Choisir les meilleurs placements pour son épargne et bien investir

Questions-réponses sur la bourse

Question investir bourse actions

Nous recevons beaucoup de questions pertinentes de la part des lecteurs sur l’investissement en bourse. Finalement, on s’est dit que cela pourrait intéresser toute la communauté ADI, alors nous vous partageons les réponses ! Cet article FAQ Bourse vient compléter notre guide Comment investir en bourse, que vous devez d’abord lire pour bien comprendre les bases : les outils pour investir (PEA, CTO et assurance-vie), les produits, les méthodes selon votre niveau d’implication et les bonnes pratiques.

QUESTIONS

  1. Versements obligatoires tous les mois sur PEA, compte-titres (CTO), ou assurance-vie ?
  2. Nécessité d’ouvrir un compte courant en même temps que le compte bourse ?
  3. J’ai un petit budget à investir sur mon PEA (100 € par mois).
  4. Le bon moment pour investir en bourse ?
  5. Krach ? Correction des marchés ? Qu’est-ce que c’est ?
  6. Existe-t-il des logiciels pour trader activement ? Et l’analyse technique ?
  7. Private Equity : investir dans des sociétés non cotées.
  8. La taxe sur les transactions financières (TTF).
  9. Investir dans les émergents, les actions à dividende, le Nasdaq ?
  10. Comment bien transférer son PEA ?
  11. En tant que Français résidant à l’étranger, avec quelle devise est-il intéressant d’investir ?
  12. Possible de créer son propre tracker ?
  13. PEA bancaire ou PEA assurance ?

1. Versements obligatoires tous les mois sur PEA, compte-titres (CTO), ou assurance-vie ?

Question : Je souhaite acheter 200 € d’actions. Mais je n’ai pas de PEA, car je vois que ma banque me demande un versement obligatoire tous les mois ou trimestres. Est-ce possible d’ouvrir un PEA sans versement obligatoire mais par “à-coups” ?

Réponse : En général les banques traditionnelles sont chères et contraignantes, peu compétitives sur les comptes bourse (PEA et CTO) et l’assurance vie. Alors que dans notre comparatif des meilleurs courtiers PEA, vous verrez qu’il n’y a pas ce type de contrainte de versement obligatoire (à part le versement initial pour ouvrir le PEA) et pas de frais d’inactivité. Et c’est pareil avec les bons comptes-titres ordinaires (CTO) et les bonnes assurances vie.

Par exemple, on peut ouvrir le PEA Fortuneo avec 100 € et passer le premier ordre d’achat d’actions des mois après. Et sans obligation de verser à nouveau sur le PEA, car seul le versement à l’ouverture est demandé. Ensuite, on verse sur le PEA et on passe des ordres à notre rythme, sans pression. Donc il faut choisir le bon courtier pour éviter les contraintes et profiter des frais bas, bref pour investir en bourse sans handicap.

2. Nécessité d’ouvrir un compte courant en même temps que le compte bourse ?

Q : Je souhaite ouvrir un PEA dans ma banque actuelle, détenant déjà compte courant, PEL, assurance vie, etc. Est-ce une bonne idée, ou dois-je plutôt ouvrir compte et PEA ensuite chez Fortuneo ?

R : Comme toujours, il faut comparer. Il est peu probable que votre banque actuelle distribue à la fois les meilleurs PEA et les meilleures assurances vie. Et vous pouvez très bien ouvrir un PEA chez Boursorama ou Fortuneo sans ouvrir de compte courant au préalable. Car il n’y a pas besoin de compte courant pour ouvrir un compte bourse. Donc je vous invite à comparer les tarifs des meilleurs courtiers en bourse.

Vous pourrez en tirer votre conclusion, si cela vaut le coup d’ouvrir ailleurs plutôt que de rester dans votre banque. Et pensez que chez les courtiers en ligne il n’y a pas de frais d’inactivité ni de droits de garde, contrairement à la grande majorité des banques traditionnelles.

3. J’ai un petit budget à investir sur mon PEA (100 € par mois)

Q : Compte tenu des frais pour passer un ordre, vaut-il mieux investir en tracker World pour 400 € une fois tous les trimestres ou 100 € tous les mois pour mieux lisser son entrée ?

