Choisir les meilleurs placements pour son épargne et bien investir

Témoignage de Laurence : d’épargnante débutante à investisseuse avisée

Interview mère de famille investisseuse

Laurence a découvert Avenue des Investisseurs (ADI) en 2020 quand elle cherchait à mieux placer son épargne. Depuis, elle a sauté le pas et gère elle-même le patrimoine familial, près d’1 million d’euros. Il y a quelques jours, elle nous a envoyé un mail très sympathique pour nous remercier et nous encourager à poursuivre notre mission d’éducation financière. 

Son mail nous a particulièrement touché, car avec d’autres blogueurs de l’univers des finances personnelles, nous constatons que généralement les femmes s’intéressent peu au sujet et se lancent peu. Alors que nos articles s’adressent à toutes et tous et les bonnes pratiques de l’investissement sont unisexes ! Cela rejoint l’étude ING : 37 % des hommes investissent, mais seulement 23 % des femmes. Pourtant, quand elles investissent, généralement elles le font bien : sur du long terme, sans décisions trop hâtives, sans la mentalité « casino ».

Dans le but d’aider les femmes (et les hommes !) à sauter le pas pour une gestion avisée et pour partager son parcours, Laurence nous a accordé cette interview.

SOMMAIRE

Laurence, pouvez-vous vous présenter ?

J’ai bientôt 40 ans, mon mari bientôt 50, et nous avons 3 enfants scolarisés en primaire. Je suis femme au foyer depuis la naissance de notre 3ème enfant et mon époux est inspecteur industriel.

À la suite de mon DEUG de Lettres (bac +2 à la fac pour les jeunes qui nous lisent), j’ai choisi de voyager pendant 4 ans en Australie, Amérique du Sud et Afrique. Pour financer ces années de liberté, j’ai travaillé quelques mois comme caissière en France et comme réceptionniste en hôtellerie dans les pays visités.

De retour en Europe, et grâce à cette belle expérience de terrain, j’ai travaillé en Suisse. D’abord comme réceptionniste, puis comme assistante personnelle pour des dirigeants dans le monde scientifique, le monde de la finance et de la pharmaceutique. Je m’occupais des organisations de réunion, de la logistique du bureau et bien évidemment, de la planification et réservation des voyages pro et perso. Je mettais déjà un point d’honneur à rechercher les meilleures options.

Vous noterez que je ne suis ni ingénieure, ni manager, ni consultante. Je n’ai pas suivi de grande école de commerce, ni fait de master. J’étais assez nulle en maths et toutes autres matières scientifiques à l’école. Mon mari a un bac pro et son salaire annuel varie entre 40 k€ et 45 k€.

Note de Nicolas : idem, plutôt mauvais en maths (07/20 au bac…), mais un côté planificateur et optimiseur ! Des traits de caractère importants quand on investit.

Comment en êtes-vous venue à vous intéresser à vos finances personnelles ? Jusqu’à présent comment faisiez-vous ?

Lorsque j’étais jeune, célibataire et au début de ma vie active, je plaçais l’intégralité de mes économies sur mon Livret A.

Un jour, j’ai ouvert une assurance vie dans une banque en ligne car je trouvais la pub marrante ! C’était le temps où les fonds euros étaient rémunérés à plus de 4 %. Je me disais : “Pas la peine de prendre des risques, de toute façon, je n’y connais rien”.

Plus tard, vers 2007, j’ai dit adieu à ma banque traditionnelle pour migrer vers une banque en ligne pour un meilleur service et moins cher !

L’immobilier : faux départ en 2010

En 2010, j’ai failli faire une grosse bêtise. J’avais mes économies sur mon fonds euro et je me suis mise en tête que c’était plus sûr d’investir cet argent dans un appartement que je louerais.

J’en ai choisi un après quelques visites et j’ai téléphoné à mes parents pour leur demander leur avis : ils m’ont honnêtement avoué qu’ils n’y connaissaient rien. En revanche, je pouvais contacter un ami à eux qui serait certainement de bon conseil. En effet, cet ami m’a immédiatement remise dans le droit chemin :

Garde ton apport pour l’achat de ta résidence principale et le jour où tu veux acheter pour louer, emprunte pour viser l’autofinancement.

