Choisir les meilleurs placements pour son épargne et bien investir

15 Questions et réponses sur l’assurance-vie

Assurance vie

Nos lecteurs nous posent beaucoup de questions sur l’assurance-vie et les réponses peuvent intéresser tout le monde. Aussi, nous avons décidé de faire une compilation dans cette foire aux questions (FAQ) assurance-vie ! Pour rappel, nous vous invitons d’abord à lire notre guide de l’assurance-vie avec ses 4 articles pour assimiler les bases : comment fonctionne l’assurance-vie, les critères pour choisir les meilleurs contrats, la gestion pilotée, les unités de compte.

QUESTIONS

  1. Investir progressivement sur fonds euro ?
  2. Taux bas : encore utile d’ouvrir une assurance-vie ?
  3. Diversifier entre fonds euro et unités de compte ?
  4. Peut-on transférer son assurance vie ?
  5. Déçu de mon assurance vie : comment réagir ?
  6. Y a-t-il un montant maximum à verser en assurance vie pour rentabiliser ?
  7. Obligation de versement en unités de compte (UC). Quelles UC choisir ?
  8. Est-ce qu’il reste de bonnes assurances-vie pour ouvrir en 100 % fonds euro ?
  9. La garantie plancher.
  10. La garantie de l’État de 70 000 € par assureur par client.
  11. Contrat individuel ou collectif ?
  12. La performance de l’assurance vie
  13. Les produits structurés : intéressants ?
  14. L’assurance vie en co-adhésion ?
  15. Les fonds euro-croissance

1. Investir progressivement sur fonds euro ?

Question : Je dispose d’un certain capital à investir en fonds euro. Dois-je verser en plusieurs fois, ou puis-je verser en une fois ? 

Réponse : Pour les fonds euros, on peut verser d’un coup si on le souhaite, il n’y a pas la nécessité de lisser son entrée en plusieurs fois. Car contrairement aux actions, les fonds euros sont sans risque de moins-value, sans volatilité.

Ensuite, naturellement on peut verser à son rythme selon sa capacité d’épargne. En pratique, après le versement initial pour ouvrir son contrat d’assurance vie, on choisit entre versements programmés automatiques, ou versements libres. Ainsi, les épargnants qui ne veulent aucune « charge mentale » vont préférer les versements programmés, alors que les épargnants les plus disciplinés préféreront les versements libres.

2. Taux bas : encore utile d’ouvrir une assurance-vie ?

Q : ​ vu les faibles taux d’intérêt en ce moment, je me demande si cela est encore utile d’ouvrir une assurance-vie ?

MAJ 2023 : les taux ont maintenant largement remonté !

R : Selon nous, l’assurance vie est toujours intéressante. Pour des raisons financières, juridiques et fiscales :

  1. Les bons fonds euro continuent d’être rentables et sans plafond de versement. Aussi étonnant que cela puisse paraitre, pouvoir épargner de façon sécurisée à plus de 2 % de rendement, c’est une chance qui fait des envieux dans les autres pays.
  2. L’assurance-vie ce n’est pas que le fonds euro. En effet, si on cherche plus de rendement sur le long terme, on peut aussi investir en unités de compte pour diversifier et dynamiser ses placements : immobilier (SCPI, SCI, OPCI), actions (trackers),…tout en bénéficiant du cadre fiscal avantageux de l’assurance-vie.
  3. L’assurance-vie reste une belle niche fiscale. Du vivant pour sortir ses revenus du capital sans impôt sur le revenu après les 8 ans du contrat d’assurance-vie (4 600 € ou 9 200 € de plus-values retirables par an exonérées d’impôt sur le revenu). Et au décès pour transmettre 152 500 € par bénéficiaire sans taxe sur les successions.
Ouvrir une assurance vie en ligne : l'accès à de meilleurs contrats

3. Diversifier entre fonds euro et unités de compte ?

Sachez que le fonds euro a juste vocation à couvrir l’inflation pour ne pas s’appauvrir. Et en cela un bon fonds euro fait mieux (plus rentable) qu’un livret ou que les autres placements sécurisés. Ceci dit, pas de perte possible car le fonds euro est garanti règlementairement, mais pas de véritable gain non plus après inflation. Cet objectif correspond au souhait de beaucoup de Français. Alors pour s’enrichir, il faut historiquement investir en action et en immobilier sur du long terme, avec un risque de perte en capital. Ces actifs sont accessibles via les unités de compte.

