 70 000 € par assureur par client)
Versements limités à 150 000 €
Univers d'investissement - Fonds euro sécurisé
- Multiples unités de compte sur les bonnes assurances vie (fonds diversifiés, fonds actions, trackers, titres vifs, fonds obligataires, pierre-papier SCPI / SCI / OPCI, fonds matières premières, etc.)
- Poche espèces non rémunérée
- Actions éligibles au PEA (actions européennes, trackers, fonds comportant au moins 75 % d'actions européennes)
Statut de l'épargnant épargnant créancier épargnant propriétaire
Fiscalité - Pas d'impôt sur le revenu tant que l'on ne sort pas de l'assurance vie (même si on vend)
- Exonération d'impôt sur le revenu sur la plus-value si on sort ("rachat partiel" ou "rachat total") d'un contrat de plus de 8 ans. Sinon flat tax 30 %.
- Transmission hors succession (152 500 € d'exonération de droits de succession par bénéficiaire)
- Pas d'impôt sur le revenu tant que l'on ne sort pas du PEA (même si on vend)
- Exonération d'impôt sur le revenu sur la plus-value si on sort (virement sortant) d'un PEA de plus de 5 ans. Sinon flat tax 30 %.
Disponibilité On peut sortir à tout moment de l'assurance vie (l'argent investi n'est pas bloqué) On peut acheter et vendre à tout moment. Mais toute sortie d'argent (virement sortant) avant les 5 ans du PEA cassera le PEA
Frais - Frais de gestion annuels
- Ni frais sur versement ni frais d'arbitrage sur les meilleurs contrats d'assurance vie
- Frais de transaction (achat et vente) selon le montant de l'ordre exécuté
- Ni droit de garde ni frais d'inactivité chez les bons courtiers PEA
Modes de gestion - Gestion libre
- Gestion pilotée
- Gestion libre
- Gestion pilotée (plus rare)
Possibilité d'automatiser l'investissement ? Oui grâce aux options de gestion gratuites : versements et investissements programmés (mensuel, trimestriel...), rééquilibrage d'allocation entre fonds, etc. Non
Simplicité d'utilisation
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Pour investir en actions : PEA ou assurance vie ?

Pour investir en actions, on pense d’abord au PEA, comme le nom l’indique : plan d’épargne en Actions. Mais il est également possible d’investir en actions via l’assurance vie.

Le choix des actions

Le PEA est limité à 150 000 € de versements, mais la valorisation d’un PEA peut dépasser le million d’euros grâce aux plus-values. Sachez que l’univers d’investissement en PEA est plus large qu’en assurance vie en ce qui concerne les actions. En effet, des milliers de titres vifs et de fonds sont éligibles au PEA, alors qu’en assurance vie il y a au mieux une sélection de quelques centaines d’unités de compte ciblant les actions.

Sur assurance vie, parmi l’offre d’unités de compte, on peut trouver des fonds actions en gestion active, des trackers, et parfois des titres vifs (mais en nombre restreint). Dans tous les cas, pour accéder au meilleur choix d’unités de compte (en quantité et en qualité), il faudra choisir parmi les meilleures assurance vie en architecture ouverte. Car les contrats traditionnels ont un piètre choix et souvent uniquement des fonds de la maison.

Note de Nicolas : Beaucoup d’investisseurs en actions privilégient les trackers (fonds indiciels). Dans cet article nous déterminons s’il vaut mieux investir en trackers via l’assurance vie ou le PEA.

Les frais quand on investit en actions sur PEA ou assurance vie

Il faut s’intéresser aux frais, car ils viennent rogner la performance. Sur le long terme, on cherche toujours à optimiser les frais, de façon à obtenir la meilleure performance nette de frais.

Chez les meilleurs courtiers en PEA, il n’y a pas de droit de garde ni de frais d’inactivité. Seulement des frais de transaction, quand un ordre (achat ou vente) est exécuté.