Ahhh, c’est comme ça que ça marche ! 

1ère leçon : prendre des conseils (auprès des bonnes personnes) et ne pas décider précipitamment.

L’achat de la résidence principale en 2014

En 2014, nous achetons avec mon époux notre résidence principale : un appartement de 350 k€ dans un centre ville de province.

Grâce à l’expérience de mon mari, qui avait déjà effectué un achat immobilier avant notre rencontre et l’avait vendu récemment, nous avions décidé que nous n’achèterions que ce qui se revendrait facilement (un appartement bien situé, bien agencé, lumineux, avec un intérieur sobre et propre).

Nous avons économisé des frais en passant en direct avec le vendeur et nous avons également pu négocier le taux de l’emprunt et l’assurance.

Et ensuite ? La résidence principale devient du locatif (pas d’autre patrimoine)

Les années qui ont suivi, je m’interrogeais : il devait bien y avoir quelque chose à faire avec nos 2 revenus (autre que payer les factures et partir en vacances avec ce qui reste). Mais quoi ? S’endetter encore pour de l’investissement locatif ? Mais comment faire ? La bourse ? Mais comment faire ?

Puis, fin 2018, nous déménageons suite à la mutation professionnelle de mon époux. Notre résidence principale se transforme en locatif. Un appartement loué nu (donc non meublé), géré par une agence car nous habitons trop loin.

À ce moment-là, notre patrimoine comprend principalement notre appartement. La majorité de l’épargne est passée dans l’apport. Nous n’avons plus d’assurance-vie et, vous l’aurez compris, pas d’investissement en bourse.

Note de Nicolas : c’est vrai que quand les fonds euros rémunéraient 4 %, cela incitait moins à investir en actions (autour de 7 % de performance moyenne annualisée). Car la « prime de risque » était faible, autrement dit le risque était relativement peu rémunéré (3 % de plus). Alors que maintenant, avec des fonds euro flirtant avec 1 % de rendement, la prime de risque est plus attractive. En immobilier, penser déjà à la revente quand on achète est aussi une bonne leçon !

Comment êtes-vous tombée sur ADI ?

Il y a eu 2 éléments déclencheurs :

  • en 2019, lorsque mon époux a la “chance” d’hériter de plusieurs grosses sommes suite à des successions. On décide donc de profiter de cet argent pour rechercher à nouveau à acheter notre résidence principale. Après 1 an de recherche et des dizaines de visites, on envisage de renoncer à ce projet.
  • nous sommes donc mi-2020 et, 2ème élément déclencheur, mon époux reçoit une opportunité professionnelle à l’étranger (oui oui, en pleine pandémie !) Quelle belle coïncidence !! Nous n’avons plus aucun scrupule à arrêter la recherche immo. Mais cet héritage doit être placé avant de quitter la France.

Plein de questions

Je sais qu’il va nous falloir investir en actions, mais comment ? Quelle part dois-je allouer à l’immobilier, aux actions, à la sécurité ? 

Est-ce que je vais pouvoir gérer toute seule ? Où prendre des conseils ? Dans ma famille élargie, les plus confortables financièrement délèguent à des gestionnaires. Est-ce que c’est ce qu’il nous faut ? 

Et comment faire juridiquement ? L’héritage est à mon mari : est-ce légal d’ouvrir des comptes à mon nom avec son argent ? 

Je cherche des réponses sur le web mais je ne sais pas quels mots taper dans la barre de recherche pour arriver où je le souhaite. 

Je passe par une phase de découragement :

Je n’y arriverai jamais, les montants sont trop importants, le jargon des blogs est incompréhensible.

Puis de blogs en sites et de liens en liens, je tombe sur ADI et votre article sur “l’allocation patrimoniale. Je venais d’apprendre 2 nouveaux mots et ce n’était que le début !