Globalement, il faut définir son allocation patrimoniale, propre à sa situation personnelle. Ainsi, l’épargnant décide de flécher une part de son épargne en fonds euro pour la sécurité (avec pour objectif de ne pas s’appauvrir en contrant l’inflation), tandis que l’autre part de son épargne est fléchée en investissement à long terme en actions et immobilier (avec pour objectif de s’enrichir, en contrepartie de la prise de risque et de la volatilité à supporter). En pratique, c’est ce que fait automatiquement une assurance vie en gestion pilotée (une part en fonds euro et une autre part en unités de compte selon votre profil), et c’est aussi ce que l’on peut réaliser soi-même en gestion libre « manuellement ».

4. Peut-on transférer son assurance vie ?

Q : J’ai depuis 2 ans une assurance-vie chez Boursorama en mandat défensif avec des performances médiocres. Je souhaite transférer mon contrat vers une meilleure gestion pilotée (Nalo). Est-ce possible ?

R : Sur le papier, depuis la loi PACTE, on peut transférer un contrat d’assurance vie tant que l’on reste chez le même assureur. Dans votre cas, les assurances-vie Boursorama Vie et Nalo sont assurées toutes les deux par Generali, donc le transfert est possible sur le papier.

Ceci dit, en pratique il semblerait que les assureurs ne soient pas pressés à mettre en œuvre le transfert et que cela coince au niveau informatique (une part de mauvaise volonté ?). Donc nous vous invitons à vous rapprocher du courtier gagnant (Nalo) pour demander comment procéder.

Transferts d’assurance vie : retours d’expérience.

5. Déçu(e) de mon assurance vie : dois-je résilier et ouvrir ailleurs ?

Tout d’abord, il faut savoir que l’on peut fermer un contrat d’assurance vie à tout moment (par rachat total) et on peut détenir plusieurs contrats d’assurance vie. Donc on peut très bien commencer à épargner sur un autre contrat plus performant. Généralement, on va procéder en plusieurs étapes :

  1. Ne plus alimenter le contrat décevant, pour ne plus subir de frais sur versement et pour stopper l’hémorragie. Car on constate que les mauvais contrats d’assurance vie ont des frais sur versement (jusqu’à 5 % prélevés sur chaque versement !), alors que les bonnes assurances vie ont 0 frais sur versement.
  2. Si le contrat est en moins-value (fort probable sur une mauvaise assurance vie), même s’il a moins de 8 ans il n’y aura pas d’impôt si on retire des sommes par rachat partiel. Et si le contrat a plus de 8 ans et en plus-value, on peut faire des rachats partiels annuels sous le seuil de taxation de la plus-value (4 600 € de plus-value exonérée par an ou 9 200 € si en couple marié ou pacsé). En pratique, il y a un minimum à conserver dessus pour que le contrat ne se ferme pas (minimum indiqué dans les conditions générales de vente du contrat). Dans tous les cas, on va épargner plus utilement ailleurs, par exemple sur une meilleure assurance vie.
  3. Enfin, si vraiment on préfère se débarrasser de cette assurance vie décevante car c’est devenu une charge mentale et qu’on ne croit plus en ce contrat, alors on peut procéder à un rachat total. Ainsi, le contrat sera fermé et on récupèrera tout le capital (à consommer ou à placer mieux ailleurs).

Attendre que les marchés remontent pour sortir de son assurance vie décevante et placer sur une meilleure assurance vie ? A priori la mauvaise assurance vie profitera moins de la montée des marchés, donc à vous de voir si vous voulez monter laborieusement par les escaliers, ou plus rapidement par l’ascenseur…

6. Y a-t-il un montant maximum à verser en assurance vie pour rentabiliser ?

Q : ​ Y a t-il un montant maximum à ne pas dépasser en assurance-vie ? ​Je ne parle pas de plancher ou de plafond, mais de seuil à partir duquel cela devient pas rentable ou inintéressant. Par exemple si j’ai 100 000€, dois-je tout investir dans une assurance-vie avec 100 % en fonds euro ?

R : L’assurance-vie n’a pas de plafond. On peut y verser des millions d’euros. Donc idem pour le fonds euro en assurance-vie. De là à ce que ce soit pertinent d’investir beaucoup en fonds euro, c’est à chacun d’apprécier la situation selon l’allocation patrimoniale souhaitée. L’assurance-vie ne se résume pas au fonds euro. Beaucoup d’épargnants investissent aussi en actions et en immobilier (possible via les unités de compte en assurance-vie) pour davantage de rendement à long terme en contrepartie d’une prise de risque (le capital n’est pas garanti, contrairement au fonds euro).