R : Bonne question. Vous avez bien remarqué les effets de seuil sur les frais de transaction. En effet chez beaucoup de courtiers en bourse, les frais à l’achat sont les mêmes sous 500 €. C’est à dire que l’on paie les mêmes frais de transaction pour un ordre de 100 €, 200 €, 300 € ou 499 €. Ainsi, un ordre de 499 € facturé 2,50 € représente un coût faible, alors qu’un ordre à 50 € facturé aussi 2,50 € ne vaut pas le coût.

Donc dans ce cas de figure, pour optimiser les frais de transaction il vaut mieux passer un ordre tous les trimestres pour se rapprocher des ordres de 500 €. Et tant que vous êtes discipliné, sur le long terme investir mensuellement ou trimestriellement change peu la donne. En effet cela reste un bon rythme pour lisser ses investissements sur le marché. En pratique, on peut décaler les versements et les investissements sur PEA. Par exemple, on peut verser tous les mois 100 € sur PEA et ne passer qu’un ordre de 300 € par trimestre pour investir.

Note de Nicolas : la règlementation de juillet 2020 a changé la donne. Maintenant, les frais sont limités à 0,50 % chez Fortuneo et Bourse Direct, nos courtiers préférés pour investir en bourse. Par exemple, un ordre d’achat de 100 € sera facturé 0,50 € seulement. Donc cela devient possible de passer des petits ordres à peu de frais.

4. Le bon moment pour investir en bourse ?

Q : La bourse est au plus haut, alors est-il judicieux d’investir en ce moment ?

R : Cela fait des années que la bourse est au plus haut et va de plus haut en nouveau plus haut. Donc c’est une question qui revient souvent. Mais il faut savoir que la bourse est au plus haut 60 % du temps. Le capitalisme fait que l’on va de plus haut en plus haut, idem pour l’immobilier (notamment Parisien) par exemple, mais les gens s’en étonnent moins.

Les marchés sont structurellement haussiers depuis plus d’1 siècle, c’est le capitalisme qui veut cela (concentration des richesses et profits dans les grandes sociétés, sachant que l’ETF World fait naturellement le ménage et ne conserve que les 1600 plus grandes sociétés mondiales).

Il y aura forcément des corrections de marché, mais on ne peut pas savoir quand. Ceux qui alarment sur un krach tous les ans finiront par avoir raison, car même une horloge cassée donne la bonne heure 2 fois par jour. Cela fait des années qu’on attend une bonne correction, et c’est un gros “coût d’opportunité” (X0 % de hausse manquée) pour ceux qui n’ont pas osé se lancer.

Car en cherchant, il y aura toujours de bonnes raisons pour ne pas oser investir : crise économique, crise diplomatique, guerre, catastrophe naturelle, élections importantes à venir, scandales en tout genre, bourse jugée trop haute, bourse jugée trop basse, à tout moment des économistes qui alertent, etc. Il y a toujours des “incertitudes”. Et depuis plus de 10 ans que j’investis, je n’ai jamais connu un mois sans crise ou “incertitude”. Qui aurait cru qu’en 2020, en plein Covid, les actions allaient globalement grimper (Nasdaq +34 %, S&P 500 +15 %, etc.) ?

Finalement, le bon moment pour investir en bourse, c’est quand vous avez une capacité d’épargne pour investir à long terme et que vous souhaitez diversifier en actions. Donc on ne cherche pas à timer le marché car pour reprendre l’adage “time in the market beats market timing”.

Ceci dit, il ne faut pas foncer tête baissée dans l’investissement en bourse. Et ce même quand les marchés sont bas après un krach et que l’on pense que “ce sont les soldes”. Donc nous invitons à respecter ces 4 bonnes pratiques de l’investissement en bourse. Notamment se fixer un budget actions cible et lisser son entrée sur 6-10 mois pour atteindre cette cible.