Qu’est-ce qui vous a plu et vous a décidé à suivre nos guides ?

J’ai d’emblée été séduite par la sobriété visuelle, les comparatifs, les tableaux récapitulatifs, les pas-à-pas et la facilité à trouver les infos. Ici, point de jugement ni de culpabilité (si tu n’allaites pas ton bébé, il aura des bronchiolites à répétition ; privilégie les petits pots maison et bio pour ton enfant, ça évitera l’obésité…).

J’avais les réponses à toutes mes questions, en plus de découvrir des moyens d’investir que j’ignorais totalement.

Pourquoi pensez-vous qu’il est important de prendre en main ses finances personnelles ?

Selon moi, il faut se prendre en main pour faire des économies (en évitant les frais de carte bancaire, d’envoi de relevé bancaire, les frais de gestion, de versements, d’arbitrage…). Les connaissances acquises pour mettre en place ces économies appellent d’autres recherches et lectures qui permettent de réaliser des investissements toujours plus pointus, dans le but tout simple de gonfler son patrimoine à moindre frais !

On veut nous faire croire (ou j’ai bien voulu croire), que la gestion de patrimoine, l’investissement, l’achat immobilier, doit se faire avec des pros. Mais en se renseignant, en utilisant les outils disponibles sur le web, en lisant ADI qui fait tout le travail de recherche et de comparaisons pour nous, c’est tout à fait faisable de gérer son patrimoine seul, jusqu’à 1 million d’euro dixit ADI.

Note de Nicolas : même si finalement on ne fait pas tout nous-même, avoir gagné des connaissances et comprendre le sujet permet de challenger les professionnels et mieux pouvoir juger et évaluer les investissements avant de signer. Il est possible d’être autonome pour l’investissement financier et immobilier. Mais pour certains sujets très pointus (optimisation de transmission de patrimoine ou conseil aux professions libérales et entrepreneurs notamment), recourir à un conseiller en gestion de patrimoine peut être intéressant.

Est-ce qu’il a été difficile de se lancer ?

C’est une grosse remise à plat. Au début il faut prendre le temps de faire le tour de ses comptes éparpillés, de les répertorier, de se projeter pour définir des objectifs.

On sort de notre zone de confort, il y a beaucoup d’informations à intégrer, il faut apprendre un nouveau jargon, et parfois, s’affranchir de certaines idées reçues telles que :

  • l’immobilier = meilleur investissement ;
  • la bourse = pour les riches et les instruits ;
  • les finances = affaire d’hommes.

À ce sujet, que pensez-vous du rapport des femmes avec l’argent et plus particulièrement la gestion de leurs finances personnelles ?

C’est vrai que la majorité des témoignages, des articles, des exemples que diffuse la presse…citent des hommes ou sont rédigés par des hommes. 

Ce qui est sûr c’est que les femmes sont libres (de travailler ou pas, de se marier ou pas, d’avoir des enfants ou pas, d’ouvrir un compte en banque, une assurance vie…) et que si barrières il y a, ce sont nous qui nous les mettons toutes seules.

Note de Nicolas : c’est dommage, comme si c’était juste une affaire d’hommes ! D’ailleurs, les courtiers constatent qu’il y a peu de femmes qui ouvrent des assurances vie ou des PEA. De notre côté, on remarque que les blogueuses et instagrameuses traitent généralement du budget (contrôle des dépenses du foyer, la peur du manque), alors que les hommes traitent plutôt de l’investissement (la recherche de l’abondance financière). Selon nous, on doit s’adresser à tout le monde, quel que soit le sexe, l’origine, l’âge, la classe sociale. En pratique, tout le monde peut investir : en bourse, les carnets d’ordre sont ouverts et en immobilier les vendeurs ne vont pas refuser une vente si on fait une bonne offre d’achat.

Comment avez-vous mis en application vos lectures sur ADI ? Avez-vous réalisé des placements et investissements ? Des optimisations fiscales ?