Si l’objectif est de sécuriser un capital, les fonds euros sont faits pour ça et délivrent une performance faible mais supérieure aux autres placements sécurisés (les livrets) quand on choisit les bons fonds euros. Sachez que les fonds euros offrent structurellement une protection du capital. De plus, l’État garantit vos encours en cas de faillite d’un assureur à hauteur de 70 000 € par client par assureur, donc il peut être opportun de diversifier les contrats chez plusieurs assureurs.

7. Obligation de versement en unités de compte (UC). Quelles UC choisir ?

Q : Je viens de souscrire une assurance-vie qui oblige à verser une part en unités de compte (UC). Certes je vois que beaucoup d’épargnants versent cette part obligatoire d’UC sur un fonds peu risqué, puis font ensuite un arbitrage vers un fonds euro. Personnellement je pense conserver un pourcentage (à définir) d’UC pour dynamiser un minimum mon contrat. Ne faut-il pas en profiter pour diversifier les trackers (ETF) en assurance-vie, et par exemple ne garder qu’un ETF monde général sur le PEA ? Ou pensez-vous qu’il vaut mieux cantonner la diversification d’ETF au PEA et dynamiser l’assurance-vie avec des UC réputées (Comgest monde et quelques autres par exemple) ?

R : Bien vu, les assureurs imposent de plus en plus le versement en unités de compte sur les contrats d’assurance-vie. Face à cette obligation de versement en UC, il y a 2 écoles d’épargnants :

  1. Les épargnants qui veulent sécuriser et versent sur une unité de compte transitoire (de risque 1 sur 7) avant d’arbitrer sur fonds euro. Juste pour répondre dans un premier temps temps à la contrainte de versement en UC. (On explique la démarche pour être investi en 100 % fonds euro plus en détail dans la question suivante).
  2. Les épargnants qui jouent le jeu et investissent réellement en UC pour dynamiser leurs investissements. Dans ce cas, il peut être intéressant d’investir en trackers (ETF) aussi si l’on veut diversifier en actions. Notamment si on a dépassé les 150 000 € de versements sur PEA ou pour accéder au tracker World hedgé par exemple. On peut aussi en profiter pour investir sur des fonds précis de telle société de gestion, ou sur des fonds non éligibles au PEA car ils comportent moins de 75 % de sociétés Européennes, ou encore sur l’immobilier en pierre-papier (SCPI, OPCI ou SCI).

Nous vous invitons à lire notre article dédié aux unités de compte, pour choisir des unités de compte selon leur niveau de risque et leur catégorie.

Note de Nicolas : de leur côté, les courtiers en assurance-vie (par exemple Linxea) proposent également souvent une sélection de fonds conseillés en gestion libre. Rappelons qu’en gestion pilotée c’est le gestionnaire qui choisira les unités de compte selon votre profil épargnant.

Investir en assurance vie ou en PEA ?

Q : Pouvez-vous nous expliquer les inconvénients du PEA et de l’assurance vie par rapport aux actions et aux trackers ? Faut-il privilégier d’abord le PEA et ensuite l’assurance vie ?

On va privilégier le PEA pour les actions et trackers lambda. Car on fait l’économie des frais de gestion sur unités de compte (au mieux 0,50 % par an en assurance vie).

Et l’assurance vie pour les fonds euros sécurisés et pour les unités de compte particulières non éligibles PEA, par exemple :

  • la pierre-papier SCPI / OPCI / SCI,
  • le tracker World hedgé (couverture contre le risque de change),
  • les fonds obligations high yield,
  • les SIIC (actions de sociétés foncières disponibles sur CTO et sur de rares bons contrats d’assurance vie comme Linxea Spirit 2),
  • les fonds patrimoniaux et unités de compte à faible risque (1 sur 7), qui peuvent servir de « monnaie d’échange » pour accéder aux fonds euros (car pour accéder aux fonds euros, les assureurs imposent de plus en plus une contrainte de versement en unité de compte).

Et puis le PEA est plafonné à 150 000 € de versement. Alors que l’assurance vie n’a pas de plafond de versement, est plus liquide et il y a l’avantage fiscal de la transmission hors succession (152 500 € d’exonération de droits de succession par bénéficiaire). Donc PEA et assurance vie sont 2 enveloppes très complémentaires pour investir. Pour aller plus loin, lisez donc notre article comment choisir entre assurance vie et PEA ?