En revanche, en assurance vie il faut inévitablement supporter les frais de gestion de l’assureur. Concrètement, les meilleurs contrats prélèvent 0,60 % (voire 0,50 %) de frais de gestion sur unités de compte par an. Quant aux mauvais contrats d’assurance vie, ils prélèvent plus de 1 % par an en frais de gestion et des frais sur versement pouvant atteindre 5 %, sans compter des frais d’arbitrage !

Bilan pour l’investissement en actions : avantage au PEA. Car sur le long terme, les frais de transaction en PEA pèseront moins que les frais de gestion annuels de l’assurance vie. Ceci dit, l’assurance vie est précieuse quand on a atteint les 150 000 € de versements en PEA, ou pour des besoins spécifiques comme le tracker World hedgé.

Pour investir hors actions : obligations, immobilier, matières premières, etc.

Les épargnants veulent aussi diversifier hors actions. Notamment en immobilier, en matières premières ou sur le marchés obligataire. Ce n’est pas possible sur PEA : plan d’épargne en ACTIONS.

En ce qui concerne l’immobilier, les sociétés foncières (SIIC) ne sont plus éligibles au PEA depuis 2011. Ceci dit, le tracker Lyxor Immobilier Europe PMEH est éligible PEA et pourrait éventuellement s’y substituer. Alors qu’en assurance vie, quelques bons contrats proposent les SIIC dans leur sélection d’unités de compte. Et surtout la pierre-papier (SCPI, SCI, OPCI), avec 100 % des loyers des SCPI versés aux épargnants sur le contrat Linxea Spirit 2 par exemple. Pour aller plus loin, notre article : Investir en SCPI, SCI ou OPCI ?

Par ailleurs, une bonne assurance vie proposera une bonne sélection d’unités de compte qui permettront d’investir sur :

  • des fonds obligataires investis en dettes d’État (obligations souveraines) ou d’entreprises (obligations corporate de qualité Investment Grade ou High Yield),
  • des fonds matières premières (métaux précieux par exemple),
  • des fonds monétaires (peu volatils, ils sont une bonne « monnaie d’échange » pour accéder à certains fonds euros dynamiques),
  • des fonds patrimoniaux diversifiés.

Bilan pour l’investissement hors actions : avantage à l’assurance vie.

Pour sécuriser son capital

En PEA, la poche espèces n’est pas rémunérée. Quand on vend des actions ou que l’on touche des dividendes, l’argent part sur la poche espèces du PEA. Ainsi, les « liquidités » s’accumulent, non rémunérées, en attente d’investissement (ou d’un virement sortant du PEA).

En assurance vie, on peut placer en fonds euro à capital garanti avec une rémunération. Soit par versement, soit par arbitrage d’une unité de compte à un fonds euro. En pratique, le rendement n’est pas élevé mais généralement supérieur au livret A (entre 1 % et 2,5 % par an pour les meilleurs fonds euros), car le fonds euro est sécurisé sans risque de perte en capital.

Bilan : avantage à l’assurance vie.

Fiscalité de l’assurance vie et du PEA

Dans les deux cas, PEA ou assurance vie, l’investissement compose au sein de l’enveloppe. C’est à dire qu’il n’y a pas d’imposition tant qu’on ne sort pas de l’enveloppe (par rachat, ou retrait via un virement sortant). Ainsi, même si l’on achète et vend au sein de l’enveloppe en réalisant des plus-values, l’argent reste dans l’enveloppe et ne déclenche pas d’évènement fiscal. Idem quand on reçoit des revenus, par exemple des loyers de SCPI sur assurance vie ou des dividendes sur PEA.

La plus-value n’est imposée qu’au moment où l’on sort du PEA ou de l’assurance vie. Donc l’argent peut travailler sans « friction fiscale » pendant des années.

Pour profiter pleinement des niches fiscales que sont l’assurance vie et le PEA, l’idéal est de sortir l’argent après un certain nombre d’années après ouverture. En pratique, ce n’est pas la durée d’investissement qui compte, mais l’age du produit d’épargne. En effet, il y a exonération d’impôt sur le revenu quand on sort du PEA après ses 5 ans et quand on sort de l’assurance vie après ses 8 ans. Précision en assurance vie : sous 4 600 € de plus-value (9 200 € pour un couple), par abattement annuel.