J’ai commencé par prendre contact avec un CGP (conseiller en gestion de patrimoine) qui possédait toutes les habilitations. Cela me rassurait d’avoir un bilan réalisé par un pro. Ses conseils juridiques étaient pertinents mais les conseils financiers, beaucoup moins (ouverture d’assurance vie avec frais sur versements !)

Les investissements réalisés

Finalement, j’ai tout ouvert moi-même : 

Ce que j’ai appris sur ADI

En dehors des souscriptions et grâce aux explications précises d’ADI, j’ai également :

Le cheminement

Je tiens à préciser que tout ceci ne s’est pas fait en 2 heures, ni en 1 jour ni même en 1 mois ! Il m’a fallu de la patience pour arriver là où j’en suis aujourd’hui.

Au début, le choix des unités de compte sur assurance vie était difficile pour moi. Après plusieurs relectures de certains articles et intégration des concepts, j’ai :

  • analysé ma pondération fonds euro / actions (allocation patrimoniale) ;
  • analysé les performances des différents fonds euros : certains rémunèrent mieux que d’autres si on investit en unités de compte ;
  • révisé les clauses bénéficiaires de mes assurances vie ;
  • analysé mon allocation géographique (pour éviter le biais domestique) ;
  • effectué de nombreux arbitrages vers des trackers ETF (heureusement que les arbitrages sont gratuits !)
  • supprimé des lignes pour regrouper sur les trackers. La diversification c’est bien, mais la dispersion non ! Il faut aussi penser à la gestion mensuelle et aux rééquilibrages. Bref, la simplicité est importante. Je ne veux pas être esclave de ma gestion. Tout cet argent doit me faciliter la vie
  • mis en place des versements programmés avec une allocation réfléchie.
  • appliqué l’ensemble des points ci-dessus aux assurances vie de mes enfants.

Note de Nicolas : bon résumé ! Il faut avancer progressivement, Rome ne s’est pas faite en 1 jour. La simplicité est importante, ce n’est pas nous qui dirons le contraire ! C’est vrai que la mise en place peut être assez compliquée car il faut apprendre des notions jamais vues et déconstruire certaines idées reçues. Mais une fois que les rails sont posés, ensuite ça tourne tout seul. Notre méthode en 3 étapes : par où commencer ?

Quelle est votre allocation patrimoniale actuelle ? Correspond-elle bien à vos objectifs ?

Pour notre foyer, 900 k€ en patrimoine net (patrimoine brut – dettes) :

  • appartement locatif = 33 % (net = valeur actuelle – capital restant dû) ;
  • immobilier SCPI = 23 % (SCPI achetées comptant) ;
  • actions = 22 % ;
  • fonds euros = 17 % ;
  • épargne de précaution (livret) = 4 % ;
  • crowdfunding immobilier = 1%.
allocation patrimoine investisseuse Laurence

Est-ce que ça correspond à mes objectifs ? J’imagine que oui ! Nous avons choisi de placer à long terme. Dans 10 ans, mon époux sera à la retraite. On fera le point à ce moment-là de nos besoins en fonction de notre lieu de vie et de la situation des enfants, dont certains seront encore scolarisés. Un des objectifs étant de transmettre l’équivalent, voire plus, de ce que nous avons nous-même reçu.

Note de Nicolas : profitons-en pour rappeler que l’on investit selon son horizon de placement. Pour le court terme, l’épargne de précaution et le fonds euro (fonds euro qui peut également être un investissement sécurisé pour le long terme). Quant au crowdfunding immobilier (qui ne devrait pas peser plus de 10 % d’un patrimoine), cela consiste à financer des projets avec capital bloqué 18-24 mois. Et enfin, les actions et l’immobilier ne s’envisagent que sur du long terme, au moins 8 ans.

Et votre allocation cible ?

Idéalement, je souhaite que mon allocation fonds euro et actions soit équivalente. Et j’ai encore quelques lignes d’unités de compte en assurance vie à arbitrer en ETF.

Avez-vous une appétence particulière pour un type d’investissement ? Et le rejet ou l’appréhension d’un autre type d’investissement ?