Personnellement, mon budget actions est de 40 % de mon patrimoine, en cas de correction je sais que j’arriverai à dormir. Et je n’hésite pas à renforcer ou au contraire à alléger au gré de l’évolution des marchés, pour rester collé à ma cible de 40 %. (Il y a quelques années, mon budget actions était de 20 %, puis je l’ai revu à la hausse après avoir acheté ma résidence principale). Ainsi, je ne me pose pas de questions de timing, j’investis mécaniquement et je ne me prends pas les pieds dans le tapis en étant à contretemps.

Notre dossier complet : investir en évitant les biais comportementaux.

5. Krach ? Correction des marchés ? Qu’est-ce que c’est ?

Q : Correction ou krach des actions : qu’est-ce que c’est ? Quand ? Comment ? Pourquoi ?

R : On en parle en point 4 des bonnes pratiques de l’investissement en bourse. “Krach”, “correction” ou “respiration” des marchés, c’est de la sémantique et on parle ici de mouvements sur le marché actions dans son ensemble (affectant les indices CAC 40, S&P 500, etc.) :

  • Une respiration de marché est très fréquente, on peut s’y attendre au moins 5 fois par an. C’est environ -5% sur quelques jours ou semaines. Il s’agit d’une simple “respiration technique” avant de repartir de plus belle à la hausse.
  • Une correction se produit quand un indice baisse d’au moins 10 % en quelques semaines. Cela arrive une fois ou 2 par an, donc il ne faut pas être fébrile et il faut s’y attendre. Même si le S&P 500 a fait x3 en 10 ans (+200 %), il y a eu beaucoup de corrections sur cette période et les impatients et fébriles ont perdu s’ils ont vendu en panique. Ainsi, on dit que la bourse rémunère les investisseurs patients qui gardent leur sang froid au détriment des impatients. Il peut s’agir d’une crise commerciale (tensions commerciales entre la Chine et les USA par exemple), du déclenchement d’une guerre, ou d’une catastrophe naturelle (Fukushima par exemple).
  • Un krach, c’est une grosse correction, supérieure à 30 % sur plusieurs mois (voire 1 an ou 2) et cela peut flirter avec les -50%. Cela arrive environ une fois par décennie, à l’occasion d’une grave crise imprévue (crise des subprimes en 2007 et crise du Coronavirus en 2020 par exemple). Les plus courageux profitent des soldes et on peut parler d’occasion d’une vie quand on est optimiste (krach de 2007-2008 par exemple, c’était l’occasion de devenir riche…les performances du tracker World depuis sont indécentes). Pour cela, il faut savoir s’exposer au risque puis être patient.

Comment réagir face à la volatilité des marchés ?

Tous ces termes renvoient à la notion de la volatilité en bourse. Sachez que la volatilité est un phénomène naturel en bourse, avec des sociétés cotées. Et un fonds indiciel (tracker) qui réplique un indice comportant de nombreuses sociétés (S&P 500 = 500 sociétés Américaines, CAC 40 = 40 sociétés Françaises, etc.) sera bien moins volatil qu’une action isolée qui peut chuter de 100 %.

Donc quand on diversifie bien son portefeuille en bourse (via trackers idéalement), on affronte certes les mouvements de marché, mais la volatilité du portefeuille est plus contenue que l’investissement sur seulement quelques titres vifs. Bien loin de l’expérience vécue par les Français qui avaient tout investi sur Eurotunnel ou France Telecom par exemple. Comment réagir face à la volatilité des marchés ? On vous renvoie vers la question 8 de l’interview de notre ami gestionnaire de fortune. Et vous trouverez ici une étude empirique : combien de temps faut-il pour retrouver une performance positive après un krach ?

6. Existe-t-il des logiciels pour trader activement ? Et l’analyse technique ?

Q : Je souhaiterais me familiariser avec la technique boursière, existe-t-il des logiciels ? Quid de l’analyse technique ? Dois-je passer souvent des ordres ?