8. Est-ce qu’il reste de bonnes assurances-vie pour ouvrir en 100 % fonds euro ?

Effectivement, depuis 2020 il devient très difficile de verser en 100 % fonds euro. Car les assureurs imposent de plus en plus souvent la contrainte de versement en unité de compte sur les contrats d’assurance-vie.

Parmi les meilleurs contrats d’assurance vie, on peut citer 3 contrats sans frais sur versement qui permettent de verser directement en 100 % fonds euro :

La démarche pour être investi en 100 % fonds euro malgré la contrainte de versement en unité de compte

La contrainte de versement en unité de compte s’applique généralement seulement aux versements. Donc après versement, on reste libre d’arbitrer quand on le souhaite. Ainsi, l’épargnant astucieux peut ouvrir une assurance vie avec contrainte de versement en unité de compte et agir en deux temps pour arriver au 100 % fonds euro :

  1. Verser sur fonds euro le maximum autorisé et le complément sur une unité de compte de niveau de risque 1 sur 7 (unité de compte avec le plus faible risque, car faiblement volatile). En pratique, on peut filtrer les unités de compte par niveau de risque. On explique ici le choix des unités de compte.
  2. dans un second temps, dès que l’on peut arbitrer (quelques jours plus tard généralement), réaliser un arbitrage de l’unité de compte vers le fonds euro. Finalement, après arbitrage on est bien investi en 100 % fonds euro.  

9. La garantie plancher

Q : Quid de la garantie plancher ? Je me questionne sur son utilité/pertinence.

R : La garantie plancher porte sur les unités de compte (UC) en assurance-vie. Car les fonds euros sont naturellement garantis sans risque de perte en capital, alors que les UC (fonds actions, immobilier, etc.) présentent un risque de moins-value.

Par définition, en cas de décès du souscripteur du contrat d’assurance-vie, l’argent est transmis par l’assureur au bénéficiaire désigné par le souscripteur. Et si le souscripteur a choisi d’opter pour la garantie plancher, elle permet au bénéficiaire de recevoir au moins ce que le souscripteur avait investi en unités de compte. Par exemple, si vous avez investi 20 000 € en unités de compte et qu’à votre décès la valorisation est de 18 000 € (moins-value de 2 000 €), grâce à la garantie plancher votre bénéficiaire recevra bien 20 000 € et non 18 000 €.

Cette garantie a généralement un coût onéreux (selon l’âge du souscripteur), à voir dans les conditions générales de votre contrat d’assurance-vie. Donc la garantie plancher intéresse plutôt les épargnants âgés investis en unités de compte et qui craignent de décéder prochainement.

10. La garantie de l’État de 70 000 € par assureur par client

Q : Sur une assurance vie en 100 % fonds euro où il n’y a donc pas de risque perte en capital, à quoi correspond et à quoi servirait cette garantie de 70 000 € ?

R : Effectivement, il n’y a pas de risque de perte en capital sur un fonds euro, dans le sens où le fonds euro ne peut règlementairement pas être en moins-value. Ceci dit, il pourrait (évènement très rare) y avoir une faillite de l’assureur. Auquel cas, c’est la garantie de l’État de 70 000 € par client par assureur qui entrera en jeu. Et c’est une bonne raison de diversifier les contrats d’assurance-vie et assureurs quand on a plus de 70 000 € à placer, et il vaut mieux anticiper quand on a une bonne capacité d’épargne. On explique ici pourquoi diversifier les contrats d’assurance vie.

Q : Chez un même assureur, nous avons une assurance vie à mon nom et une autre au nom de mon épouse. Sont-elles garanties toutes les 2 à hauteur de 70 000 euros soit 140 000 euros en tout, ou seulement 70 000 euros au total ?

R : La garantie des dépôts est de 70 000 € par client par assureur. Dans ce cas, si les 2 contrats sont ouverts chacun à son nom chez un même assureur, alors cela fait 2 x 70 000 € = 140 000 € pour le couple.

11. Contrat individuel ou collectif ?

Il existe deux types de contrats d’assurance-vie :

  • le contrat individuel est signé entre le souscripteur de l’assurance vie (le client personne physique) et l’assureur. Par exemple, on peut citer le contrat Linxea Avenir et le contrat Linxea Spirit 2.
  • le contrat collectif (ou contrat « groupe ») est signé entre le courtier (personne morale) et l’assureur. Ainsi, le courtier qui représente les clients a négocié le contrat collectif avec l’assureur. Par exemple, on peut citer parmi les meilleures assurances-vie les contrats Linxea Vie, Boursorama Vie, Evolution Vie et Lucya Cardif.