Pour l’investissement actions, comme ADI et suite à différentes lectures, j’investis principalement en trackers ETF : diversifié, simple et pas cher.

Pour les investissements atypiques (forêts, vin, montres…), je n’ai pas assez de temps à consacrer pour me renseigner. Peut-être plus tard.

L’immobilier : beaucoup de temps passé et pas si rentable

D’une part, j’estime notre allocation immobilier suffisamment importante (56 % de notre patrimoine) donc on s’arrête là pour l’instant.

D’autre part, l’investissement immobilier en dur ne convient pas à notre situation actuelle puisque nous sommes mobiles géographiquement.

Concernant notre ancienne résidence principale, lorsque nous l’avons mise en location, nous pensions naïvement qu’en payant un crédit de 717 € par mois et en encaissant un loyer de 1200 € par mois, nous “gagnerions” de l’argent. En réalité, en location nue au régime réel et avec une TMI (tranche marginale d’imposition) à 11 %, le cash-flow annuel est de -800 €.

Nous pourrions économiser des frais de gestion locative mais impossible puisque nous ne sommes pas sur place. Ce service offre une certaine tranquillité d’esprit mais pas 100 %, car je consacre malgré tout du temps au suivi : je tiens une comptabilité de mon côté (il y a une erreur tous les ans) et j’ai relancé régulièrement l’agence lorsque nous avons eu un changement de locataire. Cependant, ce serait une erreur de vendre cet appartement maintenant.

Et qui dit achat immobilier, dit recherche immobilière ! Être réactive lorsque l’annonce me plaît, aller à la pêche aux informations (situation, exposition, isolation…), coordonner les visites puis négocier si la maison nous intéresse…cela ne fait pas partie de nos priorités en ce moment.

D’autant que de nombreux vendeurs surévaluent leurs biens, suite à des estimations optimistes et à la valeur des souvenirs attachés à leur maison. Et malgré les fourchettes de prix des notaires et la plateforme etalab, difficile de convaincre les vendeurs de baisser leur prix (et non la valeur de leurs souvenirs) à un niveau qui nous semble justifié.  

Note de Nicolas : pour améliorer le rendement net de l’immobilier locatif avec une fiscalité beaucoup plus clémente, nous apprécions le statut de LMNP (loueur en meublé non professionnel). En pratique, on peut changer de mode d’exploitation (de location nue à meublée) quand on le souhaite, mais tous les emplacements ne s’y prêtent pas (les studios et T2 meublés se louent bien en grande ville, à des étudiants et jeunes actifs), il faut étudier la question.

Pensez-vous avoir particulièrement réussi un investissement ? Inversement, pensez-vous avoir fait des erreurs ?

Avec les SCPI, je gagne :

  • du temps (c’est plus rapide d’acheter des parts de SCPI qu’une maison ou un appartement, puis la gestion est simplifiée) ;
  • de l’argent (rente confortable, rendement supérieur à notre appartement).

Cependant, malgré le piètre rendement de notre appartement (2 % net d’impôts et de charges), cet achat immobilier n’est pas une si mauvaise affaire : sa valeur a augmenté de 50 k€ depuis 2014. Verdict final lors de la revente.

Il est encore trop tôt pour se prononcer sur les performances des assurances vie et du PEA. Mais les 2 PEA ont été ouverts en novembre 2020 et j’ai une performance de +26 % sur 1 PEA et +10 % sur l’autre (ils n’ont pas été alimentés en même temps).

Les erreurs commises

 Il y en a beaucoup ! Principalement, des erreurs d’ignorance :

  • j’ai clôturé mon assurance vie pour l’apport de notre appartement. J’aurais pu laisser 300 € dessus mais j’ignorais que la date d’ouverture est essentielle sur ce type de contrat.
  • ne pas avoir investi en bourse en mars 2020 (krach COVID) quand les marchés étaient au plus bas. 
  • ne pas avoir anticipé ma TMI de 30 % en 2019, du coup impôts sur revenus fonciers élevés.
  • avoir vendu au rabais des parts de SCPI reçues en héritage. J’avais peur des impôts sur les revenus fonciers. Je ne savais pas où trouver les infos. Avec le recul, on aurait reçu une rente pas si imposée que ça, et gratuitement ! 
  • et bien sûr, le regret de ne pas avoir investi plus tôt en actions via unités du compte sur assurance vie et PEA. Mes enfants ne feront pas la même erreur.