R : Par expérience, nous constatons qu’il est très généralement contre-productif (et très chronophage et stressant) de s’agiter et de multiplier les ordres. Cela enrichit votre courtier en bourse et c’est tant mieux pour lui, mais le but doit être de vous enrichir personnellement. En effet, les meilleurs traders se trompent dans le timing (achat et vente au moment opportun) et dans le stock picking (choix de titres vifs), alors des petits particuliers ont très peu de chance de battre le marché…

De notre côté, nous sommes plutôt  partisans de l’investissement passif à long terme. En pratique, les fonds indiciels (trackers ou ETF) battent 90 % des gérants de fonds à long terme. Par exemple en cette année 2019, depuis le début d’année mon tracker World affiche une performance de +28 %. Peu de traders actifs auront fait mieux que moi, alors qu’il auront multiplié les ordres, le temps consacré à la bourse et le stress.

Finalement, investir passivement en trackers est moins stressant, moins chronophage et plus efficace sur le long terme. Nous rappelons que l’investissement action doit s’inscrire sur le long terme, tout comme l’immobilier.

Ceci dit, il faut reconnaitre l’aspect “prophétie auto-réalisatrice” de l’analyse technique, puisque beaucoup d’investisseurs utilisent les mêmes indicateurs. Pour les passionnés qui veulent s’y essayer, Bourse Direct propose le logiciel ProRealTime pour analyser techniquement les marchés. Nous vous invitons à lire notre avis complet sur Bourse Direct. Et vous pouvez aussi lire notre article sur le stock picking.

Finalement, la question se résume à savoir si l’on veut “jouer en bourse” (être actif, faire de l’analyse technique pour timer le marché et du stock picking) ou “investir en bourse” (être passif en investissant simplement en trackers). Loisir ou véritable investissement, c’est un choix.

7. Private Equity : investir dans des sociétés non cotées

Q : Je dispose de 50 000 € que je souhaite investir. Suite à un RDV chez un gestionnaire de patrimoine (ce que vous ne conseillez pas désolé), ce dernier me conseille de monter un schéma  “Assurance vie en bourse + investir dans des entreprises non cotées”. Votre rubrique assurance vie est suffisamment fournie pour que je trouve la réponse à mes questions, par contre je ne trouve rien concernant les entreprises non cotées. Que pensez vous de cette possibilité d’investissement ?

R : Ce n’est pas que nous ne conseillons pas les CGP, c’est que l’on recommande de faire attention au conseil délivré (objectivité) et il faut bien choisir son CGP (conseiller en gestion de patrimoine).

Dans votre situation, la solution proposée par votre CGP nous étonne.  L’assurance vie d’accord, c’est une bonne base (à comparer avec les meilleures assurances vie), mais attention à l’investissement en entreprises non cotées (private equity) !

Il n’y a rien sur ADI concernant le Private Equity car c’est un investissement plus adapté aux grandes fortunes. Je ne parle pas des familles qui ont 2-3 M€ à investir, mais plutôt plus de 10 M€. Bref le public est très restreint et on ne veut pas encourager à aller vers ce compartiment. Car c’est un compartiment très risqué et volatil, bien plus que les actions cotées en bourse. Et en pratique, il y a plusieurs segments de Private Equity : pré-IPO (avant introduction en bourse), LBO (Leveraged Buy-Out, c’est à dire rachat de sociétés par le biais de holding), Venture Capital (capital risque), growth (croissance), etc.

Typiquement, une famille qui a 10 M€ à investir va investir 5 M€ en actions. Et sur ces 5 M€ d’actions il n’y aura que 500 000 € en private equity sur 20 fonds différents. Donc en gros 5 % du patrimoine investi en private equity et réparti sur 20 fonds différents pour bien diversifier. Sachant qu’une bonne partie des fonds fera une performance médiocre et que la performance se fera surtout sur quelques fonds qui vont avoir des performances indécentes.

Bref, ce n’est pas pour le commun des mortels, il faut une belle surface financière. En tout cas c’est très étonnant de le proposer à un client qui n’a que 50 000 € à investir (mais peut-être que vous avez plusieurs millions d’euro de patrimoine en tout ?)

Si toutefois on souhaite investir en Private Equity avec un “petit budget”, nous avons repéré un tracker Lyxor, accessible dans le contrat d’assurance vie Placement-direct Darjeeling (mais il investit sur les sociétés de gestion en Private Equity et non sur les actions non cotées à proprement parler). Et selon nous, la meilleure solution : également 7 fonds de capital-investissement sur le contrat Linxea Spirit 2.