D’où l’intérêt de prendre date au plus tôt sur ces deux enveloppes, quitte à ouvrir avec seulement 100 € et à investir des années après. Seuls subsistent les prélèvements sociaux (17,20 %) sur la plus-value.

Pour aller plus loin, nous vous invitons à lire la fiscalité de l’assurance vie en détail, ainsi que la fiscalité du PEA.

Bilan : ex-aequo durant la vie de l’investisseur. Mais avantage à l’assurance vie pour la transmission de patrimoine. En effet, l’assurance vie est réputée hors succession et il y a exonération de droits de succession à hauteur de 152 500 € par bénéficiaire.

L’investissement en PEA et assurance vie en pratique

En pratique, comment investit-on en PEA et en assurance vie ?

  • Sur PEA, on achète des quantités (x actions LVMH par exemple). Alors que sur assurance vie, on achète en euro (1 000 € du fonds x par exemple).
  • Sur PEA on passe des ordres (exemple pas à pas). Et l’ordre est exécuté immédiatement sur un titre liquide. Alors qu’en assurance vie, on arbitre pour investir ou désinvestir, et l’arbitrage est réalisé à J+1 voire J+2 selon le contrat. Donc l’assurance vie est moins réactive et n’est pas une enveloppe faite pour trader.
  • Sur PEA et assurance vie, chez un bon courtier en bourse et un bon courtier en assurance vie, on peut tout réaliser en ligne : versements, investissements, retraits et rachats.
  • L’assurance vie peut être en mode gestion pilotée, avec un gestionnaire qui gère selon votre profil épargnant : défensif, équilibré, dynamique, etc. Sur PEA, c’est beaucoup plus rare (PEA en gestion pilotée Yomoni) et le profil sera forcément très offensif (100 % actions).
  • Sur PEA, l’investissement doit se faire en deux temps. D’abord il faut verser sur la poche espèces du PEA (en attente d’investissement), puis on passe les ordres d’investissement quand on le souhaite à son rythme. Par exemple, on peut verser 10 000 € à l’ouverture, puis passer un ordre de 500 € par mois. Alors qu’en assurance vie, chaque versement équivaut à un investissement car il faut choisir au même moment les supports d’investissement (fonds euro et/ou unités de compte). Et l’assurance vie est plus confortable car il est possible d’automatiser l’investissement sur une allocation, par exemple 1 000 € par mois sur une allocation 50 % fonds euro et 50 % ETF World.

La disponibilité et la déclaration d’impôt sur le revenu

Au niveau disponibilité, sur assurance vie on peut sortir à tout moment sans casser le contrat d’assurance vie (la notion de 8 ans existe seulement pour l’optimisation fiscale). Alors que sur PEA, tout retrait d’argent avant les 5 ans du PEA va le clôturer automatiquement.

Fiscalement, il est très facile de déclarer les gains sur assurance vie et PEA. D’abord parce qu’il ne faut le faire que lorsqu’on sort de l’enveloppe (donc pas obligatoirement chaque année ni à chaque plus-value réalisée). Aussi parce que le courtier fournira l’Imprimé Fiscal Unique (IFU) précisant les sommes à reporter dans les cases de la déclaration d’impôt sur le revenu (mais celle-ci sera en principe déjà pré-remplie).

Bilan : ex-aequo, on devient vite familier de ces 2 produits en pratiquant. Ceci dit, il faut avoir conscience que l’assurance vie permet plus de choses mais avec plus d’inertie car il y a l’assureur qui traite les opérations.

Bilan : investir en assurance vie ou PEA ? Que choisir ?

Nous pouvons imaginer 3 types d’épargnant, avec des envies et des besoins différents. Ces épargnants investiront en assurance vie et PEA différemment.

L’épargnant qui préfère tout déléguer pour plus de confort

L’épargnant qui préfère tout déléguer par confort va privilégier une bonne assurance vie en gestion pilotée : permet de diversifier en fonds euro, actions, obligations (voire matières premières). Et le gestionnaire s’adapte à votre profil d’épargnant (du plus prudent au plus dynamique).