Note de Nicolas : avec le recul, j’aurais aimé investir davantage en mars 2020 également ! Mais c’est toujours facile à dire a posteriori, il ne faut pas s’en vouloir. On ne peut jamais savoir jusqu’où les marchés vont descendre et jusqu’où ils vont monter. Les marchés sont restés très haussiers en 2021 (ETF World à +27 % depuis le début de l’année). Le principal, c’est d’être fidèle à sa stratégie, notamment d’investir régulièrement. Nos 4 bonnes pratiques de l’investissement en bourse.

Êtes-vous globalement satisfaite du résultat ? Quels effets ?

J’éprouve une grande fierté, surtout en ce qui concerne l’investissement en bourse. Et j’ai beaucoup de plaisir à apprendre, analyser et optimiser.

J’apprécie particulièrement la clarté et la transparence de “ma” gestion

Si on m’avait dit il y a 1 an que je gérerais seule 900 K€, je ne l’aurais pas cru. 

Quel chemin parcouru ! Et ce n’est pas terminé. J’ai encore plusieurs sujets à creuser dont la fiscalité du résident à l’étranger et la transmission financière et intellectuelle. 

Les connaissances acquises me serviront toute ma vie pour prendre des décisions réfléchies en ayant conscience des risques.

Est-ce un sujet que vous abordez avec votre famille et vos ami(e)s ?

Rarement. D’une part parce qu’on ne me demande pas mon avis sur le sujet, hormis ADI 🙂

Et d’autre part, la majorité de mon entourage investit en immobilier et ne pouvait pas trop m’aider concernant la bourse. 

Note de Nicolas : pour l’immobilier, si vous demandez à votre entourage quel régime fiscal ils ont choisi (et s’ils ont comparé les différents régimes) et quel mode d’exploitation ils ont choisi (nu ou meublé, longue durée ou saisonnier…), cela peut donner lieu à des discussions intéressantes 🙂 Il y a tellement de moyens d’optimiser ses investissements immobiliers (possible de tripler le rendement net pour un même bien immobilier), mais c’est souvent ignoré.

Le mot de la fin ?

Il y a fort longtemps, lorsque je n’étais qu’une jeune écolière de CM1, la maîtresse, au détour d’un sujet abordé en classe, dérive sur le thème des retraites.

Nous savions déjà qu’il y avait plus de vieux que de jeunes et que la tendance allait s’accentuer. Après nous avoir expliqué le système des retraites d’une manière simplifiée (la population active, “les jeunes”, paie la retraite des plus vieux), la maîtresse nous amène astucieusement à la conclusion suivante : lorsque nous serons vieux, il y aura beaucoup moins de jeunes pour payer nos retraites. 

Je sais, depuis le CM1, que l’État ne pourra pas financer ma retraite de la même manière qu’il l’a fait pour mes parents et grands-parents.  

Il nous faut anticiper. On ne peut pas, ou plus, compter sur la collectivité pour nous sauver de nos problèmes.

Et ce n’est pas le banquier qui va venir nous chercher pour nous proposer le bon plan. 

Alors, action !!


Nous remercions Laurence pour nous avoir fait part de son parcours. Tant de choses apprises et appliquées en 1 an, bravo ! Un témoignage qui pourra donner confiance à beaucoup de lectrices et lecteurs. Il faut prendre son temps, on apprend progressivement, à partir du guide de l’épargnant. Et les pièces du puzzle finissent pas s’assembler et tout devient limpide, on regrette alors de ne pas s’être intéressé au sujet plus tôt tant c’est gratifiant intellectuellement et tant on gagne en qualité de vie en faisant mieux travailler son argent !

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