Mise à jour le 02/10/2020 : le fonds BpiFrance Entreprises 1 (notre avis), sous l’impulsion du ministère de l’économie, permet d’investir sur un fonds Private Equity de 1 500 startups et PME à partir de 5 000 €. Fonds décevant.

Notre article complet : comment investir en Private Equity ?

Investir dans le bon ordre

Si vous voulez tout remettre à plat et faire les choses dans l’ordre, tout va dépendre de vos projets, votre horizon de placement (court terme ? Long terme ?) et de votre aversion aux risques. Nous vous invitons à lire notre article sur l’allocation patrimoniale pour bien comprendre comment diversifier et établir votre stratégie. Et l’article sur le conseil en gestion de patrimoine pour avoir des exemples d’investissement selon votre profil et voir si vous souhaitez un bon conseiller en gestion de patrimoine.

Généralement, on place ainsi :

  • épargne de précaution = l’équivalent de 3 mois de dépenses mises de côté sur livret A ou LDDS ;
  • investissement sécurisé = fonds euro en assurance-vie ;
  • investissement dynamique pour du long terme = actions cotées (plutôt que non cotées !) et/ou immobilier. Puis éventuellement, on ajoute les actions non cotées (et l’exotique de type arts, vin, etc.) quand on dispose d’un gros patrimoine (supérieur à 10 M€).

8. La taxe sur les transactions financières (TTF)

Q : Dans ma banque, quand j’achète des actions, je reçois l’avis d’opération avec des frais de 0,30% en plus dits de « Taxe sur les acquisitions de titre ». Cette taxe est versée a priori à l’État ! Idem en banque en ligne ?

R : Il s’agit de la TTF : taxe sur les transactions financières. Mise en place en 2012, cette taxe est souvent jugée populiste, sanctionnant les sociétés françaises et non les autres, et ne sanctionnant pas l’intraday (achats / ventes dans la journée). Finalement, la TTF concerne peu de titres : sociétés Françaises dont la capitalisation est supérieure à 1 milliard d’euros. Et la taxe de 0,30 % est assez anecdotique. C’est l’État qui taxe, que votre courtier soit “en dur” ou en ligne. Sachez que l’investissement en trackers (ou fonds) permet d’échapper à la TTF.

9. Investir dans les émergents, les actions à dividende, le Nasdaq ?

Q : Est-ce que c’est pertinent de se concentrer sur les actions à dividende ? Et de surpondérer l’investissement dans les pays émergents et les nouvelles technologies ?

R : Nous vous invitons à lire notre interview d’un ami investisseur et ex gestionnaire de fortune, en particulier la réponse à la question 11. Ainsi, vous comprendrez que les émergents et les actions à dividende notamment sont des thèmes à la mode, mais il faut se méfier des biais d’investissement venant bien souvent d’idées reçues.

10. Comment bien transférer son PEA ?

Q : Je suis client de la banque xx et il me semble évident maintenant que je dois transférer mon PEA auprès d’un courtier en ligne (je pense à Fortuneo). J’ai lu que le transfert de compte PEA mettait du temps à se faire. Est-il préférable de vendre mes lignes puis de faire le transfert auprès d’un courtier en ligne ou de les garder ?

R : Effectivement, vous aurez moins de frais chez un bon courtier en ligne. Pas de droits de garde notamment chez Fortuneo et des frais de transaction bien plus raisonnables. Sachez que le transfert peut durer plusieurs semaines et pendant ce temps vous ne pouvez pas faire d’opérations sur votre PEA. Après transfert, vous retrouverez votre portefeuille tel qu’il était et avec son ancienneté.

Généralement, moins il y a de lignes dans votre PEA et plus le transfert est facile pour les courtiers. Donc à vous de décider si vous préférez “nettoyer” votre PEA avant de demander le transfert. En pratique, c’est le courtier gagnant (Fortuneo dans votre cas) qui s’occupe des démarches de transfert auprès du courtier perdant. Et si le transfert traine, il faut parfois “secouer” un peu le courtier perdant s’il fait preuve de mauvaise volonté.