De plus, il est possible de diversifier sur deux bonnes gestions pilotées, comme Yomoni (notre avis) et Nalo (notre avis). Ainsi on diversifie le gestionnaire et l’assureur.

Ceci dit, il n’y a pas d’immobilier de type SCPI en gestion pilotée et il y a un surcoût de frais de gestion à supporter…le prix du confort de tout déléguer. Par ailleurs, il existe aussi des PEA en gestion pilotée, mais 100 % actions.

L’épargnant qui préfère tout centraliser

L’épargnant qui préfère tout centraliser va privilégier une bonne assurance vie polyvalente.

Parmi nos assurances vie préférées, Linxea Spirit 2 permet en gestion libre d’investir à la fois sur un bon fonds euro, en actions (notamment des trackers et même des titres vifs), en obligations, en pierre-papier SCPI, etc. Au choix de l’épargnant.

De plus, l’investissement en unités de compte permet d’accéder au fonds euro boosté. Il s’agit d’un contrat « tout-terrain » qui exprime bien la qualité de couteau-suisse de l’assurance vie.

C’est confortable également de profiter des options gestion gratuites en gestion libre : les versements programmés (mensuels ou trimestriels), les rééquilibrages automatiques entre fonds, les sécurisations de plus-value, etc.

Centraliser ses investissements sur un seul produit d’épargne est confortable, ceci dit il ne faut pas oublier que la garantie de l’État est de 70 000 € par client par assureur. Donc les épargnants aisés préféreront diversifier sur plusieurs contrats d’assurance vie. Dans notre comparatif des meilleures assurances vie, nous mettons en avant 6 contrats différents de 6 assureurs différents.

L’épargnant prévoyant qui souhaite optimiser et maximiser le champ des possibles

L’épargnant prévoyant et optimisateur va ouvrir plusieurs contrats d’assurance vie pour répondre à chaque objectif (sécurité, immobilier, actions, gestion pilotée, etc.) et également un PEA. Car il y a des assurances vie mieux placées que d’autres selon l’objectif d’investissement. Et parce qu’il faut être prévoyant étant donné que la garantie est de 70 000 € par assureur.

Voyez donc toutes les raisons d’épargner sur plusieurs assurances vie. De plus, le PEA permettra d’investir en actions avec plus de choix et des frais moindres.

Ainsi, on compartimente bien les gestions, on diversifie et on optimise. Stratégie de plus en plus utile à mesure que le patrimoine se développe.

Note de Nicolas : de mon côté, j’ai commencé simplement avec une assurance vie. Et puis progressivement, le besoin s’est fait sentir de diversifier sur plusieurs contrats d’assurance vie et le PEA. Pour multiplier les garanties de l’État par assureur, pour placer sur de nouveaux fonds euros mieux rémunérés sur certains contrats, pour accéder à des unités de compte particulières et aux SCPI sur d’autres contrats, pour investir en trackers à moindres frais sur du long terme sur PEA, etc. Dans tous les cas, même si le besoin n’est pas immédiat, il semble opportun d’anticiper et de prendre date sur assurance vie (et PEA également ne serait-ce qu’avec 10 €), de façon à pouvoir en profiter plus tard en cas de changement de stratégie. Car c’est l’age du produit qui compte pour profiter de ses avantages fiscaux.

Conclusion

L’assurance vie est plus souple et plus simple à utiliser. On peut verser sans plafond et accéder à un plus grand univers d’investissement. Mais le PEA reste l’idéal pour investir en actions.

Finalement, ces 2 enveloppes sont incontournables et complémentaires pour bien investir et avoir un patrimoine équilibré (définir son allocation patrimoniale). En pratique, il faut d’abord bien choisir son PEA et ses contrats d’assurance vie pour prendre date, puis investir régulièrement sur l’une ou l’autre des enveloppes selon l’objectif (sécurité, actions, immobilier, etc.)

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