Le contrat individuel ne peut pas être modifié sans l’accord du client. Donc pas de risque de mauvaise surprise : niveau des frais, offre d’unités de compte,…tout est sanctuarisé. Mais c’est à double tranchant, par exemple il est difficile de faire pression sur l’assureur en tant que client pour améliorer le contrat.

Alors que pour le contrat collectif (plus courant), c’est le courtier (intermédiaire entre le client et l’assureur) qui décide en tant que représentant des clients. Ceci dit, le courtier a tout intérêt à défendre les intérêts de ses clients et il peut être stipulé dans les conditions générales du contrat collectif que les frais sont bloqués. De plus, le courtier a plus de pouvoir de négociation auprès de l’assureur pour améliorer le contrat, par exemple pour développer l’offre d’unités de compte.

12. La performance de l’assurance vie

Q : Je ne comprends pas  la notion de rendement dans l’assurance vie. Pouvez-vous expliquer ?

R : L’assurance-vie est une enveloppe et la valorisation de votre contrat évolue dans le temps et selon ce que vous avez logé dans cette enveloppe (fonds euros et unités de compte). Finalement à la sortie, quand vous retirez votre argent, votre contrat affiche globalement une plus-value (ou moins-value), selon ce que contient votre contrat (les supports sur lesquels vous avez investi) :

  • Fonds euro : rendement annoncé en janvier N+1 (avec versement de la participation aux bénéfices, qui vient compléter le taux minimum garanti versé au fil de l’eau dans l’année) sans risque de moins-value. Tout savoir sur la rémunération du fonds euro.
  • Unités de compte : performance de l’unité de compte qui conduit à une plus-value ou une moins-value. Chaque unité de compte a sa propre performance et il y a revalorisation (selon l’évolution des cours) à un rythme quotidien ou hebdomadaire.

Toutes les explications dans notre article sur le taux et rendement de l’assurance vie. Finalement, pour obtenir une bonne performance sur son contrat d’assurance vie, il faut d’abord éviter les frais sur versement pour ne pas amputer la performance. Ne partez pas avec un handicap avec un contrat qui prélève des frais sur versement et des frais de gestion excessifs ! Puis il faut avoir à disposition dans le contrat un bon fonds euro et/ou de bonnes unités de compte. Donc on doit choisir parmi les meilleures assurances vie et on peut aussi déléguer avec une bonne gestion pilotée (qui fera la répartition entre fonds euro et unités de compte selon votre profil épargnant).

13. Les produits structurés

Q : Mon conseiller veut me vendre une assurance vie avec un produit structuré, qu’en pensez-vous ?

Les produits structurés (aussi appelés « fonds à formule ») sont des produits financiers complexes. Il y a plusieurs scénarios conditionnels, par exemple : « si le marché fait x % sur telle période alors vous gagnez y à telle date anniversaire, sinon vous devrez patienter x années pour obtenir une performance z à telle échéance, avec une perte maximale de z’ en cas de xxx. »

Pour résumer, il y a un mécanisme qui limite la casse en cas de baisse, mais aussi qui empêche de profiter pleinement de la hausse des marchés.

Beaucoup d’établissements proposent des produits structurés. En pratique, ils sont plus ou moins bien construits, avec plus ou moins de frais. C’est vraiment très complexe à analyser, même pour un expert, alors pour un débutant cela relève de l’impossible. Il faut d’abord analyser l’enveloppe, c’est à dire le contrat d’assurance vie (frais sur versement, frais de gestion annuels…), ce qui est le plus facile. Puis il faut analyser le produit structuré lui-même (toutes les probabilités selon les conditions et au regard des frais facturés), ce qui est bien plus difficile.

Bien souvent, on a à la fois une mauvaise enveloppe (un mauvais contrat d’assurance vie avec des frais sur versement et des frais de gestion sur unité de compte trop élevés) ET un mauvais produit structuré (car le seuil de protection est établi selon un indice avec pénalité et sans dividendes réinvestis, type « Euro Decrement 50 points »). Avec un tel cocktail, on obtient un très mauvais investissement.

Pourtant, les néophytes apprécient car les produits structurés permettent d’investir en bourse en ayant une protection (ou un semblant de protection). Mais cela se paie généralement très (trop) cher en frais à tous les étages et le potentiel de performance est freiné.