Regardez les frais de transfert facturés par le courtier perdant dans la plaquette tarifaire. Généralement, ces frais de transfert sont remboursés par le courtier gagnant. En tout cas, c’est généralement le cas des meilleurs courtiers en bourse (Boursorama, Fortuneo, etc.)

Notre dossier complet : comment transférer son PEA ?

11. En tant que Français résidant à l’étranger, avec quelle devise est-il intéressant d’investir ?

Q : Je souhaite investir en bourse via les trackers. Je suis Française mais je vis actuellement au Canada et je souhaite m’y installer. J’ai donc des comptes en euro (EUR) et en dollar canadien (CAD). Avec quelle devise est-il plus intéressant d’investir ?

R : Si vous avez l’intention de vous installer définitivement au Canada, il vaut mieux investir essentiellement en CAD. Mais si vous comptez revenir en France dans quelques années pour y investir (achat de votre résidence principale ?), il faut plutôt investir en EUR. Donc c’est un grand choix de vie.

Au Canada vous ne pourrez pas ouvrir de PEA, car il faut être résident fiscal Français. Mais vous pouvez ouvrir un CTO. Nous vous invitons à solliciter Bourse Direct ou Degiro.

12. Possible de créer son propre tracker ?

Q : N’y a t’il pas une possibilité de créer son propre ETF en mélangeant des actions de notre choix ?

R : Par définition, un tracker (ETF) réplique un indice (Nasdaq, CAC 40, S&P 500, etc.) Donc vous devez avoir toutes les actions bien pondérées dans votre tracker pour coller à l’indice, et pas seulement les actions de votre choix. Si vous faites ça (choisir les actions de votre portefeuille), cela s’appelle faire du stock-picking et c’est statistiquement perdant à long terme, comme 95 % des gérants de fonds actifs qui n’arrivent pas à battre les trackers.

Et si vous voulez vraiment reproduire un tracker vous-même, c’est techniquement possible. Mais bon courage ! Par exemple, pour reproduire le tracker S&P 500 (voir comment fonctionne le S&P 500) :

  • vous devrez acheter les 500 titres de l’indice ;
  • vous devrez bien les pondérer (Amazon pèse plus lourd que Nike par exemple) ;
  • vous devrez avoir un budget de X0 k€ voire X00 k€ ;
  • vous devrez régulièrement acheter, vendre et repondérer car la composition de l’indice change souvent ;
  • au final cela vous prendra un temps fou et vous coûtera très cher en frais de transaction, plutôt que de simplement avoir investi sur le tracker S&P 500 en un seul ordre.

13. PEA bancaire ou PEA assurance ?

Q : Que pensez-vous des PEA Assurance ? Quelle différence entre le PEA assurance et le PEA banque ?

Il y a deux types de PEA : les PEA classiques (bancaires) et les PEA assurance. Vu que l’on ne peut détenir qu’un seul PEA et que le PEA bancaire est plus souple, on a tendance à le privilégier. En effet, on peut y acheter des actions en direct (titres vifs), des trackers, des fonds OPCVM, etc.

De son côté, le PEA assurance est plus proche d’un contrat d’assurance vie, sous forme de contrat de capitalisation. En effet, on ne peut y investir que sur une liste réduite d’unités de compte (fonds d’investissement) et les frais sont plus élevés que dans un PEA bancaire.

De fait, les PEA bancaires sont bien plus courants que les PEA assurance. Ainsi, les Français sont beaucoup plus intéressés par le PEA bancaire (8 millions de PEA bancaires en France) que par le PEA assurance (seulement 200 000 en France). Dans notre comparatif des meilleurs PEA, nous ne présentons que des PEA classiques (bancaires).


Nous avons fait le tour des questions qui reviennent le plus souvent. Relisez notre guide sur l’investissement en bourse et choisissez le meilleur PEA et/ou le meilleur CTO pour investir en bourse. Sans oublier l’assurance vie en gestion pilotée si vous préférez déléguer.

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