Personnellement, je n’apprécie pas les produits structurés et je préfère maîtriser avec les bonnes pratiques de l’investissement en bourse : c’est moins opaque et moins chargé en frais.

Notre avis : avec une bonne allocation entre fonds euro et actions (sur les meilleures assurances vie, par exemple 50 % fonds euro et 50 % ETF World), on obtient aussi une bonne protection à la baisse mais avec un meilleur « upside » (pour profiter de la hausse du marché) et moins de frais.

14. L’assurance vie en co-adhésion ?

Un couple marié en régime communautaire (donc pas en séparation de biens) peut choisir de souscrire une assurance vie en co-adhésion. Dans ce cas, il faut les 2 signatures pour ouvrir l’assurance vie et pour toutes les opérations (versements, arbitrages, rachats, etc.) car le contrat sera géré en commun. Donc c’est beaucoup moins pratique et moins souple qu’un contrat souscrit individuellement (peu d’opérations en ligne sont faisables).

En co-adhésion avec dénouement au 1er décès, le contrat d’assurance vie prend fin au décès d’un époux et les capitaux sont alors transmis au(x) bénéficiaire(s) désigné(s).

Pour les couples mariés en communauté universelle (avec clause d’attribution intégrale au conjoint survivant), il est possible de souscrire en co-adhésion avec dénouement de l’assurance vie au second décès. Dans ce cas, au 1er décès dans le couple, le conjoint survivant conserve le capital…lequel ne sera transmis au(x) bénéficiaire(s) désigné(s) qu’au décès du conjoint survivant. Cette solution permet de favoriser le conjoint survivant, mais ne permet pas d’optimiser la transmission de patrimoine aux enfants. Car on ne profite qu’une fois des abattements (152 500 € pour les versements avant 70 ans et 30 500 € après 70 ans) à la transmission plutôt que 2 fois.

Vu la complexité de gestion en co-adhésion pour une formule pas forcément avantageuse, plus de 95 % des Français ouvrent des assurances vie individuellement. Quitte à ce que le conjoint 1 désigne le conjoint 2 en bénéficiaire d’un contrat X, et réciproquement sur un contrat Y. Pour voir si la co-adhésion est intéressante dans votre situation, demandez à un professionnel (les meilleurs courtiers en assurance vie). Il est également possible de combiner les 2 : chacun ses contrats d’assurance vie et une assurance-vie en co-adhésion.

15. Les fonds euro-croissance

Q : Que pensez-vous du fonds euro « Générations Croissance Durable » de l’assurance vie Boursorama Vie ?

On peut l’assimiler à un fonds euro-croissance. On distingue 3 types de fonds euro :

  • les fonds euros classiques : garantie du capital, avec une allocation composée très majoritairement d’obligations et d’un peu d’actions et/ou immobilier ;
  • les fonds euros dynamiques : garantie totale (100 %) ou partielle du capital (98-99 %), avec une allocation plus dynamique (composée de plus d’actions et/ou immobilier) pour une meilleure espérance de rendement ;
  • les fonds euro-croissance : la garantie du capital n’est effective qu’après 8 ans d’investissement. C’est à mi-chemin entre un fonds euro et une unité de compte.

Nous ne sommes pas fans des fonds euro-croissance. D’ailleurs les Français non plus : seulement 30 milliards d’euros investis en fonds euro-croissance sur les 1800 milliards d’euros d’encours en assurance vie.

Pourquoi ? Prenons l’exemple du fonds Générations Croissance Durable (sur le contrat d’assurance vie Boursorama Vie), qui offre une garantie du capital à hauteur de 80 % pour une durée de 8 ans minimum.

Est-ce intéressant ? Selon nous, pas vraiment vu la contrainte de liquidité et la garantie très partielle en capital. Car si on veut que notre capital soit garanti à hauteur de 80 %, on peut tout simplement investir sur une allocation type : 80 % fonds euro classique ou dynamique (avec possibilité de retirer quand on veut) / 20 % tracker World (avec possibilité de retirer quand on veut aussi, mais idéalement à laisser travailler plus de 8 ans). Dans ce cas le couple rendement / risque nous semble meilleur et on a une meilleure liquidité.


Nous avons fait le tour de toutes les questions que vous posez sur l’assurance-vie. Nous vous invitons à relire notre guide de l’assurance-vie et notre comparatif des meilleures assurances-vie.

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